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jeudi, 28 février 2013

Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis »

Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis »

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Interviewé par le quotidien algérien La Nouvelle République, Mezri Haddad revient sur les causes de la révolution du jasmin et dévoile les objectifs stratégiques et géopolitiques du printemps arabe. Pour le philosophe tunisien, ce printemps n’est que la mise en oeuvre du « Grand Moyen-Orient » conçu par les néoconservateurs pour domestiquer l’islamisme en vue de perpétuer l’hégémonie américaine. « Le triomphe de l’islamisme en tant qu’idéologie provoquera la déchéance de l’Islam en tant que religion », prévient M.Haddad. Voici la reproduction de cette interview réalisée par Chérif Abdedaïm et publiée à la Une de la Nouvelle République du 12 février 2013.

Vous êtes de ceux qui considèrent que la « révolution tunisienne » n’est en fait qu’une  imposture qui ne relève pas seulement du ressort des islamistes. Quels sont d’après-vous les responsables de cette déstabilisation de la Tunisie et pourquoi ?

Les responsables de cette déstabilisation c’est d’abord un régime qui n’a pas été capable d’amorcer, en temps opportun, un véritable processus démocratique et qui a laissé se propager le clientélisme et la corruption. C’est aussi une opposition qui a manqué de patriotisme en se mettant au service d’agendas étrangers. Oui, j’ai considéré dès le départ que la « révolution du jasmin » était un conte de fées pour adolescents. Il s’agissait plutôt d’une révolte sociale que des traitres locaux et des services étrangers ont déguisé en révolution politique. Cette révolte sociale est semblable à celle de janvier 1978, à celle de janvier 1984 et à celle d’octobre 1988 en Algérie. Elles exprimaient toutes des revendications sociales et salariales parfaitement légitimes. Ce qui s’est passé en janvier 2011 est donc une colère sociale qu’une poignée de cyber-collabos ont transformé en soulèvement politique, selon un plan que les services américains ont mis en œuvre dès 2007. Volontairement ou inconsciemment, plusieurs jeunes tunisiens et arabes d’ailleurs ont été embrigadé par l’organisation OTPOR, par l’Open Society Institute du vénérable George Soros, et par la Freedom House, qui a été dirigé par l’ancien directeur de la CIA, James Woolsey, et qui compte parmi ses membres le théoricien du choc des civilisations, Samuel Huntington, ainsi que Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz, qui ont commis des crimes contre l’Humanité en Irak. C’est par la magie du Web, d’internet et de facebook qu’un simple fait divers –l’immolation par le feu d’un jeune alcoolique- s’est mu en « révolution du jasmin » pour se transmuer en « printemps arabe ».

 

Au même titre que dans beaucoup de pays arabes et même européens, la Tunisie a connu son malaise social, mal vie, chômage, etc, qui sembleraient être à l’origine du soulèvement du peuple tunisien. Toutefois, quand on  constate qu’avec la nouvelle configuration du paysage politique tunisien  cette situation sociale s’est au contraire aggravée ; qu’aurait-il fallu faire pour redresser cette situation ?

Le malaise social était bien réel mais on en a exagéré l’ampleur. Contrairement à tout ce qui a été dit par propagande, par ignorance ou par suivisme, ce n’était pas du tout une révolte de la pauvreté et de la misère économique mais de la prospérité et de la croissance mal répartie entre les strates sociales et les régions géographiques. L’économie de la Tunisie se portait nettement mieux que les économies dopées de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de la Grèce, un Etat en faillite malgré trois plans de sauvetage à coup de millions d’euros. L’Etat tunisien n’était pas en faillite, bien au contraire. C’est maintenant qu’il est en faillite, avec un endettement qui s’est multiplié par sept, une croissance en berne et plus d’un million de chômeurs, alors qu’il était à 400000 en janvier 2011. En moins de deux ans, la Tunisie a perdu les acquis de 50 ans de dur labeur.

Si vous aviez à comparer l’époque Bourguiba, celle de Ben Ali, et la gouvernance actuelle,  quelle serait  d’après-vous celle qui répond le mieux aux aspirations du peuple tunisien ?

Celle de Bourguiba, incontestablement. C’était l’époque où le géni d’un homme se confondait avec l’esprit d’une nation. Je préfère employer ce concept de nation plutôt que le mot peuple dont tout le monde se gargarise depuis janvier 2011. Bourguiba, qui reste pour moi un exemple inégalable, n’était pas un démocrate mais un despote éclairé. Sa priorité n’était pas la démocratie, mais la construction d’un Etat moderne, le raffermissement d’une nation, l’affranchissement des esprits par l’éducation et l’émancipation de la femme par jacobinisme. Ben Ali n’a ni la dimension charismatique de Bourguiba, ni sa puissance intellectuelle. C’est un président pragmatique que le hasard et la nécessité ont placé à la tête de la Tunisie. Il avait deux priorités : le redressement économique du pays et la neutralisation des islamistes. Quoique l’on dise aujourd’hui, dans ces deux objectifs, il a remarquablement réussi. Sa faute majeure dont la Tunisie n’a pas fini de payer le prix, c’est qu’il n’a pas profité de ses deux atouts pour instaurer une véritable démocratie. Enivré par le pouvoir, mal conseillé, se sentant invulnérable, il n’a pas su répondre aux aspirations démocratiques d’une société à plus de 60% jeune et éduquée. Quant à la gouvernance actuelle, elle cumule l’incompétence et la suffisance. Mais plus grave encore que l’incompétence, ce gouvernement dit de la troïka n’a aucun sens du patriotisme, puisque les uns subissent les injonctions de Washington, les autres sont sous l’influence de l’ancienne puissance coloniale, et les troisièmes sont aux ordres du Qatar.

On accuse justement le Qatar de jouer un rôle déstabilisateur dans les pays arabes ; êtes-vous de cet avis ? Si oui, dans quel intérêt cet émirat joue-t-il ce rôle ?

Non seulement je suis de cet avis, mais j’ai été l’un des rares, sinon le premier à dénoncer le rôle moteur que cet émirat féodal et esclavagiste a joué dans ce fameux « printemps arabe ». Je l’avais analytiquement démontré dans mon livre « La face cachée de la révolution tunisienne », dès 2011. Le rôle de cette oligarchie mafieuse a été, en effet, déterminant. Par la propagande et l’intoxication d’Al-Jazeera, par l’activisme diplomatique, par la corruption financière des instances décisionnelles occidentales, et par le recrutement de mercenaires chargés de semer la panique et la terreur au sein de la société. Il existe des preuves matérielles selon lesquelles les premières victimes dans les rangs des manifestants ont été abattues par des snippers d’Europe de l’Est payés par les services qataris. Ce fut le cas en Tunisie mais aussi en Egypte. Dans quel intérêt le Qatar a-t-il joué ce rôle ? Primo par sous-traitance de la géopolitique israélo-américaine. Secundo par ambition énergétique. Tertio par messianisme islamo-wahhabite.

La France et les Etats-Unis, semblent également impliqués dans la déstabilisation de la Tunisie, à l’instar de l’Egypte, la Libye et maintenant la Syrie et bientôt le Sahel. Dans ces différents cas, ils semblent  se « réconcilier » avec les mouvements islamistes qu’ils combattaient depuis le 9/11 au nom de la lutte anti-terroriste. Comment peut-on interpréter cette nouvelle  « alliance »?

Pour ce qui est des anglo-saxons, cette alliance n’est pas nouvelle mais très ancienne. Elle remonte à la fameuse grande révolte arabe sous le commandement de Lawrence d’Arabie, puis à la naissance des Frères musulmans en 1928, une secte qui est le produit du géni politique anglais pour marginaliser le nationalisme arabe en guerre contre le colonialisme. L’âge d’or de l’alliance islamo-impérialiste a été en Afghanistan et contre l’URSS. Les événements du 11 septembre 2001 ont sans doute marqué un tournant. L’esclave s’est retourné contre son maître. L’administration Bush a trouvé dans cet événement l’occasion d’envahir l’Irak et croyait pouvoir éradiquer rapidement le terrorisme islamiste en Afghanistan. Mais parallèlement, dans le cadre du « Grand Moyen-Orient », les néoconservateurs renouaient avec tous les mouvements islamistes qui ont fait allégeance au gendarme du monde. Le nouveau deal : on lâche les dictatures qui vous ont persécuté, on vous aide même à prendre le pouvoir, mais en échange, vous gardez bien nos intérêts, vous ne franchissez pas la ligne rouge par rapport à Israël et vous contribuez au maintien de l’omnipuissance américaine contre la Russie, la Chine, l’Inde et les autres puissances émergentes. Comme je l’avais dit dans une interview il y a plus d’une année, « A vous la charia, à nous le pétrole. Chacun sa religion ! ». C’est ainsi que je résume le sens ultime du « printemps arabe ».  

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Vous dites également, dans l’un de vos articles que « C’est l’impatience et l’insolence d’un Rached Ghannouchi  galvanisé par le soutien américain, la crise algérienne et le bras de fer entre le FLN et le FIS qui ont changé la donne en Tunisie. » Pouvez-vous  nous éclairer à ce sujet?

Il me semble que je parlais des rapports entre Ben Ali et Ennahda entre 1987 et 1991. Il faut d’abord rappeler que deux Etats ont joué un rôle important dans l’arrivée au pouvoir de Ben Ali : l’Italie et l’Algérie. La France avait un autre successeur à Bourguiba et les Américains jouaient déjà la carte islamiste. Ben Ali a été reconnu par les Etats-Unis à la seule condition qu’il partage le pouvoir avec leurs protégés islamistes. C’est ainsi qu’il les a libéré de prison, qu’il a reçu à Carthage Ghannouchi, que les islamistes ont été autorisé à participer aux élections de 1989 avec des listes indépendantes, qu’ils ont signé le Pacte national…Le point de discorde a été la légalisation d’Ennahda. Bien installé au pouvoir, Ben Ali voulait gagner encore du temps avant de faire cette dernière concession. Excédés, confortés par l’allié anglo-américain, les islamistes ont retrouvé leurs vieux reflexes : manifestations, agitations à l’université, complots contre la sécurité de l’Etat et tentatives d’assassiner Ben Ali. Celui-ci a trouvé dans le début de la crise algérienne l’occasion de mettre hors d’état de nuire les islamistes.

En extrapolant l’impact de ces « révolutions » déstabilisatrices, on constate également, qu’un autre bras de fer se déroule en catimini entre les Etats-Unis ( y compris leur alliés Occidentaux) et les pays du BRICS. D’après-vous, quelles pourraient être  les conséquences de cette nouvelle donne ?

Ce n’est pas une extrapolation mais une expression essentielle du « printemps arabe ». Je dirai même que le premier sens géopolitique et géostratégique de ce « printemps arabe » est de saborder par anticipation tout rapprochement entre le monde arabo-islamique et les puissances du BRICS, principalement la Russie et la Chine. Il faut relire Bernard Lewis et Samuel Huntington pour une meilleure intelligibilité du « printemps arabe », à l’aune du projet de Grand Moyen-Orient. Dans le « Choc des civilisations », Huntington –qui a d’ailleurs commencé sa carrière universitaire en tant que spécialiste de la Tunisie !- parle clairement de « l’alliance islamo-confucéenne » qu’il faut empêcher par tous les moyens. La carte islamiste, comme la carte du bouddhisme tibétain, pourrait d’ailleurs tout à fait servir à l’implosion de la Chine, qui compte une trentaine de millions de musulmans. Idem pour l’Inde, autre puissance émergente, qui compte 130 millions de musulmans et que les Anglais avaient déjà affaibli par la création artificielle et sur une base confessionnelle du Pakistan en 1947, au grand désespoir de Gandhi. En termes géopolitiques, les Américains cherchent à constituer en Méditerranée un Arc sunnite, la fameuse « ceinture verte », qui partirait du Maroc jusqu’en Turquie, en passant par l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, le Liban, la Syrie et le futur Etat jordano-palestinen ! Avec le Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite et les pétromonarchies, l’Iran chiite sera isolé, le pétrole sera bien gardé et a foi des musulmans, bien conservée ! Mais il y a aussi un Arc chiite en prévision. C’est que les Etats-Unis ne cherchent pas tant à détruire l’Iran qu’à aseptiser son chiisme, le désamianter plus exactement. Le chiisme aura forcément un rôle à jouer, ne serait-ce que pour que la puissance de l’islamisme sunnite ne dépasse jamais le seuil de tolérance américaine.

On accuse également les instigateurs de cette déstabilisation du monde arabe de convoiter les ressources naturelles de ces pays au moment où la crise économique bat son plein en Europe et aux Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi alors s’être attaqué à la Tunisie qui ne dispose pas de pétrole ou d’autres ressources minières importantes ?

C’est le principal argument que les idiots utiles de la pseudo-révolution tunisienne ont utilisé pour répondre à ceux qui ont analysé cette « révolution » dans ses implications géopolitiques, en accusant d’ailleurs ces analyses de théories du complot. La Tunisie n’a pas été visée parce qu’elle regorge de pétrole mais parce qu’elle répondait au critère du parfait laboratoire. Elle devait servir de mèche à la poudrière arabe. C’était le pays socialement, économiquement et politiquement le mieux prédisposé à une telle crise. Pendant des années, on avait présenté le régime tunisien comme la plus grande dictature policière du monde arabe. Les événements de janvier 2011 ont démontré qu’il était le régime le plus vulnérable et même le plus libéral. Quant à l’appropriation des ressources naturelles par les colonialistes new look, cela ne fait pas le moindre doute. La Libye n’est plus maitresse de son gaz, de son pétrole et même de ses nappes phréatiques. Exactement comme l’Irak, depuis 2003.

Récemment les islamistes viennent de passer à une nouvelle étape  celle des assassinats ; celui du militant Chokri Belaïd, après ceux de Lotfi Nakhd, de Nidaa Tounès, il y a quelques mois ; de quoi  cela pourrait-il présager ?

C’est le présage d’une série d’attentats ciblant les politiques, les intellectuels, les journalistes, mais aussi d’un cycle de violence que la Tunisie n’a jamais connu auparavant. C’est la conséquence de deux ans de laxisme et de décisions irresponsables. Dès le 14 janvier 2011, au nom de la « révolution du jasmin », des terroristes ont été libéré, d’autres sont revenus des quatre coins du monde, des centaines de criminels qui n’ont rien à voir avec la politique ou l’islamisme ont été amnistiés par le président provisoire. Tous ces individus dangereux se promènent librement dans le pays. Il y a aussi les criminels qui sont partis faire le jihad en Syrie et qui vont revenir chez eux. Le rétablissement de l’ordre et de la paix civile vont être la tâche la plus difficile.

Enfin, à quelles conséquences pourrait-on s’attendre avec cette montée de l’islamisme radical ? Et qui en serait (ent)  le(s) véritable(s) bénéficiaire(s) ?

Première conséquence, la banalisation du choc des civilisations et la fracture entre Orient et Occident. Avec ce « désordre créatif » comme disent les architectes du « printemps arabe », les pays déstabilisés ne se relèveront pas avant une quinzaine d’années. Ils vont connaître l’anarchie, l’insécurité, l’instabilité politique et le marasme économique. Mais le plus grave à mon avis, c’est la régression sociale, éducative et culturelle que connaissent déjà ces pays et qui va connaitre une amplification dans les années qui viennent. C’est l’ère de la sacralisation du bigotisme et de l’ignorance, l’époque du repli identitaire. Mon combat contre l’idéologie islamiste n’a jamais été celui d’un marxiste, d’un freudien ou d’un laïciste. C’est parce que je me sens profondément musulman que je suis radicalement anti-islamiste. Le pire ennemi de l’islam, c’est l’islamisme. Faire de la religion de Mouhammad un enjeu politique et géopolitique entre les mains des puissances occidentales, c’est un crime impardonnable. Réduire le Coran à un manuel politique, c’est trahir l’esprit de l’islam et poignarder la transcendance de Dieu. Dès 1937, Abbas Mahmoud Al-Akkâd disait que « les groupes religieux qui recourent à la religion pour atteindre des objectifs politiques sont des agents payés qui se cachent derrière l’islam pour abattre cette religion, car la réussite de leur cause finit par la perte de l’islam ». Je considère, en effet, que le triomphe de l’islamisme en tant qu’idéologie provoquera la déchéance de l’Islam en tant que religion. En faisant du saint Coran un manuel de subversion, en réduisant la Sunna aux miasmes de la scolastique médiévale qui offense la haute spiritualité de l’Islam et la supériorité de la philosophie islamique, en faisant de l’islam un enjeu de politique internationale, en transformant cette religion en instrument de chantage , de pression ou de négociation entre les mains des « mécréants » occidentaux comme ils disent, en l‘impliquant dans des actions terroristes aussi abjectes qu’étrangères à ses valeurs intrinsèquement humanistes, ces marchands de l’islam, ces imposteurs de Dieu, ont déjà beaucoup porté atteinte à l’Islam. Vous pourriez donc facilement deviner à qui profite cette subversion de l’Islam et cette image si injuste que l’on donne des musulmans.
Tunisie-Secret.com

Interviewé par Chérif Abdedaïm
La Nouvelle République

dimanche, 24 février 2013

Les rebelles s’en prennent au patrimoine culturel syrien

Ex: http://sos-crise.over-blog.com/  

Palmyre

On pouvait malheureusement s’y attendre. Les sites archéologiques syriens sont le point de mire des rebelles. Le patrimoine culturel de la Syrie, héritage d’une histoire millénaire, est la partie la plus vulnérable mais aussi la plus attrayante pour les destructeurs du pays arabe. Complètement indifférents à la valeur qu’ont les sites et les pièces de collection aux yeux des Syriens mais aussi pour les personnes un tant soit peu civilisées, les rebelles sont en train de faire des ravages pour en tirer quelque profit. L’Irak a été pillé en son temps sous l’œil complice des troupes d’occupation. C’est désormais au tour de la Syrie. « Certains jours nous sommes des combattants et d’autres, nous sommes archéologues », déclare ironiquement dans un entretien au Washington Post un jeune rebelle de 27 ans originaire de la ville d’Idlib. Comme lui, d’autres rebelles interrogés par le quotidien d’Outre-Atlantique ont admis la contrebande d’antiquités, officiellement pour financer leur lutte contre le gouvernement de Bachar el-Assad.  

Toujours selon le Washington Post, des dizaines d’œuvres ont disparu en quelques mois à peines. Pis, certaines sont irrémédiablement endommagées. Parmi les objets volés, une statue en or datant de l’époque araméenne (VIIIème siècle avant l’EC) provenant du musée d’Hama et désormais inscrite sur les tablettes d’Interpol. Plus grave encore, des mosaïques byzantines de la cité romaine d’Apamée, près d’Alep, ont été retirées au bulldozer.

Ceci n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg, et quand on sait tout ce que la Syrie recèle en matière de patrimoine (Palmyre, les châteaux des croisés, les sites pré-phéniciens, les villes de Damas et Alep, etc.), on peut facilement imaginer que les contrebandiers y trouveront leur compte.

Il existe, selon le Washington Post, de véritables équipes de fouilles composées de jeunes dont la mission est de trouver dans les sites archéologiques de l’or, des statuettes, des mosaïques, et tout ce qui peut avoir une valeur marchande, fut-ce au prix d’irréparables déprédations. La destination principale des œuvres volées est la Jordanie, où la contrebande est favorisée par le flux quotidien de quelque 2.000 réfugiés. « Tous les jours, nous sommes contactés pour acheter de l’or syrien, des mosaïques syriennes et des statuettes syriennes », a confirmé un antiquaire d’Amman. « Damas est vendue ici à Amman, pièce par pièce ».

La contrebande syrienne rappelle ce qui est survenu durant l’invasion de l’Irak par les États-Unis, car la Jordanie était également considérée comme un point de passage obligé pour les trésors volés. « Il est encore trop tôt pour comparer la situation en Syrie avec ce qui s’est passé en Irak », a dit Nayef Al Fayez, ministre du tourisme et des antiquités de Jordanie, « mais quand il y a des problèmes de sécurité, les sites archéologiques en sont les premières victimes. Et nous nous attendons à ce que ces événements se multiplient ».

L’UNESCO n’a pas été en mesure pour le moment de quantifier l’ampleur des pillages et des détériorations du fait de la difficulté d’accéder aux sites historiques dans un pays en proie à des attaques terroristes. Le krak des chevaliers, l’un des plus beaux châteaux inscrit au patrimoine de l’humanité, a été exposé à des tirs et à des bombardements. Les anciens souks d’Alep sont partis en fumée et la ville de Bosra, jadis capitale de la province romaine d’Arabie, a subi également d’importants dommages.

« Les gens peuvent nous condamner et nous traiter de voleurs », commente Abou Majed, un déserteur âgé de 30 ans qui dirige les chemins de la contrebande dans le sud du pays, « mais parfois, on doit sacrifier le passé pour garantir le futur ». Du fanatisme à la barbarie, il n’y a qu’un pas.  

Capitaine Martin

samedi, 23 février 2013

Conférence: Syrie, mythes et réalités

Affiche FR

 

Affiche NL-FR

vendredi, 22 février 2013

Eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente

'Het Midden-Oosten': eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente

door

 
'Het Midden-Oosten': eindelijk aandacht voor diversiteit Arabische Lente
 

Sami Zemni (red.), Het Midden-Oosten · The times they are a-changin’. Uitgeverij EPO i.s.m. Middle East and North Africa Research Group, Universiteit Gent · - 375p. · prijs: € 29.50

Het boek 'Het Midden-Oosten. The times they are a-changin' onder redactie van Sami Zemni biedt een leerrijk overzicht van het veelkleurige caleidoscoop van de Arabische Lente in de landen van het Midden-Oosten. Dit is broodnodig tegengif tegen de eenzijdige berichtgeving van de massamedia over deze boeiende periode in het leven van miljoenen Arabieren.


De redacteur en de auteurs

Sami Zemni is professor aan de Universiteit Gent bij de vakgroep Conflict- en Ontwikkelingsstudies. Hij leidt er de Middle East and North Africa Research Group MENARG, die zich buigt over de politieke veranderingsprocessen in Noord-Afrika en het Midden-Oosten. Hij onderzoekt ook de rol en plaats van de islam in Europa.

In dit boek, waarin hij zelf ook auteur is, presenteert hij de bijdragen van 14 auteurs die hun specifieke expertise en kennis toepassen op één van de landen waar de Arabische Lente in zijn diverse verschijningsvormen aanwezig is. Negen van deze auteurs zijn zelf ook professor of doctoraatsstudent bij de MENARG. De andere vier namen deel vanuit hun specifieke landenkennis.

Zo komt de Arabische Lente in de eerste plaats in Tunesië aan bod, waarna Egypte, Marokko, Libië, Syrië, Jordanië, Palestina, Jemen, Irak, Israël, Bahrein en Libanon volgen. Het boek sluit af met een terugblik op twee jaar Arabische Lente en een algemene analyse die de strijd van de Arabische volkeren in de ruimere globale wereldcontext plaatst.

Een andere kijk op het Midden-Oosten

De diverse bijdragen zijn zeer verscheiden qua stijl en inhoud, gaande van academische politiek-wetenschappelijke analyses tot betrokken journalistiek werk. Die verschillende aanpak van de auteurs stoort echter niet. Integendeel, dit is een zeer leerrijk boek dat aandacht besteed aan de diversiteit van het politieke, sociale, economische, culturele en religieuze landschap van het Midden-Oosten.

De eerste les die je leert is dat de weergave van de Arabische Lente in de grote media schromelijk tekort is geschoten. Daar werd deze recente evolutie steevast geportretteerd als een plots en nieuw fenomeen, waarbij het ene land het andere aanstak. Alles zou draaien om het omverwerpen van dictaturen en het herstellen van - of eerder, installeren van - de democratie.

Dat laatste was zeker het geval, maar slechts een deel van een groter geheel. Daarbij werd volledig voorbij gegaan aan de voorgeschiedenis van de protesten. Dit komt helemaal niet uit de lucht vallen. Protesten tegen dictatuur en economische uitbuiting hebben een traditie van tientallen jaren, meestal reeds van bij het begin van de onafhankelijkheid van deze Franse/Britse ex-kolonies. Bovendien werd in de berichtgeving voorbij gegaan aan een essentieel gegeven, namelijk dat de protesten zich richtten tegen dictaturen die door het westen werden ondersteund, eveneens vanaf de eerste dag van de dekolonisatie.

De sociale dimensie

Heel wat klassieke commentatoren zetten de rol van de religieuze partijen in de verf. Nochtans waren zij nooit de drijvende kracht achter de Arabische Lente. Meestal keken ze afwachtend toe. Zij konden als enige reeds bestaande structuren wel het eerst in de bres van de oude machtstructuren springen. Zo maken zij de nabije toekomst van de Arabische Lente onzeker.

De revoltes die tot de Arabische Lente leidden waren zeker en vast gedreven door jongeren, de grootste bevolkingsgroep in de Arabische landen, die hun frustratie met de oude machthebbers vooral vorm gaven door acties te voeren met behulp van de nieuwe sociale media.

Een factor die echter steevast door de grote media werd veronachtzaamd is de sociale strijd. De Arabieren kwamen niet zomaar op straat voor meer democratie, zij eisten vooral sociale rechtvaardigheid, betere lonen, sociale rechten, gezondheidszorg. Dit zijn stuk voor stuk rechten die ze waren verloren tijdens de door IMF en Wereldbank opgedrongen neoliberale saneringen van de jaren '80 en '90. Die sociale rechten waren weliswaar niet te vergelijken met de sociale welvaartsstaat in Europa maar maakten voor miljoenen Arabieren wel het verschil tussen een leven in de lagere middenklasse en desolate armoede.

Bij het verzet tegen sociale uitbuiting speelden de vakbonden een cruciale rol. Niet de top die meestal volledig in de machtselite was opgenomen maar de lokale afdelingen toonden zich strijdbaar en gebruikten hun ervaring met sociaal protest en tegen repressie om de manifestaties van de Arabische Lente vorm te geven.

 

Irak, Marokko en Jordanië, de 'vergeten landen'

Alle hoofdstukken van dit boek bieden nieuwe informatie of een andere kijk op bestaande informatie. Vooral de hoofdstukken over Irak, Marokko en Jordanië zijn echter boeiend, omdat zij drie landen behandelen waar de Arabische Lente in de media nauwelijks aan bod komt.

Zo leer je dat de protesten in Irak niet moeten onderdoen voor de protesten op het Tahrir Square in Caïro, Egypte. Toch hoor of zie je daar amper iets over in de grote westerse media. Het door ons 'bevrijde' Irak is blijkbaar niet zo tevreden met de neoliberale rooftocht die westerse bedrijven voor het ogenblik plegen op de Iraakse bodemrijkdommen.

Marokko is een apart verhaal in dit geheel, evenals Jordanië. In beide landen poogt het staatshoofd de rol te spelen van bemiddelaar tussen de economische elite en de bevolking. Ze slagen er voorlopig in zich voor te stellen als neutrale observatoren. De kritiek dat zij zelf integraal deel uitmaken van het machtssysteem wordt echter steeds luider. Wordt dus zeker vervolgd.

Libië en R2P

Het hoofdstuk over Libië is het enige dat wat tegenvalt. Dat is onverwacht, want het werd geschreven door de oprichter van de MENARG, professor emeritus Ruddy Doom. Hij doet een poging om te analyseren hoe het principe Responsibility To Protect (R2P) al dan niet van toepassing was op de NAVO-interventie. Hij komt echter niet tot een duidelijk besluit.

Het helpt ook niet om een twijfelachtig figuur als Gareth Evans te citeren. Deze man was, voor hij voorzitter werd van de International Crisis Group (ICG) en vurig verdediger van R2P, in een vorig leven minister van buitenlandse zaken van Australië, het enige land ter wereld dat de annexatie van Oost-Timor door Indonesië erkende. Als minister tekende hij het compleet illegale Timor Gap Treaty met bezetter Indonesië om de olievoorraden in de Timorese zee te verdelen.  

Hij was ook de man die er als de kippen bij was om de slachting van 1991 op het kerkhof van Santa Cruz in de Timorese hoofdstad Dili te minimaliseren en er op te wijzen dat kleine landjes zich nu eenmaal te schikken hebben naar de wensen van de 'groten'. R2P in de praktijk.

Occupy

Ook in Israël bleven de sociale protesten in de buurlanden niet onopgemerkt. Ze haalden daar echter meer de mosterd bij de Occupy-bewegingen in de VS en Europa. De strijd van de Israëlische bevolking tegen de neoliberale afbraak van de sociale welvaartstaat werd echter vergiftigd door de onmacht of onwil om te erkennen dat die strijd niet los kan gezien worden van de strijd van de Palestijnse Israëli's voor gelijke rechten en van de strijd tegen de bezetting en de kolonisatie van Palestina.

Het boek eindigt met een beknopte analyse van Koenraad Bogaert waarin de Arabische Lente in het kader van het wereldwijd verzet tegen de neoliberale aanval wordt geplaatst. De Arabische Lente is niet alleen voor de Arabieren belangrijk, deze strijd gaat ons allen aan.

Het is een beetje jammer dat er een hoofdstuk ontbreekt over Saoedi-Arabië en over Algerije. Ook over die landen is immers niet zoveel geweten, hoewel ook daar een en ander broeit. Dat vermindert geenszins de waarde van dit boek. Wie beter wil begrijpen waar de Arabische Lente vandaan komt en wat zijn potentiëlen en de gevaren zijn, komt met dit boek aan zijn trekken. Food for thought.


Deze bespreking verscheen eerder in De Wereld Morgen

Origines de la connivence wahhabisme-sionisme

Origines de la connivence wahhabisme-sionisme

 
Ex: http://www.numidia-liberum.blogspot.com/
 
Vers la fin du dix huitième siècle, au summum des conquêtes coloniales, les impérialistes anglais ont créé deux forces destructrices apparemment antagonistes, le Sionisme  d’un côté, le Wahhabisme ou Salafisme de l’autre. Ils appliquent en cela la devise : "diviser pour régner". Si les sionistes sont le glaive de l’impérialisme, les islamistes en sont les supplétifs, les harkis. Le sionisme est une calamité extérieure imposée au monde arabe. Le wahhabisme, est une maladie dégénérative endogène inoculée aux Arabes afin qu'ils s'attaquent d'abord à d'autres musulmans sunnites : les Turcs, et ensuite aux autres Arabes. Rached Ghannouchi ayant déclaré que les Salafistes étaient "ses fils", il est donc le père du Salafisme en Tunisie. Inutile alors de distinguer entre Salafisme, Wahhabisme ou Islamisme : c'est la même engeance. 


L'islamisme est à l'islam ce que le sionisme est au judaïsme : une idéologie de conquête du pouvoir et de l'argent au nom de la religion et  au détriment des peuples. 

De la même manière qu’il ne faut pas  confondre islam et islamisme, il ne faut pas non plus confondre judaïsme et sionisme. Mais quand on se prétend être le protecteur des lieux saints de l'islam, comme la dynastie saoudienne, quand on finance et dirige des groupes islamistes, souvent terroristes, et qu'on cache ses origines juives, c'est qu'on est, en réalité, un "sous-marin" sioniste.  D'après les documents historiques publiés récemment, ce serait le cas du wahhabisme et de la dynastie saoudienne.

Rappel historique

En 1914 commence la Première Guerre mondiale. Elle aura un impact décisif sur le succès du sionisme et du wahhabisme. Les Ottomans entrent en guerre aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche, face à la France, au Royaume-Uni, à l'Italie et à la Russie tsariste.Chacune de ces quatre puissances a des visées territoriales sur l'empire ottoman pour le démanteler et s'en partager les dépouilles.
Dès 1915, le leader sioniste britannique, Haïm Weizmann, entreprend de convaincre la direction britannique de l'intérêt pour elle de soutenir la cause sioniste. En 1916, les accords secrets Sykes-Picot entre la France et le Royaume-Uni divisent l'empire ottoman en cas de victoire, et accordent au Royaume-Uni les zones qu'il convoite. En 1917, Lord Balfour, représentant le gouvernement britannique, adresse à Lord Lionel Walter Rothschild une lettre, la « déclaration Balfour », par laquelle il indique que le Royaume-Uni est favorable à l'établissement d'un « Foyer national juif » en Palestine. 

Les Saoudiens acceptent la création d’Israël

À l'occasion de la conférence de paix de Paris de 1919, l’accord Fayçal-Weizmann fut signé le 3 janvier 1919 entre l'émir Faysal ibn Hussein (chérif de la Mecque et roi du Hedjaz)  et Haïm Weizmann (qui deviendra en 1949 le premier Président d'Israël). Par cet accord, Fayçal ibn Hussein accepte, au nom des Arabes, les termes de la déclaration Balfour . Cette déclaration est considérée de facto une des premières étapes dans la création de l'État d'Israël.

Fayçal - Weizmann

 

En Mars 1919, l’Émir Fayçal envoie le courrier suivant à Félix Frankfurter, juge américain, sioniste de choc, siégeant à la Cour suprême des États-Unis. "... Le mouvement juif est national et non impérialiste et notre mouvement (le wahhabisme) également est national et non impérialiste. Il y a en Palestine assez de place pour les deux peuples. Je crois que chacun des deux peuples a besoin du soutien de l'autre pour arriver à un véritable succès (...). J'envisage avec confiance un avenir dans lequel nous nous aiderons mutuellement, afin que les pays auxquels nous portons chacun un vif intérêt puissent à nouveau reprendre leur place au sein de la communauté des nations civilisées du monde".  Cf Renée Neher-Bernheim, La déclaration Balfour, Julliard 1969.
Plus récemment, après les accords de Camp David, l'Arabie saoudite a été l'un des premiers pays arabes à avoir importé des marchandises israéliennes. Selon Al-Alam, l'Arabie saoudite, en important d'Israël des équipements nécessaires à l'extraction du pétrole, ainsi que des pièces détachées de machines agricoles, des fruits et des légumes, est l'un des premier pays arabes à avoir noué des liens économiques et commerciaux avec le régime sioniste. Et comme le savent très bien les ouvriers de la compagnie «Aramco», qui est le principal exploitant de pétrole saoudien, sur la plupart des pièces détachées, qu’utilise la compagnie, il est écrit « Made in Israël ».

Les services secrets irakiens révèlent les origines juives des wahhabites et des saoudiens

Le Département de la Défense des États-Unis  a publié, récemment, des traductions de plusieurs documents de renseignement irakiens datant du règne de Saddam.  Le rapport s'appuie sur ​​les  Mémoires de M. Hempher , qui décrivent en détail comment cet espion britannique au Moyen-Orient, au milieu du XVIIIe siècle, a pris contact avec Abdul Wahhab, pour créer une version subversive de l'Islam, la secte du wahhabisme, qui est devenue le culte fondateur du régime saoudien. Ces  « Mémoires de M.Hempher », ont été publiées sous forme d’épisodes dans le journal allemand Spiegel.  

Parmi les vices que les britanniques devaient promouvoir chez les musulmans, à travers la secte wahhabite, figuraient le racisme et le nationalisme, l’alcool, le jeu, la luxure (vices qu’on retrouvera chez les émirs actuels). Mais la stratégie la plus importante reposait sur « la propagation d’hérésies chez les croyants pour ensuite critiquer l’Islam comme étant une religion de terroristes. ». A cet effet, Hempher trouva en Mohammed Ibn Abdul Wahhab un individu particulièrement réceptif.
Le mouvement wahhabite a été temporairement défait par les armées Ottomanes au milieu du XIXe siècle. Mais avec l'aide des Britanniques, les wahhabites saoudiens sont de retour au pouvoir en 1932. Depuis lors, les Saoudiens ont collaboré étroitement avec les Américains, à qui ils doivent leur richesse pétrolière considérable, dans le financement de diverses organisations islamiques fondamentalistes américaines et arabes. Simultanément,  les Saoudiens vont utiliser leur immense richesse pour diffuser cette vision déviante et perturbatrice de l'Islam dans diverses parties du monde. Cette opération de propagande est considérée par les spécialistes comme étant la plus grande campagne de propagande dans l'histoire. Ces sectes wahhabites, allant des salafistes tunisiens aux talibans afghans, sèment terreur et horreur dans le monde islamique, et salissent l’Islam par leur comportement et par les fatwas scélérates qu’ils émettent.
Par ailleurs,  un écrivain célèbre, amiral de la marine ottomane, qui a servi dans la péninsule  arabique,  Ayoub Sabri Pacha, a écrit sa version de l’histoire, telle qu’il la vécue, en 1888.  Parmi ses livres, « le début et la propagation du wahhabisme »  raconte l’association entre Abdul Wahhab et l’espion britannique Hempher en vue de comploter ensemble contre l’État turc ottoman afin de le dépecer au profit des Britanniques et de la secte wahhabite. Le fait que l’espion britannique Hempher ait été responsable du façonnement des préceptes extrêmes du Wahhabisme est mentionné aussi dans « Mir’at al-Haramain » un ouvrage du même Ayoub Sabri Pacha entre 1933-1938.
Abdul Wahhab fut l’instrument par lequel les britanniques parvinrent à insinuer cette vile idée parmi les musulmans de la péninsule arabique : il est licite de tuer d’autres musulmans, sous prétexte d’apostasie, il suffit de sortir une fatwa à cet effet. En fonction de cela, Wahhab défendait l’idée selon laquelle leurs frères musulmans Turcs, en offrant des prières aux saints, avaient trahis leur foi et qu’il était donc permis de les tuer, et de prendre pour esclaves leurs femmes et leurs enfants.
Les Wahhabites détruisirent aussi toutes les tombes sacrées et les cimetières, y compris à la Mecque et à Médine. Ils volèrent les trésors du Prophète, qui comprenaient des livres sacrés, des œuvres d’art et d’innombrables présents envoyés aux villes saintes au cours du millier d’années précédentes. Le cuir reliant les livres islamiques sacrés qu’ils avaient détruit fut utilisé pour faire des sandales à l’usage des criminels wahhabites.
En plus de révéler le contenu des Mémoires de Hempher, le rapport du renseignement irakien rapporte des révélations inédites, comme les origines juives à la fois d’Abdel Wahhab et de la famille Saoud.

Origines juives d’Abdel Wahhab ?

Un autre écrivain, D. Mustafa Turan a écrit dans  « Les Juifs Donmeh », que Muhammad ibn Abdul Wahhab était un descendant d'une famille de Juifs Donmeh de Turquie. Les Donmeh étaient les descendants des disciples du tristement célèbre faux-messie du judaïsme, Shabbataï Zevi, qui a choqué le monde juif en 1666 en se convertissant à l'islam. Considéré comme un mystère sacré, les adeptes de Zevi ont imité sa conversion à l'islam, bien que secrètement, ils soient restés juifs, avec leurs doctrines kabbalistiques.  Turan soutient que le grand-père d’Abdul Wahhab, Sulayman était en fait Shulman, ayant appartenu à la communauté juive de Bursa en Turquie. De là, il s'est installé à Damas, où il a feint d’être musulman, mais il a apparemment été expulsé pour pratique de la sorcellerie kabbalistique. Il s'est alors enfui en Égypte et il a de nouveau à faire face à une autre condamnation. Il a alors émigré au Hedjaz, où il s'est marié et a eu son fils : Abdul Wahhab. Selon le rapport irakien, la même ascendance est confirmée dans un autre document intitulé « Les Juifs Donmeh et l'origine des wahhabites en Arabie », écrit par Rifaat Salim Kabar.

Origines juives de la dynastie saoudienne ?

Le fait que la famille saoudienne soit d'origine juive a été publié par un saoudien, Mohammad Sakher , qui a été ensuite liquidé par le régime saoudien pour avoir osé publier ses révélations. 
Par ailleurs, le rapport irakien fait référence à un compte-rendu similaire aux révélations de Mohammed Sakher, mais il cite des sources différentes. Selon  « Le Mouvement wahhabite / La Vérité et Racines », par Ibrahim Abdul Wahhab Al-Shammari, ibn Saoud est réellement descendu de Mordechai Ben Ibrahim bin Mushi, un marchand juif de Bassorah. Celui-ci a  fréquenté des membres de la tribu arabe de Aniza, puis il a voyagé avec eux dans le Najd, puis a prétendu être un membre de cette tribu. Il a alors changé son nom en Markhan bin Ibrahim bin Musa. Or, selon al Saïd Nasir, ambassadeur d'Arabie Saoudite au Caire,  dans «l'histoire de la famille Saoud», Abdullah bin Ibrahim al Mufaddal a payé Muhammad Al-Tamimi 35000 jouneyh (Livres) en 1943, pour inventer deux arbres généalogiques (1) de la famille saoudienne et (2) d'Abdul Wahhab, et de les fusionner ensuite en un seul arbre remontant au prophète Mahomet. En 1960, la station « Sawt El Arabe » émettant du Caire, en Égypte et la station de radiodiffusion de Sanaa, au Yémen, ont  confirmé les origines juives de la famille saoudienne.
Enfin, le 17 septembre 1969, le roi Fayçal Al-SAOUD déclare au Washington Post : "Nous, la famille saoudienne, sommes cousins des Juifs: nous ne sommes absolument pas d'accord avec toute Autorité arabe ou musulmane qui montrerait un antagonisme quelconque envers les Juifs, mais nous devons vivre avec eux en paix. Notre pays (Arabie) est la première  Fontaine, d'où sortit le premier Juif pour que ses descendants se répartissent dans le monde entier. "

 

Autres exemples récents

1 ) Le héros du film anti-islam est Mossaab, le fils de Hassan Youssef, un dirigeant éminent du Hamas


Le parti égyptien de la Libération a affirmé que le héros du film blasphématoire contre le Prophète, à lui bénédiction et salut, était Mossaab, le fils d’un dirigeant éminent du Hamas, Hassan Youssef.

Deux ans plus tôt, Mossaab était un agent du Mossad et était à l’origine de l’assassinat et de l’arrestation de cadres dirigeants des factions, dont El-Rantissi, Yassine, Marwane El-Barghouthi, écrit le parti sur son site internet. Quand Mossaab s’est converti vers la chrétienté, le Hamas ne lui a appliqué ni le châtiment de la haute trahison ni celui de l’apostasie. Le mouvement l’a laissé immigrer vers les Etats-Unis et son frère a refusé de le condamner. Mossaab avait révélé les secrets de son père et du mouvement dans un livre intitulé « Le fils du Hamas ».

Mossaab s’était rendu à El-Qods, quelques mois plus tôt, pour participer au film. Selon Wikipédia, Mossaab ibn Hassan ibn Youssef ibn Khalil, nommé Joseph, était un grand collaborateur du Shabak. Il a réussi a empêcher l’assassinat de grandes personnalités israéliennes.

2) Rached Ghannouchi et le lobby sioniste

La visite du leader du parti islamiste à Washington était organisée par le WINEP (Washington Institute for Near East Policy), un think thank dépendant d'AIPAC (The American Israel Public Affairs Committee : principal groupe de pression US œuvrant pour la défense des intérêts d'Israël). Rappelons que les deux grands piliers qui soutiennent les sionistes aux USA sont AIPAC et WINEP. Sur le site du groupe WINEP, le sujet de la visite de Rached Ghannouchi a été publié sous format PDF. Mais, ce qui paraît louche, il a été retiré 24 heures après sa mise en ligne. 
Lors de la cérémonie organisée par le magazine Foreign Policy, R. Ghannouchi a reçu la distinction de l’un des plus grands intellectuels de l’année 2011 décernée par ce prestigieux média américain. Il est à noter que parmi ces 100 plus "grands intellectuels" dont fait partie Rached Ghannouchi on retrouve les sinistres Dick Cheney, Condoleezza Rice, Hillary Clinton, Robert Gates, John McCain, Nicolas Sarkozy, Tayeb Erdogan et  le sioniste de choc, Bernard Henri Lévy, plus une longue liste de valets "arabo-musulmans". Ainsi Ghannouchi se trouve dans le même sac que les assassins de millions d’Irakiens, de Palestiniens, de Libyens, d’Afghans,  et d’autres encore. 
Devant un parterre composé de journalistes, de politiciens et décideurs, qui, dans leur majorité, sont plus soucieux des intérêts d’Israël que de ceux des Etats-Unis, et encore moins de ceux des Arabes,  Rached Ghannouchi a exposé sa vision du futur et du  rôle joué par les Frères Musulmans en Tunisie, en Afrique du Nord, dans le monde arabe et de leur collaboration avec les Etats-Unis. Non content de montrer son allégeance et sa soumission au gouvernement américain, Rached Ghannouchi a tenu à rassurer le lobby sioniste quant à l’article que lui-même avait proposé d’inclure dans la constitution tunisienne concernant le refus du gouvernement tunisien de collaborer avec Israël. Il ne sera jamais inscrit dans la Constitution tunisienne que la Tunisie n’établira jamais de relations de quelque nature que ce soit avec l’entité sioniste. Son passage au WINEP n’a pas été qu'un moment de plaisir. Croyant jouer au plus malin, notre Iznogoud national-islamiste s’est fait épingler avec vidéo à l’appui quand il a nié avoir traité les Etats-Unis de "Grand Satan" en 1989. La honte pour ce gros mensonge d'un supposé grand intellectuel arabe. Avec un minimum de fierté, n'importe qui d'autre aurait renoncé à la dite distinction. Pas lui. On est bien près de mépriser ce qu'on trouve ridicule.


Hannibal Genséric

jeudi, 21 février 2013

L’ALGERIE ENTRE LA CONVOITISE DES UNS, LES VISEES ET LA REVANCHE DES AUTRES

L’ALGERIE ENTRE LA CONVOITISE DES UNS, LES VISEES ET LA REVANCHE DES AUTRES : A l’ombre des «printemps arabes»

 

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Par Djerrad Amar, Reflexiondz

Que de la propagande, subversion et mensonges contre cette Algérie qui devrait rester sous tutelle de prédateurs ou, au mieux, dirigée par des pantins. Qui peut mieux servir qu’un des siens félon? Combien d’entre eux, par frustration ou revanche, ont choisi l’exil pour fustiger leur pays ou se mettre au service de forces hostiles ; sous l’étiquette d’«opposant ». L’un d’eux, à l’étranger, a poussé la débilité jusqu’à dire «…heureusement, que le peuple algérien, grâce aux opposants, sait pertinemment, que les dirigeants actuels de ce régime dictatorial ne sont pas algériens!» Rien que ça !

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Ces serviteurs se croient les plus clairvoyants en s’échinant à nous mentir, depuis «l’extérieur», sur des choses que nous vivons ici. Ayant connu, pour la plupart, le pouvoir – qui les a évincés, souvent pour de bonnes raisons – ils s’autorisent à nous dicter, avec dédain, ce que nous devons retenir et faire.
Comprenez : ‘‘révoltez-vous !’’ et ce, pendant qu’eux, avec leurs rejetons, font des affaires! La revanche transparait dans leurs écrits qui s’observent plus comme du dénigrement, louvoiement et propos méprisants que comme des analyses objectives. Tous restent égaux à eux-mêmes à claironner les thèses de leurs maîtres. Leur objectif reste cette Armée et ses cadres, qu’ils mettent au pinacle des maux, qui a fait échouer leurs espoirs de revanche pour ne pas avoir obtenu ou gardé la parcelle de pouvoir espérée. En fait, ils ne cherchent, au juste, qu’à remplacer ce pouvoir en se faisant aider par des États connus pour leur passé immoral et leur présent dévastateur ou des États riches bien loin des valeurs qu’ils prétendent défendre. La réalité, contrairement à leur matraquage, est que l’on se sent beaucoup mieux et en sécurité que nous l’avions été durant la «décennie noire» faite de feu et de sang où beaucoup, de nos «amis» étrangers, incitaient plutôt au désordre. On ne sent pas la répression qui nous pousserait à fuir ou à nous révolter.

Faire croire que l’on vit sous un «régime dictatorial et répressif» est un mensonge. La liberté est réelle et les effets de la ‘‘crise mondiale’’ sont bien supportés.

Le ‘cyclone’, souhaité pour l’Algérie, est déjà passé, il y a 24 ans

L’Algérie à suffisamment de richesses. Les projets de développement et les réalisations battent leur plein. L’État investit dans les grands projets structurants. Le Plan quinquennal 2010/2014 consacre une enveloppe de l’ordre 286 milliards de $ d’investissements touchant tous les secteurs. 130 milliards de $ sont destinés au parachèvement des anciens projets (rail, routes, eau…) et 156 milliards de $ pour les nouveaux projets.Il reste encore des carences, le problème de chômage, cette maudite corruption qui n’est pas «érigée en dogme» comme on le prétend. Il reste aussi cette injustice dans l’accès à certains emplois, la persistance de la bureaucratie dans certains secteurs, le diktat des spéculateurs, l’insuffisance dans la qualité des services en particulier dans la santé, les assurances sociales et surtout la mauvaise utilisation des compétences. Il faudra une cohérence dans le système de gouvernance et une meilleure répartition des richesses etc.

Cependant, «avoine de mon pays vaut mieux que blé étranger» dit une sagesse ici.Reconnaissons que l’État a su sortir du trouble en renforçant les lois et en investissant dans les grands projets, les infrastructures, les logements sociaux ou participatifs qui demeurent encore insuffisants par rapport aux capacités disponibles.

Le ‘cyclone’, souhaité pour l’Algérie, est déjà passé, il y a 24 ans, où l’on a vu les méfaits de l’incompétence, de l’ingérence et du mensonge.
Bien sûr que tout n’est pas parfait, comme partout dans le monde, mais faire croire qu’ils feraient mieux s’ils avaient le pouvoir est une tromperie. Les choses deviennent plus subtiles et laborieuses quand on accède au pouvoir,à fortiori, quand on est parrainé de l’extérieur. On le constate en Egypte, en Tunisie et en Libye. «Piocher parait facile en te regardant papa !» dit-on.

Qui dans les États dits de ‘droits’, n’a pas ces insuffisances ! On a tous vu les ‘scandales’ avec ses rétro commissions dans lesquels de hauts responsables de ces pays, de droit, seraient impliqués et bien d’autres corruptions et fraudes. On connait où mènent, aujourd’hui, leurs théories et leurs idéologies.

L’opposition n’est pas «satellite» au pouvoir comme on s’évertue à nous le faire croire. La liberté de la presse et la critique sont réelles, elle n’est pas «aux ordres» comme on l’accuse intentionnellement.

La justice fait de grands efforts. Nous connaissons nos insuffisances et nos tares; les solutions exigent de la réflexion, des tactiques, du temps et de la patience. Quant à s’employer constamment, par revanche, à tromper en incitant nos enfants à se révolter pour réaliser leurs ambitions, par le «chaos», ce n’est ni de l’intelligence ni de la politique, mais de l’hypocrisie et du commérage.

Tromperie !

Tous ces «opposants à l’étranger» déclarent être «antisionistes, anticolonialistes etc.» en affirmant défendre les intérêts du peuple.

L’Empire colonialiste et impérialiste, dit aussi qu’il «défend les peuples contre leurs tyrans», qu’il apporte la «liberté» et la «démocratie»; comme pour les palestiniens, les libyens, les irakiens, les afghans, les ivoiriens, les somaliens, les soudanais, les maliens, les syriens. Tromperie !

Cet Empire reste, dans son essence, dangereux et prédateur, même habillé d’oripeaux élogieux. Observons : Selon leurs écrits et déclarations, ils soutiennent la même ligne que l’Otan et les sionistes. Ils appuient la politique marocaine, colonialiste, sur le Sahara occidental – en reprochant à l’État algérien de défendre le choix des sahraouis – ainsi que la volonté du Maroc d’ouvrir la frontière, alors qu’il est la cause de sa fermeture.

Ils lui reprochent également de ne pas s’être aligné à l’Occident contre les «dictatures» en Libye et en Syrie.
Pour cela, ils mettent toutes les institutions sous les «ordres de l’armée» y compris les partis, les associations et les journaux. Leur dissociation psychique va jusqu’à imputer tout au Président, aux cadres de l’armée, à la justice. Quand on sait qu’ils sont les piliers de la stabilité d’un pays on comprend bien leurs intentions.

En Libye, ils ont soutenu les «thouars» et leur CNT, un ramassis de renégats (qui ont presque tous émargé à la NED/CIA) qui ont fait appel à l’Otan avec l’appui du sioniste BHL. La voici cette Libye, outragée et déchirée – gouvernée par une clique mafieuse aux ambitions farfelues, aux tuteurs divers, composée de libéraux monarchistes, d’islamistes proches des ‘‘frères’’, de djihadistes proches du Qatar et d’Al-Qaida – où circulent désormais des terroristes, des armes et où s’établissent des réseaux d’intelligence liés à l’étranger.

En Syrie, ils soutiennent le complot américano-arabo-sioniste qui s’emploie à changer le régime réfractaire, qui résiste aux fachos islamo-occidentaux,en érigeant une clique semblable à celle de Libye, flanqué d’une horde hétéroclite de tueurs composée d’arabo-musulmans mercenaires. Un «CNS d’Istanbul», de supplétifs, en faillite vite remplacé par une «Alliance de Doha» des mêmes félons !

Après 24 mois d’agression, la résistance farouche des syriens semble, au regard des développements sur le plan politiques et surtout militaires, évoluer vers leur déroute.

Sur le Mali, ils tergiversent sur la position de principe de l’Algérie dans le sens qui mettrait le pays dans le piège en s’essayant de la compromettre et l’affaiblir.

C’est l’opération libyenne, menée par la France, qui est à l’origine de la militarisation au Mali. Comment se fait-il que la France qui a toujours joué sur le séparatisme Touareg, par le chantage, change maintenant pour défendre l’«intégrité territoriale»de ce pays tout en jouant sur les ethnies, les religions locales et l’épouvantail islamique ?

Si la France veut, aujourd’hui enfin, ‘casser’ du terroriste au Mali, alors qu’elle les soutient en Syrie avec le Qatar, c’est son affaire. L’Algérie qui s’y emploie depuis des années saura s’en occuper, seule, s’ils s’y aventurent chez elle!

Cette prise d’otage ? Il s’agit d’une part d’humilier et d’embourber l’Algérie en anéantissant ses principes de façon à la percevoir faible et inconsciente et d’autres part, au regard du choix des otages étrangers, pousser leur pays à faire pression sur l’Algérie pour la faire céder.

La rapidité et la fermeté avec laquelle a été réglé cette prise d’otage a dérouté les comploteurs. On doit comprendre que dans la vision des algériens, le chantage par l’otage est un acte infâme auquel il faut répondre par l’anéantissement; quel qu’en soit le prix !
Quand la mort est perçue certaine, par ce moyen, et sans résultat, les ravisseurs potentiels ne s’y aventureront plus jamais !

Le forcing de l’ANP à In Amenas, une gifle punitive à l’ennemi !

L’Algérie peut aider, sans s’y impliquer, en conformité avec les décisions de l’ONU. Quant à la propagande et les spéculations autour de cette conjuration, répondons par cet extrait de Aïcha Lemsine : «La stratégie du ‘‘secret’’ entourant toute opération militaire, est une tradition algérienne acquise de la fameuse ALN… transmise à travers les générations à l’ ANP…

Par conséquent, les médias internationaux, et certains pays occidentaux, qui déploraient “l’opacité” de l’ assaut des Unités Spéciales de l’ ANP pour libérer les otages… prêchaient le faux pour avoir le vrai, ou bien…faisaient preuve de la plus haute hypocrisie, voire de complicité…avec les ravisseurs!… De plus, des armes, non “de rebelles”, ni “d’activistes” comme soudain les nomment certains médias français (BFM, TF1, ARTE, F24, etc.) et autres pharisiens du même genre, mais un véritable arsenal de guerre…

Finalement, l’échec de déstabilisation de l’Algérie, est une gifle nationale et patriote à ses commanditaires étrangers». Les réactions étrangères semblent, dans l’ensemble, favorables.
Ils ne disent rien sur la récupération des révoltes en Tunisie et en Égypte par les ‘frères’ que soutiennent les mêmes forces occidentales. Ils taisent aussi les révoltes au Bahreïn et en Arabie saoudite qui réclament pacifiquement des droits légitimes. Ils soutiennent les thèses de l’Empire quant à l’ingérence dans les affaires des États. Ils aiment les médias dits «mainstream» qui les supporte. Ils s’associeraient avec le diable s’il peut satisfaire leur égoïsme.

Leur propagande montre bien leur tendance et leur visée sans ambiguïté. Nous n’avons pas trouvé un seul de leurs écrits condamnant «clairement» le terrorisme. Leurs déclarationssuscitenttoujours l’équivoque sur les commanditaires – comme «ceux qu’ils nomment terroristes» – alors qu’ils savent ‘‘qui tue qui’’ et ‘‘qui protège qui’’ dans tous les pays où ces tueurs sont introduits. Des idées,positions et déclarations qui sont aux antipodes de la quasi majorité du peuple; comment, dès-lors leur faire confiance ?

Tous ces arabo-monarques, vassaux, sont acquis aux thèses américano-sionistes. L’Occident se moque royalement des libertés, de la démocratie et des droits dans ces contrées utiles. Que nos arabo-musulmans restent archaïques et obscurantistes cela n’est guère son souci tant que ses intérêts sont préservés.

Tous ces «opposants» arabes sont parrainés. Ce sont eux que l’on «aide» pour renverser les régimes indociles et que l’on installe, chez eux, comme «représentants légitimes»…jusqu’à nouvel ordre.

L’Égypte de Morsi dit maintenant être «prête à dialoguer avec Israël» et à un «retour des juifs égyptiens». Il serait bien de dire «tous les juifs à leur pays d’origine».

Le sinistre Cheikh qataro-égyptien, Kardhaoui, celui qui émet des fatwas assassines, a encouragé à voter la constitution pour «bénéficier des dollars qataris». Il a déclaré, récemment : «il faut en finir avec cette gouvernance ‘‘de famille’’ sauf pour les monarchies».

En Tunisie, Ghannouchi s’était bien rendu à Washington pour recevoir la distinction de «grand intellectuel de l’année 2011» décernée par le magazine Foreign Policy. Ont assisté à la cérémonie entre autres Dick Cheney, Condoleezza Rice, Hillary et Bill Clinton, Robert Gates, John Mc Cain, Nicolas Sarkozy, R.T Erdogan, le franco-sioniste BH Lévy. Le voilà donc au pouvoir soutenu par les monarchies du Golfe.

L’Islam de ces monarchies est étrange. Il est modulable selon leurs intérêts pour devenir carrément un instrument de guerres entre «frères». Pour cela ils y ont mis tous les moyens médiatico-financiers et religieux pour l’embrigadement et l’endoctrinement ; donnant du coup aux détracteurs de l’Islam les arguments inespérés justifiant leur ‘‘islamophobie’’. Ces détracteurs avancent, maintenant, comme preuves les faits et gestes de ceux considérés «éminences religieuses».

Les Occidentaux disent, par arrogance et avilissement des consciences, faire des «guerres humanitaires», pour «notre bien». Quel altruisme! C’est pour cela qu’ils ont agressé l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, divisé le Soudan et s’emploient à le faire en Syrie ; placent leurs assujettis en Égypte, en Tunisie et au Yémen ; s’acharnent à mettre en échec les révoltes du Bahreïn et d’Arabie Saoudite.

Ce sont ceux-là que nos «opposants» soutiennent quand ils disent avec satisfaction que les «…régimes illégitimes et corrompus de nos régions arabes …sont en train de tomber les uns après les autres» alors qu’ils savent qui en est le maitre-d’œuvre en conformité avec les plans conçus, baptisés «Nouveau Moyen-Orient» complété par le projet sioniste «Yinon»,visant à morceler le monde arabe en ‘‘petits États’’ pour les rendre impuissants. Un Sykes–Picot 2 en somme.

C’est cette démarche et tactique que suivent nos «opposants à l’étranger» visant à affaiblir l’État algérien avec les mêmes thèmes et intox de caniveaux rabâchés, à la nausée, depuis des années. Ils sont rejoints par ces ‘‘ploucs’’ «autonomistes» convertis en catastrophe en politicien de contrebande que soutiennent les milieux nostalgiques et qui s’encanaillent à Tel-Aviv.

Ils ont des sites et des chaînes TV à l’exemple de ‘Rachad Tv’ ou ‘El-Magharibia’ sises à Londres que soutient le Qatar. Bien que dénommée ‘la maghrébine’, 95% de son programme est consacré au dénigrement de l’Algérie. Elle est financée aussi par le fils de Abassi un «homme d’affaires» selon son Directeur en cachant cependant ceci (selon ‘algerie-dz.com’) : «Salim Madani, fils d’Abassi Madani, …a rendu visite au Maroc … Il a rencontré nombre de cheikhs salafistes et membres de la famille royale ainsi que des officiers du Makhzen….[il] leur a proposé de mettre à leur disposition la chaine Al-Magharibia qui émet …des programmes antagonistes à l’Algérie … et recevoir une contrepartie financière, ont indiqué des sources bien informées à ‘’Numidianews’’».

Ils nous reprochent de ne pas être gouvernés par ceux qu’ils auraient voulus en admettant, pour cela, le «chaos». Ils s’échinent à rendre leurs frustrations comme étant les nôtres en incitant nos jeunes à se révolter pour réaliser leurs ambitions ratées. Leurs agissements sont tellement désuets qu’ils ne risquent pas de passer. Plus personne ne prend au sérieux leurs diarrhées verbales et leur art dans le retournement. Tous savent qu’il n’y a rien de cohérent dans leur bave qui leur sert d’argument. Ils déblatèrent, sans preuves, à longueur d’année sur du ‘faux’ et du mensonge. La plupart n’avaient jamais fait le minimum d’effort au service de leur pays.

Ce n’est qu’une fois ‘éjecté’ après avoir baigné, pour beaucoup, dans la luxure et l’escroquerie qu’ils se découvrent des vertus et des aptitudes…à la dévotion dont ils se servent comme piédestal pour mieux tromper.

Notre armée est une institution stable et cohérente

Notre armée est une institution stable et cohérente. Elle est populaire et donc en harmonie avec le citoyen. Elle n’est pas au service d’une classe. Toutes les armées du monde n’existent que pour défendre leur nation de l’agression extérieure, de la subversion et des risques de chaos. En Algérie, ces éléments étaient réunis et prouvés, son intervention était donc légale, justifiée, souhaitée.

L’opposition patriote est celle qui propose des solutions réelles aux problèmes de son pays et non celle qui ne fait que dans la manipulation et le dénigrement des institutions dans le but de les déstabiliser. Elle doit viser, par la critique constructive, le système politique, économique et social et non l’armée, ses cadres et ses services de sécurité. Sinon il s’agirait d’une volonté de sabotage.

Notre démocratie est certes inachevée en raison de certains intérêts et des ingérences, mais le régime en Algérie est bien loin des qualificatifs moribonds qu’on lui accole, à dessein, en le comparant à certains régimes arabes despotiques et népotiques. Aucun des Présidents et gouvernements qui se sont succédé, depuis l’indépendance, n’a été à la botte de qui que ce soit, encore moins des sionistes comme on les accuse par tromperie. La majorité des pays arabes, dont ils partagent les thèses, sont soutenus par l’Occident colonialiste et impérialiste, alors que l’Algérie est restée leur convoitise qu’il fallait déstabiliser par tous les moyens. C’est incomparable.

La France, des nostalgiques, reste aux yeux des algériens la plus à craindre. M. Y. Bonnet, ancien patron de la DST, parle d’un «lobby anti-algérien au Quai d’Orsay». Nous le savons en y joignant«sioniste» qui dicte à la France sa politique étrangère. Il ajoute que le «Printemps arabe» n’est pas «dénué de manipulation extérieure [qui] est dû à des constantes, celle historique, celle géographique concernant la Méditerranée et une autre constante que j’appellerai les ingérences. Je défie quiconque pouvant me prouver que l’ingérence a été bénéfique dans … l’histoire de l’humanité,».
Voici aussi un passage du texte de Tony Cartalucci (traduit par ‘‘Résistance 71’’) «En remontant à Août 2011, Bruce Riedel, du think-tank de la Brookings Institution, financé par le cartel des entreprises monopolistes, écrivit ‘Algeriawillbenext to fall’ où il dépeignait que le succès prévu en Libye renchérirait les éléments radicaux en Algérie, particulièrement ceux de l’AQMI. Entre la violence extrémiste et l’anticipation de frappes aériennes françaises, Riedel espérait de voir la chute du gouvernement algérien.» Donc méfiance !

Laissons-les donc aboyer et s’encanailler pendant que l’Algérie avance

Comme il faut se méfier de cette imposture «confession du Général X» reprise par plusieurs médias ‘on line’. Il s’agit en fait d’un article sorti des officines de la propagande subversive destiné à créer un climat de suspicions en prélude à la mise en branle d’un plan de déstabilisation de l’Algérie.

Les termes, les citations, les formulations, les erreurs, le français des ‘nègres’ professionnels portent de forts soupçons sur un ou des «opposants» algériens accablés, effondrés. Comme par hasard, elle vient juste après l’action Française au Mali et 15 jours avant l’attaque du complexe gazier de Tiguentourine. Un autre mensonge est distillé qui consiste à faire croire que nos enfants du “service national” vont être envoyés combattre au Mali.

Terminons, pour la réflexion, par cette sortie sur une chaine française de ZiadTakieddine ; ce négociant en armements entre la France et certains pays surtout arabes. Une sortie, inattendue – dévoilant la corruption et les actes criminels dont seraient coupables des dirigeants français – qui met la France, à nue, dans une position des plus inconfortables.

Takieddine considère Sarkozy comme le principal responsable du complot contre la Libye et l’assassinat de Kadhafi lorsqu’il affirme «… la guerre en Libye était une guerre fabriquée de toutes pièces… les américains ne la voulaient pas … la France la voulait avec le Qatar …. il fallait tuer Kadhafi…car s’il gagnait il pouvait aller au tribunal international et dire beaucoup de choses…inclue des preuves et des éléments probants, cassants contre le pouvoir en France… je pense fortement que les services spéciaux français l’ont exécuté… la corruption en France a fait en sorte qu’il y a attentat à Karachi …qu’il y a guerre contre la Libye». Selon lui ses «amis» français, qui lui ont confié des rôles et bénéficié de rétro commissions, l’ont lâché juste au moment de ses ennuis judiciaires; allant jusqu’à nier cette «amitié» avec lui. D’où ce déballage (partiel) sur la corruption et les crimes en association avec le Qatar. Il dit détenir les preuves de tout ce qu’il affirme.

Le monde, qui a pour fondement le bien, est conçu de sorte que les injustices ou les victoires obtenues par la force ne durent jamais qu’un temps; quelle que soit la force de l’oppresseur ou la puissance de l’agresseur. La proie peut aussi causer des dommages au félin; on l’oublie souvent.

Ceci pour dire que ces milieux-là, avec qui s’accoquinent nos «opposants arabes» ne sont que des bandits, des falsificateurs, des corrompus, des menteurs, des manipulateurs et des meurtriers infiltrés, par escroquerie, dans la politique pour s’enrichir en trompant le monde. Ils seront toujours lâchés une fois qu’ils ont atteint leurs objectifs.

Le plus révoltant est que nos sots s’entêtent dans les sophismes qui leur sont inculqués, même si la réalité les contredit ; même si les manipulateurs confessent leurs mensonges. Malheureusement, «la raison et la logique ne peuvent rien contre l’entêtement et la sottise» (Sacha Guitry). Laissons-les donc aboyer et s’encanailler pendant que l’Algérie avance.

* Note sur de la subversion

La subversion est une action qui regroupe l’ensemble des moyens psychologiques ayant pour but le discrédit et la chute du pouvoir établi sur des territoires politiquement ou militairement convoités (Volkoff, 1986 ; Durandin, 1993). Elle vise à susciter un processus de dégénération de l’autorité pendant qu’un groupe désireux de prendre le pouvoir s’engagera dans une guerre “révolutionnaire” (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Un état peut utiliser la subversion afin de créer le chaos dans un pays étranger. Elle est la base du terrorisme et de la guérilla.

Les objectifs de la subversion sont :
1-démoraliser la population et désintégrer les groupes qui la composent,
2- discrédité l’autorité,
3- neutraliser les masses pour empêcher toute intervention générale en faveur de l’ordre établi (Mucchieli, voir Volkoff, 1986).

La subversion utilise les médias de masses pour manipuler l’opinion publique par l’entremise de la “publicité” que les nouvelles lui accordent après des actions spectaculaires (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Cette publicité survient car elle provoque chez l’auditeur un changement perceptuel envers les antagonistes comme une forme d’identification à l’agresseur (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Les autorités sont perçues de plus en plus faibles et irresponsables, tandis que les agents de subversion paraissent plus puissants et plus convaincus de leur cause (Mucchieli, voir Volkoff, 1986).

L’opinion publique vacillera un jour du côté des agents subversifs. Sans oublier que les groupes subversifs peuvent utiliser la désinformation et la propagande dans les journaux et les radios leur appartenant pour renforcer la manipulation de l’opinion publique.

Qatar plays key role in US Middle East/North Africa plans

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Qatar plays key role in US Middle East/North Africa plans

By Jean Shaoul
Ex: http://www.wsws.org/
Following the eruption of the mass protests that overthrew Tunisia’s Ben Ali and Egypt’s Mubarak two years ago, Qatar, along with Saudi Arabia and Turkey, has become a crucial US ally in securing its predatory interests throughout the Middle East and North Africa.

Qatar is determined to ensure its own domination and that of the other ruling cliques in the Gulf, particularly its larger neighbour Saudi Arabia, on which it depends. To this end, it has sought to install Sunni Muslim regimes headed by the Muslim Brotherhood and its affiliates as a means of suppressing the working class throughout the region.

This is in line with Washington’s broader strategy of cobbling together an anti-Iran alliance and suppressing the Middle East masses in order to gain control of the region’s energy resources at the expense of its rivals, Russia and China.

Qatar, with considerable oil resources, is the world’s largest exporter of liquefied natural gas (LNG). It has 14 percent of the world’s known gas reserves, the third largest after Russia and Iran, in its massive offshore North Field adjacent to Iran’s South Pars field.

LNG provides the government with 70 percent of its revenue. But high operating costs necessitate economies of scale and large markets that can only be provided by an extensive network of pipelines carrying the LNG to Europe via the Eastern Mediterranean if Qatar is to compete with Indonesia and Nigeria. Saudi Arabia has refused permission for gas pipelines across its territory, despite this being the shortest route into Europe.

This has determined Qatar’s interventionist foreign policy, particularly in Syria, which occupies a strategic position between the major producers and their key markets in Europe.

Qatar, ruled by the Al-Thani family since independence from Britain in 1971, has a per capita income of $90,000, the highest in the world, but few have benefited. All but 225,000 of the 1.7 million population are migrant workers, mainly from South and South East Asia, who work for a pittance without rights or protection. The regime has maintained its grip on power by suppressing all dissent, strikes and protests. However, it was forced to respond to social unrest with a $65 billion spending programme on housing and extensive public and social infrastructure projects, spread over five years.

Qatar has used its Sovereign Wealth Funds to reward and buy friends and influence, and championed the Muslim Brotherhood as its overseas emissaries while disbanding them at home. The Emir has sought to raise Qatar’s profile by its sponsorship of the Al Jazeera satellite TV channel as it own foreign policy arm.

Al Jazeera has cultivated the Sunni Islam cleric Yusif al-Qaradawi, of Egyptian origin, who is head of the International Union of Muslim Scholars, and financed and broadcast religious education programmes. This has spawned Islamic militants, including senior Al Qaeda members whom Qatar has sheltered, such as the alleged mastermind of 9/11, Khalid Sheikh Mohammed. He was sheltered by Qatar’s Minister of Religious Affairs and held a government job in the Ministry of Electricity and Water. His nephew, Ramzi Yousef, was convicted of masterminding the 1993 World Trade Center bombing.

Qatar’s relationship with the US took off after the first Gulf War in 1991 when the Emir allowed the coalition forces to operate from Qatar, destroyed his own US-made Stinger anti-aircraft missiles bought on the black market that been the source of friction with Washington, and sent his troops to fight in the coalition against Iraq. In 1992, he signed a defence treaty that now involves joint defence exercises and three US bases.

The current ruler, Sheikh Hamad bin Khalifa al-Thani, who deposed his father in 1994, has spent more than $1 billion constructing the Al-Udeid air base south of Doha, which serves as a base hub for US operations against Iraq and Afghanistan, and its assassination by drone operations in Pakistan. The US has spent about $100 million a year constructing further facilities at Al-Udeid and Doha International Air Base, and Al-Sayliyah Army Base, for US Central Command (CENTCOM) Forward Headquarters, where 5,000 US troops are stationed.

Doha, along with the rest of the Gulf Cooperation Council (GCC), sent troops into neighbouring Bahrain to help crush the Shi’ite protests against the al-Khalifa dynasty.

In Tunisia, Qatar played a leading role in bringing the Ennahda party to power in the 2011 elections following Ben Ali’s overthrow, providing it with finance and favourable coverage from Al Jazeera. It has signed numerous agreements for economic aid and investment, including a $500 million loan to quadruple Tunisia’s oil refining capacity.

Qatar played a leading role in the NATO-led war against Libya’s Muammar Gaddafi in 2011. It exerted enormous international pressure via the Arab League and GCC and sent its air force to join NATO and its own special forces to arm, train and lead the Islamist militias, particularly those groups affiliated to the Libyan Islamic Movement for Change.

Mustafa Abdul Jalil, the head of the National Transition Council (NTC), acknowledged that success was largely due to Qatar, which he said had spent $2 billion. Jalil said, “Nobody travelled to Qatar without being given a sum of money by the government”.

With Qatar’s support, these same Libyan militia groups are now providing weaponry and volunteers in the efforts to unseat the Assad regime.

Qatar had invested $10 billion in Libya, with the Barwa Real Estate Company investing $2 billion in the construction of a beach resort near Tripoli. Doha backed various horses in the race to take Libya, signing deals worth $8 billion with the NTC, and financing Abdel Hakim Belhaj, an Islamist leader, and Sheikh Ali Salabi, a Doha-based cleric.

Prior to Mubarak’s ouster, Doha’s relations with Damascus and Tehran had warmed just like Turkey’s—largely as a result of its shared oil and gas fields with Iran—with Qatar even trying to mediate between the US and Iran over Tehran’s nuclear programme. This culminated early in 2011 in an agreement for a $10 billion Iran-Iraq-Syria gas pipeline, with the possibility of further pipelines to Lebanon and Turkey, including one from Egypt to Lebanon, and another from Kirkuk in Iraq’s autonomous Kurdish region as the Syrian civil war erupted in late March 2011.

All that changed with the imperialist powers’ decision to engineer a Sunni Islamist regime to replace Bashar-al-Assad. Qatar has played a key role, funding and arming armed Islamist gangs that are carrying out sectarian and terrorist attacks on the civilian population, and providing diplomatic support via the Arab League and GCC for Western intervention.

Last November, Doha brokered the establishment of the Syrian National Coalition for Revolutionary and Opposition Forces (SNC) to replace the hopelessly split Syrian National Council.

As part of its offensive to isolate the Assad regime, Qatar forced Khaled Meshaal, the exiled leader of Hamas, the Palestinian offshoot of the Muslim Brotherhood, to break with Syria. Assad had sponsored his office in Damascus since 1999 when he was expelled from Jordan. Meshaal moved to Doha and has sought to reengage in unity discussions with Palestinian Authority President Mahmoud Abbas, at Qatar’s behest.

Doha is doing its best to prop up Egypt’s Muslim Brotherhood government of President Mohammed Mursi, who faces massive opposition from the Egyptian working class, providing $5 billion in loans to stave off bankruptcy and $18 billion in investment funds. This includes $8 billion for major projects in Sharq al-Tafria, East Port Said, to secure its control of the Suez Canal as a transit route. The funds came after Mursi gave his full and very public support for Assad’s overthrow at the Tehran conference of non-aligned nations last summer.

La guerre civile en Syrie déstabilise le Caucase

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La guerre civile en Syrie déstabilise le Caucase

 

La guerre civile en Syrie est en train de plus en plus de déstabiliser le Caucase. Des islamistes tchétchènes qui luttent contre le Kremlin sont en train de soutenir l’opposition islamiste syrienne. La Russie craint qu’un régime islamiste à Damas ne change l’ensemble de l’équilibre de pouvoir dans la région. Dans le même temps, des conflits ethniques risquent de se répandre de la Syrie sur les régions du sud et du nord du Caucase.

L’on sait, depuis le milieu de l’année dernière, que l’opposition syrienne comprend jusqu’à 6.000 islamistes tchétchènes qui, depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, se battent pour l’indépendance nationale de la Fédération de Russie. En août, une attaque aérienne contre Alep avait causé la mort de Gelaye Rustam, fils d’un éminent seigneur de guerre tchétchène et qui avait combattu quatre ans contre l’armée russe.

Depuis 1991, la Russie a mené deux guerres en Tchétchénie contre les séparatistes islamiques. La Deuxième Guerre s’est officiellement terminée en 2009, mais la situation reste tendue depuis. L’année dernière, la situation s’était une fois de plus envenimée et de nombreuses attaques terroristes s’étaient produites en Tchétchénie et dans les républiques voisines du Daguestan et de l’Ingushetie. En octobre, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Kremlin a envoyé une armée dans la région.

Le journal libéral russe Nezasivimaya Gazeta avait commenté à l’époque que la Tchétchénie était en proie à une guerre civile et que l’invasion de l’armée signifiait le début d’une troisième guerre tchétchène. La profonde crise sociale et économique – le chômage atteint plus de 50 pour cent et l’infrastructure est pratiquement détruite – et l’indignation face aux crimes de guerre commis par l’armée russe continuent d’alimenter le soutien pour les islamistes. Sur le million d’habitants de la république montagneuse, au moins 125.000 ont péri dans des guerres depuis le début des années 1990.

Ce n’est pas sans raison que le Kremlin craint qu’un gouvernement islamiste en Syrie ne renforce les tendances islamistes au Caucase ainsi que la position de l’impérialisme américain qui pourrait fournir un soutien financier et militaire aux insurgés islamistes.

Le flux des réfugiés venant de Syrie, où vivent de nombreux peuples originaires du Caucase, risque aussi d’augmenter les tensions ethniques dans la région. L’opposition islamiste, basée principalement sur les sunnites, commet régulièrement des massacres contre des minorités ethniques et religieuses vivant en Syrie. L’année dernière, au moins 700.000 personnes au total ont fui la Syrie.

Parmi les différents peuples du Caucase vivant en Syrie, il y a 100.000 Tcherkesses qui sont mis en danger par la guerre civile. Les Tcherkesses avaient fui le Nord Caucase au milieu de la seconde moitié du dix-neuvième siècle lorsque la région avait été capturée par l’armée du Tsar après une répression sanglante. Depuis la fin de 2011, les représentants des Tcherkesses sollicitent l’aide du gouvernement russe pour émigrer en Russie. Jusqu’ici, toutefois, le Kremlin n’a autorisé l’immigration que de seulement 500 personnes vers la Russie. Les Tcherkesses sont aussi des musulmans et Moscou redoute qu’une installation de Tcherkesses vienne renforcer les tendances islamistes en Tchétchénie.

Pour la diaspora venant de l’Arménie, dans le sud du Caucase, la Syrie a été, avec l’Iran, une importante destination pour les réfugiés. La diaspora arménienne en Syrie comprend 80.000 personnes. Elle s’y est surtout réfugiée après le génocide des Arméniens commis par l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale. L’année dernière quelque 6.000 Syriens d’origine arménienne ont fui vers l’Arménie, et bien d’autres espèrent pouvoir s’y établir.

Comme bien d’autres minorités ethniques en Syrie, les Arméniens, qui sont pour la plupart des chrétiens, sont considérés comme étant loyaux envers Assad. Bien qu’ils se soient officiellement déclarés neutres dans la guerre civile, certains comptes-rendus disent qu’ils sont ciblés des deux côtés. Les soi-disant rebelles ont incendié un certain nombre d’églises, d’écoles et de résidences dans les districts arméniens et tué plusieurs personnes.

En Arménie, qui a été durement touchée par la crise économique mondiale et où le taux de chômage officiel est de 40 pour cent, de nombreux réfugiés vivent dans la pauvreté et sont incapables de trouver un emploi. Dans la capitale arménienne Erevan, les loyers ont déjà grimpé en flèche en raison du grand nombre de réfugiés.

L’escalade des guerres impérialistes au Moyen-Orient est en train d’exacerber les conflits ethniques au Caucase. Selon les médias iraniens, l’Azerbaïdjan a aidé à armer l’opposition syrienne. En août de l’année dernière, Téhéran avait accusé l’Azerbaïdjan d’avoir fourni secrètement 500.000 dollars US aux rebelles syriens.

Les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan se sont rapidement détériorées au cours de l’année passée (voir : «Growing tensions between Iran and Azerbaijan.» en anglais). Le gouvernement de Bakou est lourdement impliqué dans les préparatifs de guerre des États-Unis et d’Israël contre l’Iran. C’est pour cette raison que le journal américain Washington Post a qualifié l’Azerbaïdjan d’«anti Iran.»

L’Azerbaïdjan entretient d’étroites relations économiques et militaires avec Israël qui est le deuxième plus important importateur de pétrole et de gaz d’Azerbaïdjan. Depuis des années, le régime de Bakou modernise systématiquement ses capacités militaires avec le soutien des États-Unis et d’Israël.

Selon le magazine américain Foreign Policy, Bakou a donné à Israël une autorisation d’accès à plusieurs bases aériennes situées le long de la frontière Nord de l’Iran et qui seraient susceptibles d’être utilisées lors d’une frappe aérienne contre Téhéran. En 2011, l’Azerbaïdjan et Israël ont conclu un accord d’armement s’élevant à plus de 1,6 milliard de dollars US ; l’argent permettrait à l’Azerbaïdjan de s’équiper de systèmes lance-missile basés en mer et de drones.

Le journal britannique Sunday Times a rapporté en décembre qu’Israël projetait de recourir à une frappe «préventive» contre l’Iran à l’aide de drones armés stationnés en Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan et Israël ont toutefois officiellement démenti cet article.

Néanmoins, pour Washington et Tel-Aviv, il est évident que l’Azerbaïdjan serait un facteur important dans une guerre contre l’Iran. La raison n’est pas seulement due à l’importance stratégique de la situation géographique de l’Azerbaïdjan qui est située sur la mer Caspienne riche en énergie et en bordure du nord-ouest de l’Iran. Un autre aspect important est que le nord de l’Iran abrite quelque 20 millions de personnes ayant des racines avec l’Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan même ne compte que 8 millions d’habitants.

Les conflits territoriaux entre l’Azerbaïdjan et l’Iran se sont embrasés après l’effondrement de l’Union soviétique et l’indépendance de l’Azerbaïdjan il y a 20 ans. L’impérialisme américain est actuellement en train d’exploiter tout particulièrement ces tensions ethniques et régionales pour promouvoir ses propres intérêts géostratégiques. En tant que partie intégrante de la stratégie de guerre contre l’Iran, Washington est aussi en train d’étudier la sécession du nord de l’Iran.

L’été dernier, un membre républicain de la Chambre des représentants des États-Unis de Californie, Dana Rohrabacher, avait adressé une lettre à la secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, en appelant à une lutte «pour l’indépendance de l’Azerbaïdjan Sud de l’Iran et la possibilité d’une union avec la République d’Azerbaïdjan». L’ambassadeur américain en Azerbaïdjan s’était empressé d’indiquer clairement que ceci ne représentait que les vues personnelles de Rohrabacher.

Depuis plus d’un an, le parlement d’Azerbaïdjan est en train de débattre sur le changement de nom de la république en «Azerbaïdjan Nord», ce qui est une provocation claire et nette contre l’Iran.

Avec l’intensification de la guerre civile syrienne et les préparatifs de guerre contre l’Iran, les impérialistes jouent délibérément avec le feu. Le conflit syrien et une guerre contre l’Iran embraseraient l’ensemble du Moyen-Orient, du Caucase et de l’Asie centrale. L’objectif des deux guerres est de déstabiliser la région entière et d’inciter à des conflits ethniques dans le but d’affaiblir la position de la Chine et de la Russie ainsi que de préparer le terrain à un nouveau partage entre les puissances impérialistes de ces régions riches en ressources.

Clara Weiss

mardi, 19 février 2013

Syrie: le droit international, obstacle à toute intervention occidentale

Bernhard TOMASCHITZ:

Syrie: le droit international, obstacle à toute intervention occidentale

Aux Etats-Unis, de plus en plus nombreuses sont les voix qui s’élèvent en faveur d’une intervention en Syrie. Les bellicistes se posent la question: comment contourner la charte des Nations Unies?

syria-embleme.jpgLa guerre civile syrienne pourrait bien se transformer en un conflit armé international. En effet, la semaine dernière, l’aviation militaire israélienne a lancé une attaque contre le pays voisin et a détruit un convoi militaire qui apportait soi-disant des armes aux milices du Hizbollah au Liban. Les médias syriens en revanche affirment qu’un centre de recherches militaire a été frappé dans la province de Damas.

La Russie s’est déclarée “très préoccupée” et demeure un des rares alliés du pouvoir syrien de Bechar El-Assad. La Russie condamne l’action d’Israël, posée comme “violente et contraire au droit international”. Le ministère russe des affaires étrangères: “Si cette information se voit confirmée, alors nous avons affaire à des attaques non provoquées contre des objectifs situés sur le territoire d’un Etat souverain”. Ce serait une entorse à la charte des Nations Unies et, de ce fait, cette action serait “inacceptable”, poursuit la note du ministère russe des affaires étrangères.

La charte des Nations Unies acquiert une importance décisive dans le processus en cours en Syrie. D’une part, cette charte ne légitimise la violence armée contre un Etat souverain uniquement si celui-ci est l’agresseur; d’autre part, seul le conseil de sécurité peut prendre des mesures de rétorsion contre un Etat membre de l’ONU, par exemple en envoyant des troupes ou en imposant une zone d’exclusion aérienne. Mais comme la Russie et la Chine disposent du droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU et ne souhaitent plus voir se rééditer le scénario libyen, où une alliance occidentale, avec l’appui de quelques pays arabes, a d’abord, sous de fallacieux prétextes humanitaires, décrété une zone d’exclusion aérienne puis a délibérément détruit des installations militaires et participé à l’élimination du détenteur du pouvoir, Mouamar el-Khadafi. Moscou et Beijing, qui gardent en tête ce gâchis libyen, ne voteront donc aucune mesure de rétorsion contre la Syrie. Ce qui amène une fois de plus les Etats-Unis dans l’impasse. Et pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent aux Etats-Unis en faveur d’une intervention militaire en Syrie.

Le 26 septembre 2012, Michael Doran (de la “boîte-à-penser” Brookings Institution) et Max Boot, à l’époque conseiller du candidat républicain à la présidence Mitt Romney, écrivaient dans une tribune libre du “New York Times” qu’il y avait cinq bonnes raisons d’intervenir en Syrie. Première raison: une intervention américaine contre Damas réduirait l’influence de l’Iran dans les pays arabes. Deuxième raison: une telle intervention empêcherait une extension du conflit. Troisième raison (mais qui relève davantage du voeu pieux que de l’analyse objective): la formation et l’armement de partenaires fiables issus de l’opposition syrienne créerait “un bastion contre des groupes extrémistes du genre Al-Qaïda”. Quatrième raison: grâce à “la puissance déployée par l’hegemon américain, les relations avec des alliés clefs comme le Qatar et la Turquie pourraient s’améliorer”. Seule la cinquième raison invoquée mentionne comme but de l’opération “l’élimination des entorses épouvantables aux droits de l’homme commises en Syrie”.

Le 8 janvier 2013, John B. Bellinger, dans les colonnes du “Washington Post”, émet quelques réflexions concrètes sur la façon dont une éventuelle intervention américaine en Syrie pourrait contourner le droit international. Bellinger, sous la présidence de George W. Bush, était conseiller auprès du ministère américain des affaires étrangères et travaille aujourd’hui pour le très influent “Council on Foreign Relations”. Dans son article, il se réfère d’abord à la nécessité d’unir toutes les fractions de l’opposition syrienne: “Si le conseil représentatif de l’opposition syrienne se montrait plus uni et pouvait ainsi représenter de jure la majorité des Syriens, tout en excluant les groupes terroristes et les autres extrémistes de ses rangs, le gouvernement américain pourrait en arriver à la conclusion qu’il serait légal et permis de fournir un appui militaire sur base de l’accord du Conseil (de l’opposition syrienne)”.

Et au cas où d’autres Etats, comme par exemple la Chine et la Russie, s’opposeraient à ce projet au sein du conseil de sécurité de l’ONU, Bellinger garde une solution en réserve: “le gouvernement pourrait intervenir pour protéger les civils de manière limitée, sans se référer au droit international tout comme le gouvernement Clinton a participé en 1999 aux raids aériens de l’OTAN au Kosovo, pour protéger les Kosovars des actes cruels commis par les Serbes. L’intervention au Kosovo a été considérée par la plupart des théoriciens du droit international comme licite même si elle n’était pas conforme à la lettre du droit”.

La Turquie, dont le territoire abrite désormais les missiles “Patriot” de l’OTAN, a toujours soutenu les rebelles syriens contre El-Assad, depuis le début du soulèvement, il y a à peu près deux ans mais elle refuse catégoriquement toute intervention occidentale, surtout américaine. Récemment, on a divulgué le protocole d’un entretien entre le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu et son collègue qatari Hamad Ibn Djassim Ibn Djabir Al-Thani, entretien qui a eu lieu fin octobre 2011: “Nous sommes membres de l’OTAN mais nous ne voulons pas d’intervention étrangère. En tant que musulmans, qu’Arabes et que Turcs, nous ne voulons pas d’intervention occidentale en Syrie”. Les choses sont donc différentes en Syrie qu’elles ne l’étaient en Libye car, là, la Ligue Arabe avait donné le feu vert à l’intervention occidentale, remarquait Davutoglu.

 

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Le Qatar joue un rôle finalement fort douteux dans la guerre civile syrienne. Comme sa voisine plus puissante, l’Arabie Saoudite, le petit émirat du Golfe consacre une partie de ses revenus pétroliers au financement de groupes islamistes. Le Qatar finance ainsi les Frères Musulmans de Syrie qui ne se contentent pas de combattre le régime baathiste d’El-Assad mais ont forgé une alliance avec le “Front Al-Nousra”, une organisation qui entretient des liens avec Al-Qaïda. Au cours du mois de décembre 2012, les services américains avaient classé le mouvement “Al-Nousra” parmi les organisations terroristes, ce qui avait entrainé les protestations de l’opposition syrienne qui, par ailleurs, reçoit appui et soutien et des Etats-Unis et du Qatar...

Dans ce contexte, le Qatar se montre incroyablement serein. Raison pour laquelle le journaliste palestinien Nicola Nasser écrit: “le silence du Qatar dans ce dossier peut être interprété comme un soutien aux protestataires (syriens) contre la décision américaine (de classer “Al-Nousra” parmi les organisations terroristes)”.

Bernhard TOMASCHITZ;

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, Nr. 6/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

La face cachée des révolutions arabes

 

La face cachée des révolutions arabes  - Un livre qui fait tomber les masques

La face cachée des révolutions arabes

Un livre qui fait tomber les masques

Walid Aït Saïd

Ex: http://metamag.fr/
Cet ouvrage révèle les manipulations médiatiques et politiques qui sont les ingrédients principaux d'une révolution préméditée...Montrer le vrai visage des révolutions arabes, tel est l'objectif de ce livre, présenté dernièrement à la presse parisienne. Intitulé « La face cachée des Révolutions arabes », cet ouvrage dévoile «les  manipulations et traitements politiques et médiatiques abusifs des mouvements sociaux qui ont secoué les régions du Maghreb et Proche-Orient durant l'année 2011, ainsi que leurs retombées négatives», ont expliqué les co-auteurs de ce livre qui sont un groupe de 23 politiques et experts internationaux de nationalités différentes. 
 
 
Dirigé par le Centre français de recherche sur le renseignement, sous la direction d'Eric Denécé, l'ouvrage a pour volonté de mettre la lumière sur les évènements qui ont touché le monde arabe. Son écriture est le résultat de deux missions d'évaluations, au cours de la même année, des conflits qui se sont produits dans le cadre du Printemps arabe en Libye et en Syrie. Suite à ces deux travaux d'évaluations, les auteurs ont ensuite jugé important d'élargir leur prospection par des témoignages et des analyses sur ce qu'a été le Printemps arabe dans d'autres pays (Egypte et Tunisie).
 
 
 
Ce qui ressort de ces évaluations sont des positions claires qui dénoncent «la pensée dominante qui tend à faire de ces mouvements sociaux un événement spontané et positif pour les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient», ont-ils expliqué. Ce travail leur a ainsi permis d'aller à l'origine de ces «mouvements sociaux et de décrypter le jeu des acteurs nationaux qui ont participé à ces événements». Il s'agit aussi selon les auteurs, de décoder le jeu des acteurs internationaux qui ont contribué à faire éclore ces Printemps arabes, tout en s'intéressant aux conséquences prévisibles à venir. Le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, Eric Denécé, qui a été l'un des experts à faire la présentation de ce livre a insisté sur le fait que l'analyse approfondie de ces événements a permis aux auteurs de cet ouvrage de dégager des éléments qui rendent possible la compréhension de la réalité du phénomène derrière la vision «fabriquée» qui a été livrée à l'opinion internationale.
 

M. Labévière 
 
Parmi ces éléments, il a notamment cité l'existence d'un malaise social réel mais instrumentalisé et la présence de révolutions pilotées et mises en œuvre par l'étranger afin de promouvoir des intérêts nationaux. Eric Denécé a également précisé que l'analyse à laquelle ont abouti les auteurs de cet ouvrage a dévoilé la mise en œuvre de techniques éprouvées de manipulation des foules et de déstabilisation des régimes et révélé les conséquences néfastes de ces «Révolutions arabes» qui ne semblent pas, a-t-il estimé, être à la hauteur des espérances suscitées.
 

Eric Bénécé, Directeur du Centre français de recherches sur le renseignement 
 
Cet expert, a également révélé que les évènements qui ont secoué le monde arabe étaient prémédités depuis déjà quelques années. « Les événements auxquels l'opinion internationale a assisté étaient en préparation depuis plusieurs années, bien que leur déclenchement n'ait pas été précisément planifié», a-t-il assuré. Intervenant dans le débat, Richard Labévière, expert du Proche-Orient, a pour sa part, indiqué que ce qui a rassemblé l'entreprise de ce livre «est le concept de déconstruction». C'est dans ce sens qu'il a critiqué la couverture médiatique de ces événements. «Nous n'étions pas satisfaits par les couvertures médiatiques de ces évènements par la presse française et occidentale ainsi que par des chaînes de télévision satellitaires arabes comme El Jazeera, Al Arabia ou autres médias», a-t-il souligné. « Il y avait donc, non seulement une urgence mais un intérêt à déconstruire ces accélérations de l'histoire, de mouvements sociaux, qui étaient très anciens, en Tunisie, en Egypte ou dans d'autres pays du Proche et du Moyen-Orient», a-t-il ajouté. «Il s'agissait, par conséquent, d'essayer d'aller au-delà des affirmations de morale, souvent d'une presse trop pressée qui a qualifié trop hâtivement des mouvements sociaux de révolutions», a-t-il fait savoir.
 
M.Labévière a ainsi déploré la perte de crédibilité considérable de certains grands journaux qui envoient en mission des journalistes généralistes qui ne font aucune lecture de ce qui se passe réellement, tout en précisant que cela est lié à des phénomènes économiques. 
 
Ce livre aura donc montré la face cachée du printemps arabe. Les événements qui se passent en Tunisie ou en Egypte sont là pour confirmer les dires de ses auteurs...
 
« La face cachée des Révolutions arabes » sous la direction d'Eric Denécé, Ed Ellipse
Les illustrations sont de la rédaction

mercredi, 13 février 2013

Le Qatar démasqué

Le Qatar démasqué

Financement de la droite israélienne, soutien au terrorisme, déstabilisation des pays arabes et … achat de la Coupe du Monde

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


0 Israel qatar

 
 
Selon l’ancienne chef de la diplomatie israélienne, l’Emirat a financé les campagnes du Likoud, du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.

Qui sème la «révolution», récolte le chaos. L’Emirat du Qatar, véritable parrain des pseudos «printemps arabes», vient d’être piégé par ses propres manigances. Ce minuscule Etat, qui aurait pu s’appeler «Al Jazeera» – cette chaîne de télévision qui continue d’attiser le feu de la discorde dans les pays arabes – ne recule devant rien. Il est même prêt à s’allier avec le diable et à sacrifier les causes nobles pour s’arroger le leadership du Monde arabe.

Après le scandale de l’«achat» de la Coupe du Monde 2022, révélé il y a moins d’une semaine par le magazine France Football, c’est au tour de l’ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, de jeter un autre pavé dans la mare, en soulevant littéralement le «Kamis» de l’émir du Qatar. S’exprimant sur une chaîne de télévision israélienne, juste après les législatives emportées par le Likoud de Benyamin Netanyahu, l’«amie» de Cheikha Moza, a affirmé sur un plateau de télévision, en Israël, que le Qatar a financé, lors des dernières élections législatives, les campagnes du Likoud du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.

Les deux responsables israéliens auraient empoché, respectivement 3 millions et 2,5 millions de dollars. Selon la responsable du parti Kadima, certains hauts responsables «commettent une grave erreur, car nous apparaissons dans le monde comme des voleurs de grand chemin». Pour elle, «le Qatar est un pays ami et je suis personnellement très amie avec Madame Moza, mais il s’agit de notre Etat et de notre démocratie qu’il ne faut pas discréditer dans le monde». Le plus curieux dans tout cela, est que les deux formations sont connues pour leur hostilité au Monde arabe. D’autant plus qu’elles prônent une intense vague de colonisation, tout en s’opposant à la création d’un Etat palestinien indépendant. Quelle en est donc la contrepartie? Selon des sources concordantes, Doha aurait obtenu des deux partis d’extrême droite israélienne, la création, sous réserve de leur élection, d’une fédération jordano-palestinienne, présidée par le mouvement Hamas. Un vieux «projet» remis au goût du jour, à la faveur de l’éclatement du Monde arabe.

Ce qui est d’autant plus curieux c’est le fait que les autorités qataries n’ont pas réagi aux déclarations de Livni, alors que du côté de la presse occidentale, c’est le silence radio. L’objectif est donc, somme toute, clair: il s’agit pour l’Occident de faire de l’Emirat du Qatar un sous-traitant de ses desseins de déstabilisation et d’atomisation du Monde arabe. Leur principal objectif est la mise en oeuvre du projet du Grand Moyen-Orient, revu et corrigé, par l’installation, de petits États théocratiques, sans objectifs, ni assise démocratique.

De fait, la «bombe» lâchée par Livni, confirme les grands soupçons qui pèsent sur cet émirat de moins de 500.000 habitants, devenu ces derniers temps le financier de la mort de l’Occident dans les quatre coins du monde, notamment dans le monde arabo-musulman. Ce qui se passe aujourd’hui en Egypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie… et même dans le Sahel, répond à un plan de déstabilisation prédéfini pour plonger ces pays dans les ténèbres du Moyen âge, avec des fetwas «grassement» financées par l’Emirat de Cheikh Hamad.

Sur un autre chapitre, et en plus des révélations de France Football concernant les «magouilles» ayant présidé à l’octroi de l’organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, le journal français, Le Canard enchaîné a révélé, il y a six mois, documents à l’appui, que le Qatar finance le Mujao et autres groupes terroristes au nord du Mali. Comme il l’a également fait en Libye en soutenant les rebelles islamistes qui continuent de mettre le pays à feu et à sang. L’émir Hamad n’a-t-il pas déclaré en personne que le Qatar finance les rebelles syriens et tous les mercenaires islamistes qui viennent de tous les pays arabes combattre en Syrie. Ainsi, et au lieu de venir à la rescousse des populations palestiniennes, notamment ces enfants de Ghaza victimes des raids meurtriers israéliens, le Qatar apporte son soutien à l’extrême droite israélienne, celle-là même qui affiche sa haine viscérale aux Arabes et à la création d’un Etat palestinien indépendant.

D’ailleurs, la visite du cheikh Hamad Bin Khalifa à Ghaza, quelques jours avant le raid israélien, a été mal perçue par le mouvement Fatah. «Cette visite n’est pas la bienvenue, parce qu’elle vise à consacrer la division et la séparation entre la Cisjordanie et la bande de Ghaza.»

Cette visite ne sert que l’entité sioniste selon le Fplp, qui rappelle que «le sang des milliers d’enfants syriens, libyens et yéménites versé à cause des fonds et des médias qataris ne permettra pas à ce visiteur de redorer son blason». Ce qui a conforté le deal relevé par Tzipi Livni, concernant la création d’une fédération jordano-palestinienne. Les masques sont tombés.

Source : lexpressiondz

dimanche, 10 février 2013

Jordanischer König Abdullah II: Bei Niederlage Assads in Syrien droht Erstarken des Terrorismus

Jordanischer König Abdullah II: Bei Niederlage Assads in Syrien droht Erstarken des Terrorismus

Ex: http://www.zuerst.de/

Davos. Der jordanische König Abdullah II. hat vor einem gewaltsamen Regierungswechsel in Syrien gewarnt, der eine Stärkung des islamistischen Terrorismus hervorbringen könnte.

Das berichtet die russische Nachrichtenagentur RIA Novosti unter Berufung auf arabische Medien. “Wer sagt, daß das Assad-Regime in wenigen Wochen fallen wird, der kennt den tatsächlichen Stand der Dinge nicht”, sagte Abdullah II. dem Bericht zufolge. Die Assad-Regierung sei noch stark genug und werde mindestens bis Mitte 2013 ihre Macht behalten. Jedoch drohten dann katastrophale Folgen für die ganze Region, so der Monarch. Das Terrornetzwerk Al Qaida habe “mit Hilfe bestimmter Kräfte” bereits in Syrien Fuß gefasst und gefährde die Nachbarstaaten. “Selbst wenn morgen in Damaskus die beste Regierung die Macht übernehmen würde, würden wir zwei bis drei Jahre danach unsere Grenzen vor Terroristen aus Syrien schützen müssen.”

In Syrien toben seit März 2011 Kämpfe zwischen der Armee des Landes und oftmals islamistischen Rebellen, die sich vorwiegend in der unter anderem von den USA, Saudi-Arabien und der Türkei unterstützten “Freien Syrischen Armee” (FSA) organisieren.

vendredi, 08 février 2013

Globale jihad tegen sjiieten

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Globale jihad tegen sjiieten

Geschreven door Freddy De Pauw

Ex: http://www.uitpers.be/

Een recente aanslag in de Pakistaanse stad Quetta kostte het leven aan 114 burgers, allemaal Hazara’s. Die Hazara’s zijn een volksgroep die vooral in het midden van Afghanistan leeft, maar de vele oorlogen dreven veel Hazara’s op de vlucht naar Pakistan. Een aanslag enkele dagen later in Irak kostte meer dan 40 sjiieten het leven. In Afghanistan houden de Hazara’s hun hart vast voor wat na 2014 kan komen. In Syrië zeggen buitenlandse strijders ronduit dat ze naar daar zijn gekomen om de “ketters” – de met het sjiïsme verwante alawieten – te verdrijven.

De slachting in Quetta was niet de eerste van die aard. Sinds 2000 volgen de aanslagen op sjiïtische moskeeën en bijeenkomsten (deze keer een snookerclub) elkaar op. Op 3 september 2010 vielen in Quetta al 73 doden en tientallen gewonden bij een aanslag op een betoging van sjiieten voor steun aan de Palestijnen. Twee dagen eerder waren er tientallen doden gevallen bij een aanslag op sjiieten in Lahore. Vorig jaar vielen meer dan 400 doden bij anti-sjiïtische aanslagen.

Quetta is de hoofdstad van de provincie Baloetsjistan waar een beweging van etnische Baloetsji’s strijdt voor de afsplitsing van Pakistan. Maar hier is ook het hoofdkwartier van de Afghaanse Taliban die daar openlijk op de bescherming van het Pakistaanse leger kunnen rekenen. Die Taliban, Pathanen en soennieten, leverden in Afghanistan strijd met de Hazara’s. Het leger zorgt er onder meer voor dat de Taliban de vluchtelingenkampen in die provincie in handen hebben, ook al zijn dat kampen van het Hoog Commissariaat voor de Vluchtelingen van de VN. Het doet denken aan de Cambodjaanse vluchtelingenkampen in Thailand die men in handen gaf van de Rode Khmers.

Daders beschermd

De daders van de aanslagen op sjiieten zijn bekend, en dat zet zo een kwaad bloed bij de families van de slachtoffers. In Quetta weigerden ze de doden te begraven tot wanneer de centrale regering verzekerde dat ze de veiligheid van de Hazara’s beter zou bewaken. De twijfel blijft zeer groot. Want de beweging die de aanslag opeiste, Lashkar-i-Jhangvi, wordt geen strobreed in de weg gelegd, ook al is ze sinds 2001 officieel verboden. Idem voor een andere fundamentalistische terreurgroep, Sipah-i-Sahaba Pakistan die andere massamoorden op sjiieten opeiste maar ongestoord actief kan blijven.

Dit is het oude liedje over de goede banden tussen delen van de strijdkrachten en fundamentalistische terreurgroepen. Die samenwerking kreeg vooral vorm onder de militaire dictatuur van generaal Zia ul-Haq (aan de macht van 1978 tot aan zijn dood in1988) die een politiek van verregaande islamisering voerde om zo een eigen machtsbasis te maken. Het was de periode van de actieve steun aan de Afghaanse Modjaheddin die de communisten en de Sovjettroepen bevochten. Het waren de meest fundamentalistische groepen die alle steun kregen, ook van de VS end e rest van het Westen. De grote favoriet was de islamextremist Gulbuddin Hekmatyar – die vandaag in Afghanistan de regering Karzai en de NAVO bestrijdt. In die periode namen de spanningen tussen extremistische soennieten en sjiieten – naargelang de bron 10 tot 25 % van de Pakistani – toe.

De jacht op sjiieten is een uitloper van de Afghaanse problemen. Tijdens de jaren 1980-1990 ging er zeer veel geld uit Saudi-Arabië naar de meest extremistische soennitische groepen die hun basis in Pakistan hadden. Tegelijk verspreidden de Saudi’s met hun vele geld ook – onder meer via massa’s Koranscholen – verder hun wahhabitische vorm van soennitische islam.

Deobandi

Dat gebeurde vooral via wat de “Deobandi school” wordt genoemd. Die ontstond in de 18e eeuw in Brits-Indië als een reactie tegen de Britse invloeden die het wezen van de islam zouden aantasten, zelf beïnvloed door het wahhabisme. Naar schatting 65 % van alle Koranscholen behoren tot de deobandigroepen. Vooral die scholen waar de Afghaanse Taliban hun opleiding kregen.

Deobandi erkennen geen nationale grenzen, een goede moslim moet overal waar nodig moslims elders in de wereld helpen, ook militair. Voor deobandi zijn sjiieten géén moslims en dus vijanden. Hun invloed is nog verder toegenomen onder de dictatuur van generaal Pervez Musharraf (1999 tot 2008) die zelf tot de deobandi behoort. Het was echter niet alleen onder militaire dictaturen dat de Pakistaanse overheden extremistische groepen de hand boven het hoofd hielden. Dat was ook het geval tijdens de regeringen van Benazir Bhutto. De diverse terreurgroepen worden beschouwd als instrumenten ten diensten van Pakistans vitale belangen tegen India.

Die bevoorrechte plaats van de deobandi leidt al jaren tot spanningen binnen de soennitische islam in Pakistan. De deobandi verzetten zich tegen de cultus van wijzen en heiligen van het soefisme, een algemene term voor een volkse islam van broederschappen, met bedevaarten naar mausolea die vaak het doelwit zijn van aanslagen. De voorbije jaren vielen tientallen doden bij aanslagen op mausolea.

De invloed van dat islamradicalisme leidt er ook toe dat oude wetten over godslastering en verbod op uittreden uit de islam bij gelegenheid effectief worden toegepast. Wie zich daar tegen verzet, wordt vermoord. Zoals de gouverneur van Pundjaab, Salman Tassir en (de christelijke) minister Shabaz Bhatti die begin 2011 werden vermoord. Die moorden werden door de extremisten openlijk toegejuicht.

Hazara’s

De Hazara’s leven vooral in Afghanistan waar ze naargelang de bron 9 tot 18% van de bevolking uitmaken. De meeste zijn sjiieten. De Hazara’s hadden zwaar te lijden onder het bewind van Abdur Rahman – op het einde van de 19e eeuw werd naar schatting 60 % van de Hazara’s uitgemoord. In het door de Pathanen gedomineerde Afghanistan waren zij zowat de meest gediscrimineerde bevolkingsgroep – tot de afzetting van de koning in 1973.

De communisten hadden nogal wat aanhang onder de in Kabul levende Hazara’s die daar meestal de slechtst betaalde jobs deden. In Hazarajat, het bergachtige centrum van het land, haalden de (door Iran gesteunde) islamisten het op de seculiere tendensen en voerden ze hun eigen gewapende strijd. Na de val van het communistisch bewind in 1992 steunden sommige Hazara’s het kamp van Hekmatyar die vier jaar lang Kabul zwaar beschoot.

Veel Hazara’s zijn beducht voor een mogelijke terugkeer van de Taliban in Kabul. Ze hebben zich de voorbije tien jaar volop ingewerkt in economie en onderwijs, ook voor meisjes. Er is de voorbije tien jaar onder de Hazara’s een massale scholarisatie geweest. Zij vormen vaak front met de Tadzjieken, die zoals zij Dari, een Perzische taal, spreken en moeten optornen tegen de Pathanen. Door hun groter zelfvertrouwen staan de Hazara’s nu ook zelfstandiger tegenover Iran dat hen de voorbije decennia financieel ondersteunde. De invloed van Iran onder de taalverwante Tadzjieken en de Hazara geloofsgenoten maakt dat het westen Iran hier nodig heeft met het oog op de situatie na 2014.

Midden Oosten

De tegenstellingen tussen radicale soennieten en sjiieten zijn alom aanwezig in conflicten in het Midden Oosten, met daarin verweven de rivaliteit tussen Iran enerzijds, Saudi-Arabië en de Arabische Golfstaten anderzijds.

De spanningen lopen de voorbije weken hoog op tussen sjiieten en Arabische soennieten in Irak. De sjiïtische premier Mail krijgt het verwijt de soennieten te discrimineren en in Syrië partij te kiezen voor “sjiiet” Assad. Voor de met Al Qaeda verwante terreurgroepen zijn de sjiieten hoe dan ook de vijand, bijna dagelijks zijn er moordende aanslagen op sjiieten, vaak met tientallen doden.

Ook de militanten van de “internationale brigades” die in Syrië op eigen houtje Assad bevechten, zijn gedreven door haat tegen de “ongelovigen”, de sjiieten voorop. Uit talrijke reportages blijkt dat zij in de eerste plaats willen afrekenen met die “ongelovigen” die de stichting van een soennitisch kalifaat in de weg staan.

Ze kunnen rekenen op actieve steun uit Saudi-Arabië, Qatar en andere staten aan de Golf die in eigen land sjiïtische minderheden (of vaak meerderheden zoals in Bahrein) onderdrukken. Vooral in Bahrein is de repressie zeer brutaal, met actieve steun uit Saudi-Arabië en de emiraten. Ook aan de Saudische Golfkust is het al jaren onrustig ten gevolge van de onderdrukking van de talrijke sjiieten die daar leven en werken.

Veel sjiieten kijken uiteraard op naar de Libanese Hezbollah, de sjiïtische beweging die als eerste Israël militair terugdreef. Hun prestige reikt daardoor verder dan alleen maar de sjiïtische bevolkingsgroepen.

Voor de westerse zijn die sjiieten uit het Midden Oosten bondgenoten van vijand Iran en voor de meeste Arabische leiders zijn ze bovendien “ketters”. De strijd in Syrië kan niet worden los gezien van die achtergrond.

dimanche, 03 février 2013

Portraying Fathers of the Syrian Revolution

Portraying Fathers of the Syrian Revolution

 

By Armine AKOPYAN (Armenia)

Ex: http://orientalreview.org/

Portraying Fathers of the Syrian Revolution

During the whole of the “Arab Spring” and the Syrian war in particular, the Arab press has kept the actions of the emir of Qatar, Saudi Arabia’s royal family and the leader’s of Israel and Turkey in their crosshairs. When confronted with the published facts, it is possible to believe that not a single one of these sides is acting alone, that they are united by common aims and interests and in achieving these, it is the people of the Middle East who are paying with their own blood and their own futures.

With reference to Syrian information sources, the Islam Times reports on the activities of a group of foreign agents in Syria. This group is serving the interests of Saudi Arabia, Qatar, Israel and Turkey and consists of 16 members who are all citizens of either Israel, Turkey, Qatar or Saudi Arabia. Foreign agents have been operating under the guise of militant terrorists and the Syrian Freedom Army and have been kidnapping and murdering Syrians as well as Palestinian scientists and experts from a variety of fields. The Syrian army recently announced that seven members of this gang had been arrested and were being questioned.

A second gang of marauders has been putting rare museum pieces from Syria onto the international black market. Naturally, all of this is being done through Turkey. Factories are also being dismantled and and shifted to the Turkish territory. Trade in human organs is being established in Turkey just as it was in Kosovo at the beginning of the 2000s. The reluctant donors are Syrian refugees without the means to keep their families in Turkish refugee camps.

 

Director General of Saudi Intelligence Agency Prince Bandar bin Sultan

Director General of Saudi Intelligence Agency Prince Bandar bin Sultan

 

The head of the Saudi Intelligence Agency, Prince Bandar Bin Sultan, along with the leader of the Lebanese opposition party and member of the anti-Syrian coalition “14 March”, Samir Farid Geagea, are playing an important role in destabilising and aggravating the situation in Syria and neighbouring Lebanon. They are the ones sending armed groups of terrorists to fight with Syria and after Syria has fallen it will become the Lebanese Shi’ites turn. In addition, the Arabic online publication Islam Times also mentions Prince Bandar bin Sultan’s other activities as Saudi Arabia’s ambassador to the United States from 1983 to 2005; he only managed to get himself appointed as head of the Saudi Intelligence Agency after organising several fatal terrorist attacks against high-ranking Syrian officials. The prince is now dreaming of making it to the royal throne in his own country and the only way he will manage this is if Syrian President Bashar Assad is assassinated.

Lebanese oppositionist Samir Geagea also has his eye on the very highest post – the presidential chair – and the only way he will be able to achieve that is by removing the Shi’ite Hezbollah.  As the publication points out, Israel and the USA have been pushing for the “mutual cooperation” of both. The only effective way to achieve if not Assad’s assassination then at least his downfall is terrorism. Al-Qaeda and its offspring “Jabhat an-Nusra” are just the kind of convenient instruments that can help interested parties overthrow any state system sooner or later. It has been reported that two “Jabhat an-Nusra” instructors have undergone Israeli training.  The plan is that in the future they will not just be fighting Hezbollah, but Lebanese Salafists as well. Among the militants are also Kurds, who are under the command of the Kurdish leader within al-Qaeda. Samir Geagea sees yet one more advantage for himself as a result of the Syrian war:  the concentration of Syrian Christian refugees in the Lebanon could lead to a political shift in religious terms and prepare his own path to the presidency.

Since 2010, Americans and Qatar have been buying up weapons from tribes in South Afghanistan. This was reported to the Iranian press by Afghan middleman Habibullah Kandahari and besides him, the Americans had also ordered weapons from seven other Afghans. Kandahari reports that he personally had provided 4,000 units over a period of six months. These included handguns and other types of firearms, for which their former owners were paid large sums of money. The Afghan middlemen handed over the purchased weapons to the Americans at Kandahar airport and were told nothing about the future fate of the weapons. So as not to cause any unnecessary curiosity or suspicion, the Americans said that the weapons were being bought to guarantee the safety of their own soldiers from the local population. According to Habibullah Kandahari, he had noted privately that the Americans had never been attacked by peaceful civilians, only armed groups. Weapons in Afghanistan were loaded onto Qatar aeroplanes and then taken through Jordan to Syria, where they ended up in the hands of terrorists. Qatar aircrafts, the same as American aircrafts, were able to land at airports in Afghanistan without difficulty and even without the knowledge of the local authorities. During one of the meetings of the National Security Council, the country’s president even ordered that the total lack of authority when it came to the Americans be looked into and clarified who should give consent for Qatar and American aircraft to land in Afghanistan without prior agreement and how this should be done. An Afghan security expert notes that in 2010, nobody had openly bought such quantities of weapons and dispatched them to Jordan, but following the first peaceful protests and demonstrations in Syria in 2011, weapons had been bought up openly.

Elections for the 19th Knesset were held in Israel on 21 January and were won by the party of the current Prime Minister, Benjamin Netanyahu. The Israeli politician’s pre-election campaign was paid for by the emir of Qatar. Leader of the opposition party “Kadima” and former Minister of Foreign Affairs in Ehud Olmert’s cabinet, Tzipi Livni, told journalists that it had cost approximately USD 3 million. She also added that she was very close friends with the emir’s wife.

In getting rid of Palestinian leaders and scientists it finds undesirable both in Palestine itself and in Syria, and now paying for the pre-election campaign of an Israeli politician with extremely right-wing views, Qatar is aiming to close the Palestinian question for all Arabs once and for all and place it under the watchful control of the Muslim Brotherhood, or the Egyptian government, in other words. It will also tackle the issue of Jordan in the future, if the royal regime there can be toppled and power transferred to the Brotherhood. It would mean that the Palestinian question is laid to rest forever, since in the future part of the Palestinian population would have been resettled in Jordan and part of the population in Sinai. Which, as a matter of fact, is what the USA is trying to achieve with Israel.

 

The Lebanese coalition “14 March” has once again shown that it is not the interests of Lebanon that are being served, or even the interests of Christians, but centres that are completely strange and alien to Lebanon. The coalition’s activities are particularly damaging against the backdrop of the Syrian war, where anti-Syrian sentiment among part of the Lebanese population is escalating to such a level that it could spill over from the political arena into armed conflict and civil war.

With regard to everything that has been said here, one is reminded of a quote by Yitzak Rabin: “I would like Gaza to sink into the sea, but that won’t happen, and a solution must be found” . It seems that the emir of Qatar and Netanyahu have come up with the same solution. And not just for Palestine…

Source in Russian: Национальная Идея

 

Translated by ORIENTAL REVIEW.

samedi, 26 janvier 2013

Genève 2013 : la donne a (bien) changé

Genève 2013 : la donne a (bien) changé

Par Louis Denghien


 

 

À Genève, ce 11 janvier, c’est le russe Alexandre Loukachevitch qui sera le « mâle dominant » : outre les BRICS, la ligne de son pays sur la Syrie est désormais rejointe par plusieurs pays arabes…

 

Genève accueille aujourd’hui, à nouveau, un sommet diplomatique sur la Syrie. Disons que par rapport à celui qui s’y était tenu à la fin du mois de juin, le contexte, l’atmosphère sont nettement plus favorables à la Syrie et à son président.

Le triomphe de la ligne russe

La rencontre de vendredi est de dimension plus modeste que la précédente : n’y assistent que les Russes, les Américains et l’émissaire de l’ONU Lakhdar Brahimi. De niveau plus modeste aussi, puisque les deux pays ne sont représentés que, côté russe, par le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, et côté américain par le secrétaire d’État adjoint William Burns. Quand Sergueï Lavrov et Hillary Clinton étaient en personne à Genève en juin dernier.  Cette relative « modestie » peut témoigner du fait que sur l’agenda américain, la question syrienne revêt moins d’importance ou d’urgence que naguère.  En tout cas aux yeux de l’administration Obama 2, qui  a changé les têtes, et sans doute la ligne, de sa diplomatie ces derniers jours. Exit les interventionnistes (et ultra-sionistes) Hillary Clinton (politique étrangère) et Leon Panetta (Défense) respectivement remplacés par John Kerry et Chuck Hagel, le premier connu pour sa connaissance de la région et de Bachar al-Assad, le second pour ses prises de position anti-guerre et critiques envers l’alignement systématique de son pays sur les intérêts israéliens.

Côté russe, en revanche la ligne est inchangée : jeudi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a réaffirmé jeudi 10 janvier que « seuls les Syriens peuvent décider du modèle de développement à long terme de leur pays« . Et donc du choix de leurs gouvernants. En une allusion transparente au premier d’entre eux, Loukachevitch a encore affirmé la nécessité de réunir les conditions d’un dialogue entre les autorités et l’opposition « sans aucune condition préalable, conformément au Communiqué de Genève« . Lequel communiqué adopté à l’issue du sommet international le 30 juin 2012 ne faisait plus d’un départ du pouvoir de Bachar la condition sine qua non à l’ouverture de négociations inter-syriennes. En disant cela, le porte-parole de la diplomatie russe répondait fermement à son homologue américaine Victoria Nuland qui avait déclaré la veille devant des journalistes que Washington avait l’intention de renouveler ce vendredi à Genève la pression diplomatique en vue d’obtenir le départ de Bachar : un objectif qui parait encore moins à portée que le 30 juin. Et qui n’est plus, de toute façon, la préoccupation principale des États-Unis dans la région.

La position russe a été appuyée, ce même jeudi 10 janvier, par une déclaration commune des BRICS – organisation de coopération associant la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud – faite par le conseiller indien à la sécurité nationale Shivshankar Menon. Une déclaration qui semble être un décalque de celle de Loukachevitch : « Seuls les Syriens peuvent décider de leur avenir. D’autres pays ne peuvent intervenir qu’en intermédiaires lors des négociations« . M. Menon s’exprimait, c’est à noter, à l’issue d’entretiens sur les questions internationales avec son homologue du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.

Et ce front commun BRICS, campant sur des positions définies depuis des mois, a reçu encore l’appui de l’Iran et de l’Égypte : en visite au Caire, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a signé avec son collègue égyptien Mohamed Kamel Amr une déclaration sur la Syrie prônant une solution politique en dehors de toute ingérence étrangère. Salehi a également transmis au président Morsi une invitation officielle de Mahmoud Ahamadinejab à se rendre en Iran. Le rapprochement entre l’Égypte – pays sunnite à direction Frères musulmans, et donc hostile au gouvernement syrien – et l’Iran, un des plus fermes soutiens régionaux de Bachar al-Assad se précise, après avoir été spectaculairement amorcé en août dernier par la présence à Téhéran de Morsi, à l’occasion du sommet des Non alignés. Et c’est plutôt l’Égypte qui se rapproche de la position iranienne, une évolution lourde de conséquences au sein du monde – et de la Ligue – arabes.

Or cette ligne générale de soutien à une solution politique, négociée, entre Syriens, promue depuis des mois par Moscou, est évidemment une condamnation implicite de l’opposition radicale et de ses soutiens occidentaux et arabo-monarchiques. Car c’est de ce côté qu’on a demandé maintes fois une intervention étrangère et, en attendant, livré ouvertement des armes aux rebelles. L’interventionnisme est clairement du côté de l’opposition exilée et ismamo-bobo, et pour s’en convaincre il faut lire les toutes dernières déclarations du responsable de la diplomatie britannique William Hague qui parle encore d’armer ses chers rebelles. Le refus de négocier aussi : après le président de la Coalition nationale de l’opposition, cheikh al-Khatib, son « ambassadeur » à Paris a déclaré au Nouvel Observateur que la solution en Syrie ne pouvait être que militaire.

Et justement ces positions extrémistes n’ont plus la côte chez le plus puissant des parrains de l’opposition radicale syrienne : à Washington, l’inquiétude devant les progrès politiques, sinon militaires, des salafistes et affilés à al-Qaïda au sein de l’insurrection a pris le pas sur l’hostilité au régime baasiste allié de l’Iran. Les nouvelles têtes d’Obama 2 devraient promouvoir une nouvelle ligne sur la Syrie, moins offensive. Et si les Américains se retirent de la partie, le Qatar et la Turquie vont se retrouver bien isolés.

Un mot de Lakhdar Brahimi, très attaqué par les médias syriens après sa dernière déclaration assez désobligeante envers Bachar al-Assad. Il s’est excusé pour certains mots qu’il avait utilisés à propos du président syrien. Mais n’est pas revenu sur le fond de ses propos, qui était que Bachar devait quitter le pouvoir. De toute façon cette prise de position, tardive et « qataro-compatible » sera de peu de poids face à la détermination russe (et à l’ »infléchissement » américain) : de toute évidence, M. Brahimi devrait faire ce vendredi à Genève de la figuration. De prestige, mais de la figuration quand même….

 

L’Arabie séoudite divorce du Qatar ?

Le nouveau prince héritier d’Arabie Séoudite, Abdel Aziz, a rencontré des officiers syriens pour négocier une suspension de l’aide du royaume wahhabite aux rebelles de Syrie : c’est L’Orient Le Jour, grand quotidien libanais anti-syrien qui l’écrit

 

Doha et Ankara risquent d »être d’autant plus isolés que selon un article publié ce 11 janvier par le très anti-Bachar quotidien libanais L’Orient Le Jour, il y aurait de l’eau dans le gaz – (ou le pétrole ) entre le Qatar et le royaume jusque-là frère d’Arabie séoudite, précisément à propos de la Syrie. En effet, selon la journaliste Scarlett Haddad (qui collabore aussi bien à L’Express qu’au quotidien francophone libanais), qui s’appuie sur des confidences de « milieux diplomatiques libanais« , le régime syrien  profite, outre de certains récents succès militaires à Damas, Alep, Idleb et Homs, d’ »une conjoncture arabe en évolution« .

Et l’évolution serait la suivante : le chef de la diplomatie séoudienne, le prince Seoud al-Fayçal, s’est rallié lui aussi, à l’issue d’une réunion avec son homologue égyptien Amr (décidément fort actif) au principe d’une solution politique en Syrie, abandonnant donc la ligne d’armement des bandes qui prévalait jusque-là à Ryad. Mais il y a mieux, annonce Scarlett Haddad : le fils du roi Abdallah, le prince héritier Abdel Aziz lui-même, a rencontré « récemment » des officiers syriens en Jordanie. Des officiers dûment mandatés par Damas, et qui ont exigé du prince l’arrêt ds aides séoudiennes à l’opposition armée. Scarlett Haddad dit que suite à cette entrevue discrète, les aides séoudiennes auraient fortement diminué, sans s’interrompre tout à fait. Les diplomates libanais sondés par la journaliste font observer à ce sujet que lors de sa récente intervention publique, Bachar n’a pas attaqué l’Arabie séoudite, pourtant naguère un de ses ennemis régionaux les plus en pointe.

Scarlett Haddad ajoute que des rencontres ont également eu lieu entre officiers syriens et représentants du renseignement militaire égyptien. Et que d’autres États du Golfe, comme le Koweit, le sultanat d’Oman et les Émirats arabes unis, ainsi que la Jordanie, se sont eux aussi prononcé – assez discrètement – en faveur d’une solution politique, et non militaire-révolutionnaire, en Syrie. Le pourquoi de ce glissement, qui laisse bien seul le Qatar ? Eh bien, c’est la même raison qui explique la nouvelle prudence américaine : « Le royaume hachémite (la Jordanie) et les Émirats arabes unis, écrit Scarlett Haddad, craignent de plus en plus la montée en puissance des islamistes et des Frères musulmans en particulier, et commencent à les soumettre à de fortes pressions chez eux ».

Qui est le plus isolé aujourd’hui ? Bachar ou l’émir du Qatar ?

C’est particulièrement vrai en Jordanie où les Frères constituent la principale force d’opposition au régime du roi pro-occidental Abdallah. Notons que si toutes ces têtes couronnées arabes s’inquiètent des Frère musulmans, que doivent-ils penser des djihadistes et salafistes à l’oeuvre en Syrie ! Bref, les semeurs de vent islamo-fondamentalise s’inquiètent à présent de la tempête qu’ils sont en train de récolter.

Encore une fois, c’est un quotidien important du Proche-Orient, et pas réputé pour sa bienveillance avec la Syrie de Bachar, qui publie ces informations, dont on serait curieux de savoir de qu’en pensent, par exemple, Le Monde ou Libération. À ce propos, on se souviendra qu’une de ritournelles de nos médias, depuis un an et demi, était que Bachar al-Assad était « de plus en plus isolé« . Nous disions alors qu’ils se trompaient ou mentaient. Nous le redisons avec plus de force encore à la lumière de récents développement. Et Scarlett Haddad le dit avec nous : pour elle, tout ceci « permet de croire que la situation actuelle du président syrien serait nettement plus confortable qu’il y a quelques mois« . « C’est d’ailleurs la raison, ajoute-t-elle, pour laquelle il a choisi de prononcer un discours à ce moment précis« .

Même si la journaliste conclut son article en estimant que pour des raisons de prestige, en quelque sorte, « la communauté occidentale, États-Unis en tête, ne peut en aucun cas accepter de voir Assad gagner le bras de fer engagé avec son opposition« . Sauf que, comme nous  le disons plus haut, les États-Unis de 2013 ne sont plus tout à fait ceux de 2012. Et que même dans des circonstances objectivement plus favorables, la coalition occidentale n’a pas réussi à menacer sérieusement le pouvoir syrien. Alors aujourd’hui…

Bachar « de plus en plus isolé » ? Pas vraiment. En revanche, l’émir du Qatar – et François Hollande…

 

Le discours de vainqueur de Bachar, le 6 janvier, s’expliquerait non seulement par des succès militaires mais par une « conjoncture arabe en évolution ». Une évolution pas favorable aux excités comme l’émir al–Thani et le Premier ministre Erdogan…

mercredi, 23 janvier 2013

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Thema: Zuspitzung der Lage in Mali

Ex: http://de.rian.ru/

Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali wurden von US-Instrukteuren geschult

Die Putschisten und Touareg-Rebellen in Mali, deren Handlungen zur Besetzung des nördlichen Teils des Landes durch Islamisten geführt hatten, sind einem Zeitungsbericht zufolge von US-Instrukteuren im Kampf gegen den Terrorismus geschult worden.

"In den zurückliegenden vier Jahren haben die USA ein umfassendes Anti-Terror-Programm in der Region absolviert sowie bis zu 600 Millionen Dollar in die Ausbildung von Militärkontingenten in Mali investiert", berichtet die "New York Times" am Montag. "Nachdem gut bewaffnete Islamisten aus dem benachbarten Libyen im März 2012 in nördliche Gebiete von Mali eingedrungen waren, kam es in Mali zu einem Militärputsch mit dem von den Amerikanern ausgebildeten General Amada Sanogo an der Spitze."

Dem Blatt zufolge haben die Amerikaner nicht nur den heranreifenden Putsch übersehen, sondern auch außer acht gelassen, dass das Kommando über Elitetruppen an Vertreter der Touareg übertragen wurde, die seit rund 50 Jahren im Konflikt mit der Zentralregierung stehen. "Im April riefen die Touareg im Norden von Mali den Staat Azawad aus. Die Befehlshaber von drei der vier Armeeeinheiten im Norden des Landes gingen samt Personal und Waffen auf die Seite der Separatisten über, verstärkt durch etwa 1600 Deserteure."

"Die Hilfe der Amerikaner erwies sich als nutzlos. Sie hatten die falsche Wahl getroffen", zitierte das Blatt einen malischen Offizier.

dimanche, 20 janvier 2013

Le Qatar entre le Canal de Suez et l’axe Le Caire-Téhéran

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Le Qatar entre le Canal de Suez et l’axe Le Caire-Téhéran

Ex: http://www.dedefensa.org/

Oui, que veut le Qatar ? Quelle est sa politique, quel est sont but, quels sont ses buts ? Chaque fois l’on croit avoir compris, que ce minuscule émirat croulant sous des tonnes de $milliards a bel et bien une stratégie, qu’il complote, qu’il sait où il va, qu’il achète tout le monde dans un but si précis qu’il brille comme une montagne d’or. Puis, quelque chose de nouveau surgit, dont on s’avise un peu gêné, qu’il pourrait bien s’agir d’une contradiction. Aujourd’hui, la situation à cet égard a des aspects rocambolesques. Les commentateurs eux-mêmes, et parmi les plus avisés, les plus aptes à manier ou manipuler l’information et le reste dans le sens des interprétations les plus audacieuses, commencent à faire de ces contradictions elles-mêmes, sans plus les dissimuler, et finalement de ce qui constitue le mystère qatari, le sujet de leurs articles. En voici deux exemples édifiants.

• Commençons par quelques observations complètement et ingénument étonnés de Mohammad Hisham Abeih, de As Safir, le quotidien libanais indépendant de gauche, toujours bien informé… Ce 10 janvier 2013, le sujet de l’article de Mohammad Hisham Abeih, c’est la visite Premier ministre du Qatar en Égypte… Et l’article se termine par la même question qui semble l’avoir justifié, – question sans réponse, au début comme à la fin de l’article… «The question remains: What does Qatar want from Egypt other than extended economic power and influence in political decision-making?» Il y a dans l’article diverses précisions sur la puissance d’Al Jazeera et, surtout, la présence massive de Frères Musulmans, spécifiquement égyptiens, dans la rédaction de la TV qatari, ce qui correspond à un curieux renversement de l’influence qatari en Égypte qui est partout affirmée. («Specifically, many leading figures at Al Jazeera news are Brotherhood-affiliated Egyptians. […] In addition, Brotherhood guests and loyalists dominate most of the channel’s programs tackling Egyptian political affairs.») Il y a enfin le compte-rendu un peu étonnant de la conférence de presse du 9 janvier au Caire, avec les deux premiers ministres (égyptien et qatari), où fut chaudement débattu le projet prêté au Qatar d’acquérir sous forme de location pour 99 ans rien de moins que… le Canal de Suez.

«The press conference held yesterday [Jan. 9], after Qatari Prime Minister Hamad bin Jassim Al Thani met with Morsi and Egyptian Prime Minister Hisham Qandil, was heated. Hamad found himself having to respond to questions and accusations regarding Qatar's role in Egypt’s political and economic affairs. He said that “Egypt is too great to be dominated by anyone.” Hamad said that if the right to vote in a parliamentary or presidential election in Egypt was granted to everyone in Qatar, the outcome would not be affected. Hamad was referring to Qatar's small population (1.6 million people including expatriates, compared to 90 million in Egypt).

»However, the impact that Egyptians worry about has absolutely nothing to do with Qatar's population, but with money and influence. It was recently rumored that Qatar intended to acquire the Suez Canal in a gradual deal, beginning with developing the canal and managing a few facilities as a prelude to granting it a concession for a period of 99 years. That is about the same period obtained by French adventurer Ferdinand de Lesseps, who persuaded the governor of Egypt, Muhammad Said Pasha, to develop the canal in the mid-nineteenth century.

»Talk about the Suez Canal was initially brought up by former presidential candidate Ahmed Shafiq at the height of his campaign during the presidential election run-off last June. The issue was dealt with lightly by the Muslim Brotherhood, but resonated within the opposition, especially after multiple visits were made by Qatari officials to Egypt, most notably by Emir Sheikh Hamad bin Khalifa Al Thani and Prime Minister Hamad. There were also rumors that Qatar’s Director of Intelligence Ahmed Bin Thani made a secret visit to Egypt last May, where he allegedly met with Brotherhood leader Mohammed Badie. The group’s denial of the news did not stop its spread.

»So the Qatari prime minister found himself obliged to answer a question about Qatar’s intentions regarding the Suez Canal. He said that all talk about this matter is a mere joke, and that there are no Qatari projects concerning the canal, which he considered to have a special Egyptian heritage.»

• Alors, le Qatar veut-il, d’une certaine façon, acheter l’Égypte ? C’est peut-être ce qu’ont pu croire, en s’en réjouissant, les USA et Israël… Mais voici, sous la forme d’un rapport de DEBKAFiles du 14 janvier 2013, confirmé pour la part qui concerne le voyage d’un émissaire du Pentagone au Caire par certaines rumeurs venues de Washington, un autre son de cloche sous la forme de cette courte phrase : «Both Washington and Jerusalem are baffled by Qatar’s inconsistency…» Dans ce rapport de DEBKAFiles, on y voit le Qatar, ami fidèle des USA abritant le quartier-général de la Vème Flotte, principal soutien des rebelles syriens et donc ennemi juré de l’Iran, apprécié également par Israël, soudain décrit comme entremetteur zélé entre l’Égypte et… l’Iran, tout cela concrétisé par des visites iranienne au Caire, notamment celle, secrète, du chef des Gardiens de la Révolution. Il est vrai que le sous-secrétaire à la défense US pour le renseignement, Michael Vickers, qui venait au Caire au début du mois pour organiser la coopération israélo-égyptienne anti-terroriste dans le Sinaï, s’est heurté au désintérêt le plus complet des Égyptiens, tout entiers mobilisés pour les suites de la visite du général iranien Soleimani en attendant celle du ministre iranien des affaires étrangères, avec la bénédiction du Qatar…

«However, according to our sources, Vickers’ mission to reactivate the Libyan and Sinai fronts against Islamist terror ran into a spirit of non-collaboration in Cairo. He found Egyptian leaders immersed in a process of rapprochement with Tehran brokered by Qatar, and was told that fighting the terrorist networks rampant in Sinai was not exactly convenient at that moment. Instead, they were busy entertaining distinguished Iranian guests. DEBKAfile’s intelligence sources report the first was Revolutionary Guards Al Qods Brigades commander, Gen. Qassem Soleimani, who paid a secret visit to Cairo last month, followed last Wednesday, Jan. 11, by Iran’s Foreign Minister Ali Akhbar Salehi. It seems that President Mohamed Morsi has become a fan of Gen. Soleimani. He was deeply impressed by the feat he masterminded of keeping Syrian ruler Bashar Assad in power against all odds. The Iranian general was invited to Cairo to give Egypt’s Muslim Brotherhood expert advice on keeping their regime safe from internal and external conspiracies.

»Washington was disturbed most of all to discover that Qatar was the live wire which egged Cairo on to open up to friendship with Tehran. The Qataris oiled the works by promising cash-strapped Egypt a long-term loan of $2 billion on top of the first like amount extended last year. Both Washington and Jerusalem are baffled by Qatar’s inconsistency – on the one hand, robustly supporting the Syrian rebellion for the overthrow of Bashar Assad, Tehran’s closest ally, while furthering Iran’s drive to win over Egypt’s Muslim Brotherhood and expand its influence in the Arab world, on the other. How does this square with the new pro-US Sunni Muslim axis including Egypt, Qatar and Turkey, which American diplomats negotiated along with the Gaza ceasefire deal in November? Could Qatar be playing a double game by building a second bloc along with Egypt and Iran?

»Qatar’s motivations are vitally important to Israel because its rulers are already spreading tentacles smoothed by heavy cash infusions deep into the Palestinian power centers of Gaza and the West Bank. By working for détente with Iran, Egypt and Qatar could end up opening the Palestinian back door for Tehran to walk through in both territories. This prospect was behind Prime Minister Binyamin Netanyahu’s recent warnings that Hamas could land with both feet in the West Bank in a matter of days.»

Ainsi, oui, certes, – que veut le Qatar ? Encore plus de savoir si le Qatar joue double jeu, on aimerait savoir quel double jeu joue le Qatar ? Et si ce double jeu n’est pas éventuellement triple ? Et ainsi de suite… Certes, l’“Orient compliqué”, mais lorsque cet “Orient compliqué” s’accompagne des $milliards et de la dialectique en narrative et en boucle du bloc BAO, cette complication, devient ivresse ; et lorsque la sensation est celle d’une situation générale que plus personne le contrôle, où toutes les initiatives sont permises, où plus aucune règle de légitimité, d’autorité internationale ne semble prévaloir ni même s’imposer, l’ivresse devient vertige… Il nous paraît donc inutile de vouloir éventuellement avancer l’amorce d’une esquisse d’explications pour les divers faits rapportés ci-dessus, par rapport à ce que l’on sait des diverses aventures du “printemps arabe” et du Qatar. Il nous suffit de constater que la “politique extérieure” du Qatar tend à se “diversifier” dans le sens du désordre, lequel touche d’bord ceux qui pensaient pouvoir s’appuyer sur sa puissance financière et sa puissance d’influence pour faire progresser certaines causes et certains desseins précis.

Notre appréciation du Qatar, comme on a pu le lire dans nos Notes d’analyse le 23 octobre 2012, est qu’il s’agit d’une puissance absolument créé par le Système… («“Avatar” certes, monstre, avorton, Frankenstein, tout cela va très bien après tout… Avec le Qatar tel qu’il est devenu en 2012 à cause de son rôle dans le Système, nous découvrons une nouvelle sorte d’entité monstrueuse… […] Le Qatar et son aventure constituent effectivement un exemple archétypique de l’activité du Système, avec le Qatar devenu lui-même dans son développement des quelques dernières années une parfaite émanation du Système. La rapidité des changements d’orientation de son destin est remarquable, et mesure la puissance de l’activité du Système et des effets que cette activité engendre.») Dans les mêmes Notes, nous estimions encore, en conclusion à propos du destin du Qatar :

«Sans légitimité et sans autre substance que cette charge de puissance négative et dissolvante qu’est devenu l’argent dans le cadre de l’activisme fou du Système, le Qatar est parvenue au sommet de la courbe de son activité de surpuissance devant laquelle tous les pays du bloc BAO s’inclinent avec respect. Dans la logique même de la dynamique qu’on connaît bien désormais, le processus d’autodestruction ne devrait pas tarder à porter tous ses fruits, et l’on peut d’ores et déjà considérer que les avatars rencontrés par les ambitions syriennes du Qatar en sont les premiers…»

Manifestement, nous étions courts et un peu modestes, notamment en nous cantonnant aux seules affaires syriennes et à leur course éventuellement classique. L’“autodestruction”, dans ce cas, entre dans le cadre de l’évolution du Système lui-même et peut prendre, et prend le plus souvent bien entendu, la forme du désordre ; c’en est même la marque la plus évidente, avec les “vertus” de déstructuration et de dissolution que le désordre charrie avec lui et répand autour de lui… Dans ce cas, effectivement, le plus remarquable dans l’actuelle courbe du Qatar telle qu’elle nous est présentée au travers de ces différents exemples, c’est de voir combien l’avancement de surpuissance de cette entité est de plus en plus marquée par le désordre, avec des initiatives allant dans tous les sens et relevant des appréciations immédiates et des occasions de l’instant, sans souci de cohérence et de cohésion, sans souci du désarroi que tout cela entraîne dans les autres pays, – y compris et surtout, chez les “amis” et les “alliés”.

Le Qatar assume sa surpuissance de création du Système, et la paye par l’absence de légitimité qui est la source conjoncturelle (“conjoncturelle” dans ce cas particulier) du processus d’autodestruction, tout cela produisant effectivement une politique extérieure conquérante et de plus en plus désordonnée, qui finit par entraîner ses meilleurs “amis” et “alliés” dans l’incompréhension et le vertige des initiatives contradictoires. Les autres, ceux qui sont d’abord catalogués selon des jugements un peu sommaires dans la catégorie des “ennemis” et des “vassaux”, comme l’Iran et l’Égypte, peuvent et doivent espérer profiter de certaines opportunités, quand l’occasion s’en présente, lors de soubresauts divers de la politique qatari, comme on le voit avec l’Iran et l’Égypte, mais en gardant à l’esprit la fragilité des processus et en favorisant évidemment leurs propres intérêts. (Dans le cas précis, sur le terme et même très rapidement, il apparaît que, malgré l’actuelle forme des relations, des pays comme l’Égypte et l’Iran, à la légitimité affirmée, ont bien plus de chance de tirer leur épingle du jeu dans ce tourbillon dont le Qatar est le centre et le moteur, que le Qatar lui-même, certes, qui apparaît plus que jamais comme un pion ou une sorte d’électron libre, un agitateur du Système…) Finalement, tout s’inscrit d’une façon logique dans le schéma général de la politique-Système et de ses caractères si extraordinaires, si contradictoires.

samedi, 19 janvier 2013

Décomposition du front antisyrien… et de l’insurrection ?

Décomposition du front antisyrien… et de l’insurrection ?

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


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Le blasphème de Victoria Nuland

Le sang des 87 victimes de l’université d’Alep n’était pas sec que deux voitures piégées et pilotées par des kamikaze ont sauté à Idleb, tuant 22 personnes selon le dernier bilan disponible. Et, selon l’agence Sana, deux autres véhicules du même type ont pu être détruites par l’armée avant d’arriver dans la ville. La porte-parole du Département d’État américain, Victoria Nuland, n’a pas craint d’attribuer le massacre d’Alep à un bombardement de l’aviation syrienne, reprenant à son compte les allégations des Comités locaux de Coordination (CLC) structure de l’opposition intérieure radicale qui, comme ce qui reste de l’ASL, « colle » désormais dans les faits aux extrémistes du Front al-Nosra.

Cette déclaration de Nuland lui a valu une réaction immédiate, et particulièrement sévère, du chef de la diplomatie russe : « J’ai vu sur CNN des communiqués affirmant que l’attentat a été commis par les forces armées du pays. Je ne peux rien imaginer de plus blasphématoire » a ainsi déclaré Sergueï Lavrov. La Russie avait présenté ses condoléances au peuple et au gouvernement syriens juste après l’attentat.

La sortie de Miss Nuland n’est pas seulement blasphématoire, elle est grotesque : comment imaginer que l’aviation gouvernementale, qui n’en est pas à sa première sortie au-dessus d’Alep et de sa région, ait pu cibler un site se trouvant dans le secteur qu’elle contrôle ? Mais l’échec rend fou…

Le mythe de Taftanaz

Car c’est bien un gigantesque fiasco qui se profile à l’horizon pour le front des faux amis de la Syrie. Ces dernières semaines, l’histoire s’est accélérée. Et le sens qu’elle a pris n’est pas favorable à la « révolution » et ses sponsors étrangers. Sur le terrain, l’ASL semble avoir disparu, tant du terrain que des communiqués de l’OSDH, au profit des groupes djihadistes. Et ceux-ci, malgré leurs proclamations, n’enregistrent aucun succès définitif depuis des semaines. Autour de Dama ils ont été écrasés à la fin de l’année dernière. À Alep, ils ont bien du mal à maintenir leur positions. À Homs, ils assurent encore une présence symbolique dans le centre historique. À Marrat al-Numan, ils sont très vite passés du stade de l’ »offensive victorieuse » à celui du harcèlement sporadique.

Taftanaz ? Il faut lire ce qu’en dit à l’agence Reuters le croisé pro-révolution belge Pierre Piccinin, qui revient juste d’un séjour en zone rebelle, dans les environs d’Idleb :

« J’ai vu la Base 46 prise par la rébellion il y a quelques mois : ce qui a été présenté comme une grande victoire n’était rien d’autre que des casernements et des barbelés que l’armée n’a pas voulu protéger. Même chose à Taftanaz, un aéroport militaire tombé la semaine passée, on apprend qu’il n’y avait que 250 soldats vivant sous tentes et seulement des hélicoptères, pas d’avions : une autre base qui n’avait pas vraiment d’importance stratégique pour l’armée« . Encore une fois, c’est un adversaire hystérique de Bachar al-Assad, partisan d’une intervention militaire étrangère en Syrie, qui le dit. Et qui dit encore que la ville d’Idleb « proprement dite reste aux mains du régime de Bachar el-Assad, comme du reste toutes les villes sauf une partie d’Alep« .

Et M. Piccinin constate aussi que l’ASL, dans ce bastion militaire de l’opposition, a « fondu comme neige au soleil« , au profit des groupes islamistes durs, bien mieux équipés et argentés, et attirant de ce fait nombre de jeunes paumés.

Du Mali à la Syrie, en passant par le Qatar

À la fin de son entretien, Piccinin, toujours aussi accro à sa « révolution » syrienne moribonde, regrette que les Occidentaux s’investissent au Mali comme ils ne l’ont jamais fait en Syrie. Or, justement, dans cette accélération de l’Histoire « péri-syrienne », l’affaire du Mali et son prolongement algérien jouent un rôle considérable, dans l’évolution des consciences sinon déjà des déclarations. Car, sur les plateaux des chaînes d’information continue, on entend de plus en plus distinctement, au hasard du défilé de spécialistes et d’analystes, des noms qui fâchent, ou qui gênent :

-le nom « Libye » : personne ne peut cacher le fait qu’un certain nombre des djihadistes du Mali viennent de Libye, ni que l’essentiel de leur armement le plus moderne et performant vient des arsenaux de Kadhafi. Une sacrée pierre dans le jardin dévasté de Sarkozy et de ses amis de l’UMP !

-le nom »Qatar » : là aussi, les langues se délient, d’autant mieux que des journaux de référence en matière d’investigation, le Canard enchaîné et Marianne, viennent d’affirmer que l’émir du Qatar avait livré une importante aide financière aux combattants islamistes du Nord Mali, notamment ceux du Mujao, comme il avait naguère déversé sa manne sur les insurgés libyens, comme il continue de le faire pour les égorgeurs de Syrie. Et que le maire de la grande ville malienne de Gao, sur la ligne de front, a déclaré à RTL que le gouvernement français savait qui soutient les terrorises dans son pays : « Il y a le Qatar par exemple qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou (villes aux mains des islamistes) ».

Le Qatar qui, tiens !, a exprimé officiellement, mardi, ses « doutes » sur la pertinence de l’intervention militaire française au Mali, par la bouche de son Premier ministre cheikh Hamad ben Jassem al-Thani. Décidément, l’ami qatari devient de plus en plus difficile à assumer pour nos gouvernants. Et là ça vaut autant pour Hollande que pour Sarkozy. Si ça continue, ces messieurs vont métaphoriquement et diplomatiquement changer de trottoir quand ils apercevront les robes blanches des princes wahhabo-capitalistes, qu ont pourtant été si généreux avec eux ! À terme, le dernier avocat, au sens propre et figuré, de l’émirat sera sans doute le faux-gaulliste et le vrai fiseur Dominique de Villepin…

-Le mot « Syrie », enfin. C’est sans doute de qu’il y a de plus embarrassant à reconnaître pour les anlystes et journalist plus ou moins « alignés ». Mais enfin, le parallèle est quand même fait, encore timidement, entre les barbus du Mujao et d’Ansar Eddine et leurs « cousins syriens » de Jabhat al-Nosra. On a même entendu sur I-Télé ou BFM, un spécialiste dire que du reste certains des occupants actuels du Mali revenaient d’un stage de djihad en Syrie. Et le lien sera fait de plus en plus, tant le roi est nu, l’incohérence diplomatique française évidente et la « révolution syrienne » moribonde. Que la prise d’otages dans le Sud algérien tourne au drame, et alors la position française sur la Syrie deviendra inaudible et intenable.

La « révolution » syrienne en phase terminale ?

La révolution syrienne moribonde ? Nous le pensons sincèrement : elle crève de son impuissance – bientôt deux ans de cafouillage sanglant – à renverser un régime enterré très vite et trop vite par les diplomates et les journalistes aux ordres. Un régime qui tire sa capacité de résistance de la solidité, malgré tout ce qu’on en a dit, de son armée, et du soutien, malgré tout ce qu’on en raconte, de l’essentiel de son peuple. Elle crève bien sûr aussi de sa gangrène islamiste et terroriste, dont le premiers symptômes sont apparus très tôt, dès juin 2011 du côté de Jisr al-Choughour. Elle crève de son harcèlement de toutes les minorités, non seulement alaouites et chrétiennes, mis kurdes, palestiniennes et druzes, mais aussi de la masse des sunnites pacifistes et patriotes, intégrés à la communauté nationale syrienne, et qui ne veulent pas échanger dette communauté conte un califat à la al-Qaïda Elle crève des dollars du Golfe et de l’implication d’Erdogan, qui ne peut que susciter rejet et méfiance de la part de la grande majorité des Syriens. Elle crève des massacres, destructions et privations, acquis le plus tangible de 22 mois. Et aussi du spectacle lamentable de ces coalitions de la carpe islamiste et du lapin bobo, de ces politiciens exilés et stipendiés de la « Coalition nationale » aujourd’hui, du CNS hier, qui donnent le spectacle permanent de leur jactance et de leur impuissance, au point de lasser la plupart de leurs amis étrangers.

Car la « révolution » va crever, enfin, de la désintégration du front de ses soutiens internationaux : il y a objectivement, une nouvelle donne de la diplomatie américaine, avec la relève de Clinton-Panetta par Kerry/Hagel, avec la préoccupation grandissante de l’administration Obama vis-à-vis de la djihadisation de l’insurrection, annoncée déjà voici des mois par le gratin de l’armée américaine : ce ne sera pas une inflexion ouverte, médiatique – les Américains ont trop diabolisé Bachar, trop longtemps -, mais ce sera une irrésistible évolution vers le désengagement de ce bourbier. Il y a aussi ces contacts, reconnus par un organe pro-opposition comme le quotidien libanais L’Orient Le Jour, entre des responsables séoudiens et syriens, certains dans le Golfe commençant à s’effrayer de la vigueur et de la cruauté du monstre salafiste qu’ils ont nourri. Il y a l’impasse pathétique d’Erdogan qui se retrouve avec des dizaines de milliers de réfugiés syriens sur les bras, un front militaire kurde unifié et renforcé de l’Irak à la Syrie, et en délicatesse avec ses voisins immédiats ou proches russes, iraniens, irakiens, arméniens. Sans oublier l’opposition des 2/3 ou des 3/4 de son opinion intérieure à sa gestion de la crise syrienne.

Les alliés les plus fidèles  demeurent apparemment, à l’heure où nous écrivons, la France de Hollande, l’Angleterre de Cameron et le Qatar de l’émir Hamad. C’est mieux que rien, mis ce n’est pas suffisant. Et c’est de plus en plus fragile. La révolution syrienne pourrait bien mourir au Mali…

Indépendamment de ses tares constitutives, de la lassitude et de la confusion chez ses sponsors et des métastases djihadistes, la « révolution syrienne » va périr de la résistance du gouvernement, de l’armée et, en dernière analyse, de la population syriens

Louis Denghien

Extension stratégique du domaine du désordre

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Extension stratégique du domaine du désordre

Ex: http://www.dedefensa.org/

…En effet, à la conclusion apportée à notre Notes d’analyse d’hier, 17 janvier 2013, nous voudrions ajouter un complément. «Ce n'est que de la tactique, pas de la stratégie», disent ces anciens chefs du Shin Beth israélien de la “politique” israélienne dans les territoires occupées. Nous ajoutions, d’un propos plus général : «Voilà ce qu’il en est, selon nous, du Mali comme du reste, ce qui a précédé et ce qui suivra. Il s’agit d’une stratégie réduite à une énorme tactique sans stratégie, un colossal “comment” poursuivi sans trêve, et sans jamais déboucher sur rien puisqu’il est privé de son “pourquoi” qui ferait toute la différence entre le désordre déstructurant et réduit à lui-même, et une politique souveraine légitimant l’action entreprise…»

Un constat complémentaire, s’accordant avec l’analyse du Système et de sa politique (politique-Système) est que cette sorte d’action d’une très grande puissance déstructurante du bloc BAO, sans aucune pensée directrice sinon la confusion des narrative opportunes et contradictoires, résulte en la création d’une situation stratégique de désordre, objectivisée en quelque sorte. Al Qaïda, AQIM, al Nusra, n’en sont à cet égard que les éléments paradoxalement fédérateurs : par leur présence, leur prolifération, leur dynamisme que nous alimentons bien entendu par notre propre cycle surpuissance-autodestruction (certains y voient un complot machiavélique, – vertige et ivresse, et temps perdu de la “connaissance” rationalisatrice), ces divers “terroristes” constituent effectivement, bien que leur action soit primitivement tactique, les éléments fixateurs de cette situation stratégique du désordre. Ce n'est pas leur stratégie mais leur contribution à l'élaboration de cette “situation stratégique de désordre” objectivisée qui résulte de la politique-Système générale, dans tous ses effets directs et indirects. Il faut ajouter que l’élément de la communication (analyses, spéculation, actions spectaculaires, narrative innombrables, “doubles jeux” et “triples jeux” divers des acteurs du bloc BAO, etc.) joue un rôle fondamental, beaucoup plus que la géopolitique comme il se doit, dans la constitution et la fixation de cette “situation stratégique du désordre” en pleine extension. Le développement d’une “menace terroriste directe” contre l’Europe à partir de la situation Mali-Libye-Algérie, à partir des manipulations extraordinaires du bloc BAO dans son rôle dans le processus du “printemps arabe”, est une illustration impeccable de l’importance de ce facteur du système de la communication : la “menace” dénoncée depuis plusieurs années finit par se concrétiser, au niveau de la communication, puis au niveau de cette “situation stratégique de désordre” en expansion. On finit par y croire, cela finit par être, – sans que nous sachions jamais, dans l’instant du constat, la part de réalité et la part de narrative de ce qui finit pas être une vérité-Système, et bien sûr quelle est la réelle substance de cette vérité-Système.

• Concernant le Mali, lié bien entendu à la Libye au départ et à l’Algérie dans le développement de la chose, – peut-on rêver extension plus “stratégique” du désordre, – Russia Today donne une interview de F. Michael Maloof. Ancien “expert” du Pentagone du temps de Rumsfeld, et complètement acoquiné à la cabale Cheney-Rumsfeld/neocons, que nous avons déjà cité à d’autres propos (le 14 août 2012 notamment) et présenté comme ceci  : «…personnage éminemment douteux, qui semble porter ses diverses compromissions comme autant de décorations de campagnes glorieuses, avec plusieurs CV amovibles et tous de type narrative, l’une ou l’autre casserole de corruption». Mais cette description, qui n’est pas loin d’être celle d’un expert type de l’époque-Système de la postmodernité (la différence est que cela se voit et que cela se sait plus ou moins selon l’expert et sa position), n’empêche pas l’expression d’analyses intéressantes lorsque le champ de la réflexion n’est pas directement du domaine d’intérêt des soutiens idéologiques et financiers de l’expert. Pour ce cas, il s’agit du Mali, dans son extension à toute la zone. Maloof prévoit un destin difficile pour la France au Mali et un destin tragique pour la présidence de Hollande, à cause de cette affaire et du reflux de l’opinion publique lorsque la guerre, qu’il compare à l’Afghanistan, donnera tous ses effets… Pour l’heure, Maloof donne des précisions intéressantes sur l’un des faits importants, déjà mentionné, qui est le rôle d’African Command (US) dans la formation au Mali de Touaregs et autres aux techniques des forces spéciales US contre-guérilla, aboutissant à une catastrophique défection de ces recrues, les Touaregs notamment, traités comme l’on sait par les pouvoirs installés en Libye par l’intervention du bloc BAO… Quoi que vaille l’analyse, il faut savoir qu’elle offre ainsi le thème principal de la communication argumentant l’aggravation catastrophique de l’intervention au Mali et de la situation générale de la zone.

[…] Russia Today: «Why did that training initiative go so badly wrong there?«

Michael Maloof: «The training went great at the time when it happened. What happened is that they defected. The man who led the coup, [Capt. Amadou Sanogo], was a military man who was actually trained by the US forces. He has insight, and I think General [Carter F.] Ham, one of our top commanders [in Africa], basically declared that this is a disaster that we’re confronting this problem right now. These troops are very well-trained. They were involved not only in Libya, but also in Mali. They basically turned: They were Tuaregs [nomadic tribes], now they’ve joined forces with AQIM, which is Al-Qaeda in the Islamic Maghreb.»

Russia Today: «Before asking more about the rebels and their makeup, because it is so easy to call them Al-Qaeda, what about the fact that the US, should it not be obliged now to help France more, as people say it is the US fault? Or is Washington distancing itself from what is going on in Mali?»

Michael Maloof: «Not at all. They are involved and providing intelligence and probably will be committing transport to bring in African Union’s troops from African countries. But this could be a double-edged sword, given the uncertainty and volatility within in Mali itself. Many of the foreign troops coming could actually stage their own coups and take over the country. So this is a very dicey situation. It also represents a potential long-term Afghanistan-like effect for France itself, and inadvertently it could suck the United States back yet into another war.»

Russia Today: «So these groups are actually homegrown in Mali? Or has there has been an element of importation of Islamism coming from other countries?»

Michael Maloof: «Both internal and external. They have foreign fighters who have been part of AQIM for some time and as I said earlier this is a part of the grand Al-Qaeda central strategy out of Pakistan these days. I think it’s laying a foundation to lay more attacks into Europe, ultimately. The EU is very concerned about it, I may add.»

Russia Today: «What’s happening in Mali is provoking possible attacks from elsewhere. The French seem to want to stamp out Islamism and stop Islamists from taking not just the north of Mali, but also the rest of the country. Just bombing them and using a military exercise against them – does that really get rid of the ideology and the actual threat?»

Michael Maloof: «No I don’t think so, because after doing something similar for 10 years in Afghanistan we’re ready to pull out and Taliban is ready to move back in. There’s just a question of how effective this approach is going to be. I think that is something the French have to weigh for themselves. This could bring other countries back into a long-drawn conflict. Already Germany is beginning to show some resistance to this and is concerned about the amount of help that they give simply because they see protracted effort such as the experience in Afghanistan.»

Russia Today: «That is exactly what the rebels are saying. That France is falling into a trap and could be experiencing another Iraq, Afghanistan or another Libya. So you think they may be right here: France is taking on a challenge that it may not be able to cope with along with other countries?»

Michael Maloof: «It is almost like a strategy on the part of the rebels to draw them in. I have to add that Russia has a lot to be concerned because it has investments in this region to protect. They of course agreed to the UN Security council resolution to provide assistance to the French. It’s a dicey situation and larger than Mali, per se. It could affect the entire North Africa and enter Europe. I think it is a concern from geostrategic and political standpoint.» […]

• S’intéressant au Mali pour la deuxième fois, DEBKAFiles frappe sur le clou qu’il affectionne, à savoir l’aveuglement de la politique US en Libye, durant et surtout après l’attaque contre le régime de Kadhafi, et la chute et la mort de Kadhafi. Il rejoint ainsi, par son chemin intéressé, l’analyse selon laquelle le bloc BAO (les USA) ont remarquablement instruit et équipé ceux contre lesquels la France et le reste luttent aujourd’hui au Mali (le 17 janvier 2013).

«The disaffected Touareg tribes are supporting al Qaeda against the French as part of their drive for independence. Their added value is the training in special forces’ tactics some 1,500 Touareg fighting men and their three officers received from the US. The US originally reserved them as the main spearhead of a Western Saharan multi-tribe campaign to eradicate al Qaeda in North and West Africa. Instead, the Sahel tribesmen followed the Touareg in absconding to Mali with top-quality weapons for desert warfare and hundreds of vehicles from US and ex-Libyan military arsenals.

»This major setback for US administration plans and counter-terror strategy in Africa tied in with Al Qaeda’s assassination of US Ambassador Chris Stevens and three of his staff in Benghazi last September. Because the United States held back from direct US military action in both cases, Qaeda has been allowed to go from strength to strength and draw into its fold recruits from Mali’s neighbors. They are tightening their grip on northern Mali and have imposed a brutal version of Islam on its inhabitants, putting hundreds to flight.»

• On peut considérer que l’extension du domaine stratégique du désordre se marque également par l’extension de l’aide US aux Français au Mali, comme le signale Russia Today le 18 janvier 2013. (A noter que la décision US, annoncée par le département d’État, contredit une déclaration du Pentagone de la veille qui écartait toute possibilité d’implication terrestre US. Là aussi, désordre, et une situation propice pour l’arrivée de Hagel, qui a comme catéchisme affiché d’éviter tout nouvel engagement US.) On ignore si l’ironie est voulue, mais à l’heure où l’on dénonce les catastrophiques conséquences des mesures d’entraînement de divers groupes locaux par African Command, l’implication US “terrestre” (“boots on the ground”) porte justement sur l’entraînement de forces maliennes et proches… «Washington has agreed to provide France with airlifts to help move troops and equipment in the country's operation in Mali, an official told Reuters. Meanwhile, a group of US military trainers are expected to arrive in the region by the weekend. […] In addition to reports that Washington will help French and Malian forces by way of airlift support for getting troops and equipment to the battlefield, CBS News correspondent Margaret Brennan reported that Secretary of State Hillary Clinton said that US military trainers “will be on the ground by this weekend.”»

Dans le même texte, on lit l’avis de l’historien Gerald Horne, qui confirme celui de Maloof dans une curieuse rencontre d’orientations, là aussi extension du désordre, – puisque Maloof vient des neocons (mais avec évolution à l’appui puisqu’il donne des interviews à Russia Today et à l’iranien pressTV.com) et que Horne est un professeur africain-américain proche de l’extrême-gauche, qui ne dédaigne pas de répondre aux invitations à parler du parti communiste US  : «What Mr. Hollande is doing is enlarging and worsening the existing problem. The problem is that when the body bags return into Paris, the populace will turn on Hollande with a vengeance – and he will be driven from office just as surely as Sarkozy was driven from office.»

• Le complément cartographique (sans exclusive d’autres cas, certes) de la “situation stratégique du désordre” nous conduit en Syrie où rien n’indique que le désordre reflue en quoi que ce soit. Le terrible attentat à la voiture piégée à l’université d’Alep a vu l’immédiate et consternante attribution de la responsabilité de l’acte au régime Assad par le département d’État, – on peut espérer que cela soit un des derniers spasmes de l’équipe des harpies déchaînées Clinton-Rice-Nuland (c’est la porte-parole Nuland qui a émis ce jugement sur l’attentat). L’Union européenne a émis un communiqué beaucoup plus mesuré, qui se démarque un poco de l’avis américaniste-clintoniern. Lavrov a réagi avec une brutalité extrême à ce jugement, l’appréciant comme “le plus blasphématoire” qu’on puisse imaginer ; les Russes en sont à solliciter le vocabulaire sataniste pour apprécier les écarts considérables de la politique-Système qu’a contribué à développer le département d’État des harpies… Pourquoi pas, puisque désordre considérable il y a ?

Et désordre sur le terrain, tout autant, comme enfant naturel et reconnu de la non-stratégie extrémiste du bloc BAO. Le Guardian, qui soutint avec zèle le développement catastrophique de la chose, est désormais un observateur zélé et critique de ses effets tout aussi catastrophiques. Il continue avec deux textes de son envoyé spécial à Alep, Martin Chulov. Nous apprenons, sans surprise excessive, que la tension monte à très grande vitesse entre les rebelles convenables (dits “nationalistes”) et les djihadistes. Dans l’extrait cité ici d’un des deux textes de Chulov, le 17 janvier 2013 (l’autre, également du 17 janvier 2013, est plus long et plus de type reportage), on apprend d’un des chefs rebelles “nationalistes” que la bataille de sa fraction contre les djihadistes commencera “le lendemain de la chute d’Assad”, ce qui laisse prévoir qu’elle pourrait bien précéder cette chute, déjà fortement hypothétique, et alors encore plus hypothétique…

«A schism is developing in northern Syria between jihadists and Free Syrian Army units, which threatens to pitch both groups against each other and open a new phase in the Syrian civil war. Rebel commanders who fight under the Free Syrian Army banner say they have become increasingly angered by the behaviour of jihadist groups, especially the al-Qaida-aligned Jabhat al-Nusra, who they say aim to hijack the goals of the revolution.

»The rising tensions are palpable in the countryside near Aleppo, which has become a stronghold for the well-armed and highly motivated jihadists, many of whom espouse the Bin Laden worldview and see Syria as a theatre in which to conduct a global jihad. Syrian rebel groups, on the other hand, maintain that their goals are nationalistic and not aimed at imposing Islamic fundamentalism on the society if and when the Assad regime falls.

»Fighting between the well-armed jihadists and the regular units who accepted their help from late last summer would mark a dramatic escalation in the conflict that has claimed in excess of 60,000 lives. However, commanders in the north say such an outcome now appears unavoidable. “We will fight them on day two after Assad falls,” one senior commander told the Guardian. “Until then we will no longer work with them.”»

vendredi, 18 janvier 2013

Regards sur la Syrie avec Ayssar Midani et Claude Beaulieu

 

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Bonjour.
 
 
Les associations suivantes: "Les Amis du Monde Diplomatique", "Le Comité Valmy" et le "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR" organisent une grande conférence sur la situation en Syrie le mercredi 30 janvier 2013 de 18h à 21h à la Maison des Associations au 12 place Garibaldi à Nice.
 
Le titre de cette conférence est celui paru dans le Monde Diplomatique du mois de janvier 2013 sous le titre suivant:
 
 
Regards sur la Syrie avec
Ayssar Midani et Claude Beaulieu
 
 
Quelques éléments pour présenter les conférenciers.
  • Ayssar Midani  est une franco-syrienne, elle va très souvent dans ce pays et elle connait très bien la situation. Elle est de formation scientifique, présidente d'une association de scientifiques syriens expatriés, Nosstia, présidente d'une association culturelle euro-syrienne, Afamia, et membre de plusieurs associations de défense de la Palestine. Elle  vit et travaille en France comme directeur de projets de systèmes d'information, de réorganisation et conduite du changement.
    > Elle va régulièrement en Syrie, 3 a 4 fois par an, et y organise formations, congrès et workshop scientifiques et techniques. Elle vient d'y passer 4 mois en 2012.
 
  • Claude Beaulieu  militant de sensibilité communiste  est le président du "Comité Valmy". Ce dernier, organisation pluraliste s'inspirant de la Résistance,  a été crée dans une dynamique qui prend ses racines dans le combat contre la ratification du traité de Maastricht . Claude Beaulieu est un connaisseur des problèmes du Moyen-Orient. Il a été un des premiers à se rendre en Syrie  en novembre 2011. Avec Ayssar Midani, il est l'un des fondateurs de la Coordination pour la souveraineté de la Syrie et contre l'ingérence étrangère constituée début janvier 2013.
     
Les axes principaux de cette soirée: 
  1. Revue historique et Importance Géostratégique de la Syrie
  2. Situation économique et politique en Syrie  jusqu'à la veille des évènements
  3. Historique des évènements et rôles des différentes parties 
  4. Témoignage du séjour en Syrie de Claude Beaulieu 
  5. Terrorismes,, Sanctions, Réformes,vie du peuple sous le poids des privations et du terrorisme 
  6. Appel pour aider le peuple syrien.
 
Des précisions importantes.
 
L'article 1 de la Charte des Nations unies consiste à affirmer le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Cela signifie le rejet de toute ingérence étrangère. Toute intervention militaire sous quelque forme que ce soit est une violation de ce droit fondamental  élaboré après la seconde guerre mondiale afin de garantir la paix entre les différents états.
 
Faut-il rappeler que de nombreux juristes français, René Cassin par exemple, ont participé à la rédaction de ce texte essentiel?
 
Les représentants français étaient tous issus de la Résistance. Stéphane Hessel a aussi participé à la rédaction de la charte des droits de l'homme.
 
Faut-il rappeler que ce texte s'inspirait largement de la fameuse déclaration universelle des droits de l'homme que les révolutionnaires français ont apporté à l'humanité en 1789?
 
Faut-il rappeler que la politique étrangère de la France sous l'impulsion du général de Gaulle a appliqué ces principes là?
 
Faut-il rappeler que la fameuse politique arabe de la France consistait à respecter le droit international inscrit dans la Charte de l'ONU?
 
Sommes-nous toujours dans ce strict respect du droit international accepté par tous les états après la seconde guerre mondiale?
 
L'ONU est fondée sur le principe de l'égalité souveraine de tous ses membres.
 
Les membres de l'Organisation, afin d'assurer à tous la jouissance des droits et avantages résultants de leur qualité de membre, doivent remplir de bonne foi les obligations qu'ils ont assumées au terme de la Charte.
 
Les membres de l'Organisation règlent leurs différents internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.
 
Les membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout état.
 
 
A bientôt j'espère
 
Lucien PONS
 
 
 
Nota:
 
Faites circuler ce message le plus possible SVP!!!
 
Amicalement.
Groupe-Média Syrie
 
Twitter: @MWSyria

dimanche, 13 janvier 2013

La Turchia e la Primavera Araba: una analisi del soft power turco

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La Turchia e la Primavera Araba: una analisi del soft power turco

Antonio Cocco 

Ex: http://www.geopolitica-rivista.org/ 

La diffusione dei movimenti di protesta contro i regimi autoritari del Nord Africa e del Vicino e Medio Oriente ha creato nuovi spazi per il dispiegarsi dell’influenza turca nella regione. I partiti politici saliti al potere dopo la cacciata dei tiranni hanno cercato una piena legittimazione internazionale annunciando come il loro modello sarebbe stata la Turchia, indicata come felice esempio di conservatorismo, capitalismo e partecipazione democratica. Ankara ha così guadagnato una forte presa sulle società arabo-islamiche, che le ha permesso di accrescere il tanto proclamato soft power posto alla base della sua politica estera. Ciononostante i recenti sviluppi della guerra civile siriana e la possibilità che tale crisi si allarghi sino a diventare un conflitto regionale rischiano di riportare nuovamente la Turchia al suo tradizionale ruolo di gendarme della regione mediorientale. Date tali premesse questo articolo vuole analizzare gli effetti che la Primavera Araba e in particolare la crisi siriana hanno avuto sul soft power turco nella regione mediorientale.

La Primavera Araba: una sfida alla politica estera turca

Quando il suicidio del giovane Mohamed Bouazizi in una piazza di Tunisi nel dicembre 2010 ha dato inizio alla rivolta contro il regime del Presidente Ben Ali, la Turchia si trovava ad avere ottimi legami economici e politici con tutti i paesi dell’area mediorientale. In quella fase la politica estera turca si poneva come principale guardiano dello status quo. Il suo fine era quello di limitare al minimo tutti i possibili rischi di eventi traumatici per l’ordine esistente, ponendosi in maniera antagonista contro chi quell’ordine voleva o si presumeva volesse modificare. In quest’ottica possono essere analizzati sia il netto no espresso dal parlamento di Ankara al passaggio di truppe statunitensi in territorio turco all’epoca dell’invasione dell’Iraq nel 2003, sia il raffreddamento dei rapporti con Israele (visto come un continuo fomentatore di turbolenze e instabilità regionale). Questa che è stata una politica di real politik mal si adattava alla premesse teoriche che lo stesso capo della diplomazia turca, il Ministro degli Esteri Ahmet Davutoğlu, aveva definito in numerosi suoi saggi. Infatti, a suo dire il fine ultimo della politica estera della Turchia sarebbe dovuto essere quello di promuovere la tutela dei diritti umani e la diffusione di forme di governo maggiormente rappresentative nei paesi islamici, e il potenziamento del soft power di una Turchia forte della sua storia, della sua economia e della sua società libera e dinamica sarebbe stato il migliore mezzo per raggiungere tale scopo1.

Lo scoppio della Primavera Araba ha trovato Ankara (in maniera non dissimile dalle altre capitali europee e occidentali) impreparata a gestire una crisi di tale portata e quindi nell’immediato costretta a porsi in maniera attendista verso una situazione in continua evoluzione. Mentre in una prima fase l’appoggio ai movimenti di protesta è stato cauto e a tratti titubante, anche al fine di preservare i buoni rapporti con i regimi al potere, l’aumento delle violenze ha costretto la Turchia ad attuare una forte scelta di campo. Le condanne provenienti da Occidente nei confronti della repressione dei regimi al potere hanno fatto il paio con la spinta attuata dall’Arabia Saudita e Qatar nell’appoggio delle rivolte contro regimi laici considerati un avversario ideologico del conservatorismo wahhabita. Posta fra queste forze contrapposte, la politica estera turca rischiava di essere considerata una politica di puri interessi economici e strategici, così negando sia la sue premesse teoriche sia il suo potenziale ruolo di modello a livello regionale. In questa chiave è quindi possibile spiegare il progressivo irrigidimento dell’establishment turco verso i regimi arabi laici di Tunisia, Libia, Egitto e Siria.

Il caso della Siria, a differenza dei precedenti, si caratterizza per particolari elementi che lo rendono una insidia per la diplomazia turca. Infatti esso contiene al suo interno diverse aspetti, da quelli relativi alla tutela dei diritti umani e della libertà di espressione, a quelli prettamente settari rilevabili nel confronto fra sciiti e sunniti e riferibili al contesto regionale di “Guerra Fredda” fra l’Iran e il cosiddetto asse sunnita, sino a quello interno legato ai problemi di sicurezza nazionale che la crisi siriana pone in particolare rispetto all’azione del PKK che mantiene basi arretrate in Siria dalle quali potrebbe destabilizzare l’incerto equilibrio delle regioni orientali dell’Anatolia.

In questa chiave è necessaria una analisi dei diversi aspetti relativi al soft power turco in riferimento agli ambiti precedentemente indicati, sintetizzabili all’appetibilità del modello turco rispetto ai paesi arabi; alle implicazioni sul soft power di Ankara in riferimento alla contrapposizione sciiti-sunniti, sino alla valutazione dei risvolti interni che un inasprimento della crisi siriana che la trasformi in un conflitto regionale possa avere sulle più importanti linee guida della politica estera turca.

Una premessa teorica: il concetto di soft power

Il soft power è stato e continua ad essere un termine di largo uso in materia di politica internazionale, sin dalla sua prima definizione nel lontano 1990 ad opera dello studioso statunitense Joseph S. Nye. Nye indica come il soft power sia dato dalla capacità di uno stato di raggiungere “the outcomes it prefers in world politics because other states want to follow it or have agreed to a situation that produces such effects”2. Il concetto di soft power non è certo un concetto totalmente nuovo. Secondo Morghenthau, la lotta per il potere a livello internazionale è anche una lotta per la mente degli uomini: “la potenza di uno stato dipende non solo dall’abilità della sua diplomazia e dalla forza del suo esercito; ma anche da quanto riesca a conquistarsi le simpatie degli altri stati”3. Il soft power è dunque il potere di blandire e affascinare altri individui, soggetti di qualsiasi natura, popoli e stati al fine che essi agiscano secondo le proprie preferenze. Le principali risorse del soft power sono tre: l’attrazione che la cultura di un paese esercita nei confronti degli altri popoli; l’ideologia che esso incarna e le istituzioni internazionali gestite o egemonizzate dallo stato in questione.

Il rapporto fra soft power e hard power è punto essenziale. Nye indica come il soft power sia “a second aspect of power”, con ciò riprendendo la tradizionale concezione del potere espressa da Morgenthau che lo vede come un concetto onnicomprensivo che “può comprendere tutto ciò che stabilisce e mantiene il controllo dell’uomo sull’uomo”4. Ciò implica come fra le due declinazioni del potere vi sia una differenza nei mezzi e nelle modalità di azione ma non negli obiettivi, che consistono nell’aumento della potenza dello stato. Quale rapporto esiste fra le due tipologie? Esse sono distinte nei loro ambiti oppure ognuna di esse determina degli effetti sull’altra? Un eccessivo ricorso all’hard power può limitare la possibilità di fare ricorso al soft power e viceversa?

In via preliminare è possibile sostenere come fra le due tipologie di potere vi sia un rapporto che può andare dall’influenza (positiva o negativa) dell’una sull’altra alla reciproca indifferenza. Lo stesso Nye indica come il rapporto fra hard e soft power generalmente non sia un gioco a somma zero. Può infatti accadere che uno stato che fondi la sua politica estera sulla forza e sui successi militari della propria macchina bellica riesca a produrre un soft power basato sull’aura di invincibilità che si è guadagnato. Ciò non significa comunque che il soft power dipenda, in alcun modo, dall’hard power. Nye cita l’esempio del Vaticano, che detiene un forte soft power a dispetto dell’essere completamente privo di forza militare.

Il rapporto fra hard power e soft power è quindi un rapporto complesso. A volte i due poteri possono favorirsi, altre volte ostacolarsi a vicenda. In alcuni casi un eccesso di hard power può consumare il patrimonio di simpatia e di appeal che un paese detiene nel panorama internazionale. Ciò è avvenuto con l’invasione anglo-americana dell’Iraq, quando gli USA perdettero molta della simpatia guadagnata a livello globale in conseguenza degli attentati dell’undici settembre 2001.

Ritornando al caso di specie, è necessario valutare quali siano stati gli effetti di un sempre maggior ricorso all’hard power da parte della Turchia nel grande fenomeno che ha preso il nome di Primavera Araba. L’appoggio, economico e militare, dato ai ribelli libici prima, e ora all’opposizione siriana potrebbero avere intaccato il grande patrimonio di influenza che la Turchia aveva guadagnato nella regione. Di converso tale influenza potrebbe essere aumentata in alcuni settori, come ad esempio le fazioni politiche uscite vittoriose dalle rivolte, mentre potrebbe essere scemata in altri.

Date queste premesse teoriche è necessario analizzare il contesto specifico della politica estera turca per valutare se e come gli avvenimenti della Primavera Araba abbiano aumentato o meno e in quale ambito il soft power della Turchia.

Primavera Araba e soft power turco

Date le caratteristiche intrinseche del soft power, si vuole analizzare il soft power turco in due ambiti distinti. Il primo ambito è quello dei paesi del Nord Africa e in particolare quelli attraversati dalla “Primavera Araba”. Il secondo ambito è quello regionale del Medio Oriente allargato, dove si contrappongono differenze settarie fra sciiti e sunniti, e dove il bilancio riguardante il soft power turco appare maggiormente a tinte grigie.

1. Nord Africa

L’attrazione che la Turchia esercita nei confronti dei paesi nordafricani attraversati dalla Primavera Araba è senza dubbio aumentata rispetto al passato. La Turchia è sempre più percepita come modello che sintetizza le istanza democratiche e quelle sociali riferite allo sviluppo economico e alla preservazione dell’identità religiosa.

Se il soft power può essere misurato, almeno in maniera parziale, dai flussi commerciali, che danno un’idea dell’appeal per i prodotti, la società e la cultura del paese di provenienza, si scopre come la Turchia abbia esteso in maniera massiccia la sua influenza in particolare in Egitto. Infatti, secondo i dati forniti dall’ente turco di statistica, Turkstat, nel periodo aprile-settembre 2012 la Turchia ha ampiamente superato i dati sull’export relativi allo stesso periodo del 2011, attestandosi alla cifra record di quasi 2,8 miliardi di dollari, con un incremento del 40%5. L’Egitto sembra essere il paese più promettente per una diffusione dell’influenza turca seppure questo processo non sembra essere scevro da difficoltà interne. Nel nuovo rapporto fra Ankara e Il Cairo sono da annoverare, nel campo politico, il sempre maggiore feeling fra le leadership dei due paesi, col presidente turco Erdogan e il suo omologo egiziano Morsi impegnati in una stretta partnership in particolare nella recente crisi di Gaza. Nel campo economico la Turchia ha voluto dare il suo contributo al rafforzamento della sofferente economia egiziana garantendo un prestito di 1 miliardo di dollari al governo de Il Cairo, con il quale ha stretto una partnership anche nel campo della difesa che ha visto le forze armate turche ed egiziane impegnate in esercitazioni congiunte nel Mediterraneo orientale.

A livello politico la replicabilità del modello turco sembra ancora essere al di là dal venire. Infatti non vi è stata alcuna omologazione ideologica verso l’AKP del braccio politico della Fratellanza Musulmana, il Partito Giustizia e Libertà del Presidente Morsi. Infatti, se si eccettua la costituzione di un piccolo partito che si richiama direttamente all’AKP, costituito da fuoriusciti della Fratellanza, la Corrente Egiziana, la politica egiziana resta caratterizzata da un forte nazionalismo, che determina il rifiuto di qualsiasi modello esterno. Tale nazionalismo è confermato dal sondaggio condotto dalla Gallup6, secondo cui solo l’11% degli egiziani sarebbe favorevole all’adozione del modello turco, a fronte di una metà del campione che non mostra alcuna preferenza per il ricorso a modelli esterni. Il rapporto fra l’Egitto e la Turchia è visto da parte degli egiziani come una partnership fra due potenze regionali in ascesa, soprattutto dopo che l’appeal degli Stati Uniti è fortemente calato nel paese. Infatti, secondo il sondaggio Gallup7 del marzo 2012 il 60% degli egiziani valuta come positive le relazioni con la Turchia, mentre il rapporto con gli Stati Uniti, che rimangono il più grande finanziatore del Cairo, è valutato positivamente solo dal 28% degli intervistati (con un calo del 13% dalla rilevazione del dicembre 2011). Ciò dunque non significa che gli egiziani vogliano abdicare al loro tradizionale ruolo di potenza regionale in favore di Ankara. Secondo lo stesso sondaggio solo il 37% sarebbe disposto ad una leadership turca nella regione mediorientale, mentre il 44% si mostra contrario.

La Tunisia ha mostrato anch’essa una certa predilezione per il modello turco. Secondo l’attuale dirigenza tunisina impersonata da Ghannouchi, presidente del Partito Ennahda, vicino anch’esso alla Fratellanza Musulmana, “Turkey not only offers a model to emulate, but also has become an inspiration for Tunisians”, che furono sempre orgogliosi “to be part of the Ottoman Empire”8. La Turchia ha cercato di tessere forti legami commerciali con la Tunisia, che per caratteristiche istituzionali, economiche e sociali sembra essere, fra le nazioni nordafricane, la più vicina alla realtà turca9. La Turchia ha patrocinato la costituzione di un “Turkey-Tunisia-Libya tripartite forum on business”, riunitosi nel gennaio 2012 ad Hammamet, per favorire e potenziare gli investimenti turchi nell’area, e dove si è discussa la costituzione di una zona industriale turca a circa 100 km dal confine libico. Riguardo la Libia, la nuova dirigenza politica guarda alla Turchia come un fratello maggiore, ristabilendo lo stretto legame che legava i vilayet di Tripoli, Cirenaica e Fezzan all’Impero Ottomano10. La nuova Libia ha ipotizzato di applicare il modello educativo turco e di ispirarsi alla costituzione turca nei lavori di redazione della nuova costituzione. Per converso la Turchia si è impegnata nell’addestramento della polizia e nell’assistenza all’esercito libico11.

2. Medio Oriente

A livello regionale la Turchia ha perseguito una politica volta a raggiungere un ruolo di central country, nella veste di potenza regionale e di più importante rappresentante dei paesi musulmani. Questa politica a tratti “ecumenica” della Turchia, esemplificata dal principio guida della “zero problem policy towards neighbours” si è scontrata con i tradizionali problemi mediorientali legati alle differenze etniche, religiose e alle storiche contrapposizioni dell’area, che ne hanno impedito un’apprezzabile affermazione. La Primavera Araba è stata forse l’elemento dirimente per la valutazione del parziale insuccesso di tale politica in quanto ha riportato a galla le tradizionali contrapposizioni che la politica estera turca ambiva a voler superare. Con la Primavera Araba si è in parte sancita una diminuzione del soft power turco a livello regionale, in particolare a causa dell’interventismo in Siria, che ha alienato i favori di parte della popolazione di fede sciita che teme si tratti della manifestazione di una politica settaria. La durezza della politica turca nei confronti del regime di Assad fa infatti il paio con la minore enfasi indirizzata verso la repressione della primavera araba in Bahrein, dove le proteste dei manifestanti – a maggioranza sciita – contro la famiglia regnante di religione sunnita sono finora rimaste inascoltate. Il Bahrein pare essere l’esempio di una contrapposizione fra un asse sunnita, composto da Arabia Saudita e Qatar con la parziale partecipazione turca, e un blocco sciita, a guida iraniana, del quale fanno parte Hezbollah, il regime alawita di Assad e al quale sembra guardare con favore il nuovo Iraq post Saddam.

A corroborare questa ipotesi vi sono i dati del sondaggio The Perception of Turkey in the Middle East 2012 presentato dal TESEV, che mostra un calo della popolarità della Turchia nella regione mediorientale nel 2012. Infatti se solo nel 2011 la Turchia si classificava prima, raccogliendo il 78% di consenso, nel 2012 ha perso 9 punti percentuali, arrivando al 69%. Tale diminuzione ha una intensità maggiore in particolare nei paesi di religione sciita o dove gli sciiti costituiscono una importante minoranza. L’ammontare delle opinioni favorevoli è scesa dal 44 al 28% in Siria, dal 74 al 55% in Iraq, dal 78 al 63% in Libano e dal 71 al 59% in Iran12.

Il trend negativo si ripete anche riguardo le opinioni sul ruolo della Turchia nella Primavera Araba. Infatti mentre nel 2011 il 56% degli intervistati aveva espresso il suo favore verso la politica estera turca, nel 2012 tale percentuale è scesa al 42%.

Considerazioni sugli effetti della Primavera Araba in Siria sul sistema di soft power turco

La militarizzazione delle proteste in Siria ha creato non pochi problemi alla politica estera turca. Da un punto di vista esterno si è determinato il pericolo che la Turchia venga vista come uno stato che porta avanti una politica estera settaria, volta alla difesa della popolazione sunnita a discapito degli altri orientamenti religiosi. Ciò diminuisce la sua influenza sulle popolazioni di religione sciita, e di conseguenza limita le possibilità del paese di guadagnarsi il ruolo di potenza rappresentante dei musulmani nel mondo. L’attivo ruolo nella crisi siriana, oltre alla politica di vicinanza al popolo palestinese, ha fatto guadagnare alla Turchia i favori della popolazione sunnita come nel caso dell’Egitto, anche se non bisognerebbe sottovalutare la possibilità che il nazionalismo arabo possa impedire alla Turchia di assurgere al ruolo di più importante potenza regionale.

Nel campo interno, invece, l’acuirsi della crisi siriana ha fatto assurgere un problema di politica estera al livello di una questione di sicurezza interna turca, col rischio di veder indebolito lo stesso ambito applicativo dell’approccio basato sul soft power. Infatti la presenza di un conflitto agli immediati confini, le relative problematiche riguardanti il flusso di profughi e rifugiati e la presenza di basi arretrate in territorio siriano del Partito dei lavoratori del Kurdistan, il PKK, potrebbe spingere la Turchia ad abbandonare la sua predilezione per il soft power, così da riacquisire il suo tradizionale approccio basato sulla sicurezza. Infatti la crisi siriana, in particolare nel caso essa raggiunga un maggiore grado di conflittualità fra lealisti e ribelli, potrebbe presto trasformarsi in un conflitto regionale, una guerra sporca come quella combattuta in Libano durante gli anni Ottanta, nella quale si confronterebbero i diversi attori mediorientali. In questo scenario le basi del PKK in territorio siriano potrebbero divenire una vera e propria spina nel fianco, dal quale potrebbero essere alimentate attività di guerriglia e terroristiche. Una ulteriore militarizzazione del conflitto creerebbe una sorta di processo a catena che vedrebbe i militari turchi guadagnare un sempre maggiore ruolo nei processi decisionali al fine di preservare la sicurezza nazionale. Ciò potrebbe determinare una involuzione dell’approccio turco basato sul soft power, danneggiando il maggior cambiamento adottato dalla Turchia nella conduzione della politica estera e nella visione delle relazioni internazionali.


NOTE:
Antonio Cocco è dottore magistrale in Relazioni internazionali (Università degli Studi di Cagliari.

1. Per una visione del pensiero di Ahmet Davutoğlu sulla politica estera turca: A. Davutoğlu, Turkey's Foreign Policy Vision: An assessment of 2007, Insight Turkey, vol.10/No.1/2008, pp. 77-96; A. Davutoğlu, Turkey's Zero-problems Foreign Policy, Foreign Policy, 20 May, 2010.
2. Joseph S. Nye, Jr., Soft power, Foreign Policy, No 80, Twentieth Anniversary, Autumn 1990, p.166.
3. Hans J. Morgenthau, Politica tra le nazioni, Il Mulino, Bologna, 1997, p. 238.
4. Hans J. Morgenthau, op. cit., p. 17.
5. Nostra elaborazione su dati provenienti dal Turkish Statistical Institute.
6. Mohamed S. Younis, Turkish Delight? The Feasibility of The “Turkish Model” For Egypt, Turkish Policy Quarterly, Winter 2012, p. 107.
7. Ahmed Younis, Mohamed Younis, Egyptians Sour on U.S., Eye Closer Ties to Turkey, Iran, Gallup, March 23, 2012.
8. AA.VV., Ennahda leader says Turks are model, inspiration for Tunisia, Today’s Zaman, 15 July 2012.
9.Stefano Maria Torelli, The “AKP Model” and Tunisia's al-Nahda: from Convergence to Competition, paper presentato al BRISMES Annual Conference London School of Economics and Political Science 26-28 March 2012.
10.Libya's first political party looks to AK Party as model, Today’s Zaman, 28 December 2011.
11. AA.VV., Libya and Turkey in military deal: report, Libya Herald, 20 May 2012; AA.VV., Turkey Boosts Role in Libya by Training Police, Libya-businessnews.com, 28 July 2012.
12. Una consistente diminuzione delle opinioni favorevoli si è avuta anche in paesi quali la Tunisia (dal 91% del 2011 all’80% del 2012) e l’Arabia Saudita (dall’89% del 2011 al 77% del 2012), anche se non si rileva una tendenza univoca che giustifichi questo trend.

jeudi, 10 janvier 2013

De geplande gaslijnen van Qatar via de conflictgebieden in Syrië

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Het wordt steeds duidelijker dat het gasdossier de ware achtergrond vormt voor de oorlog in Syrië, vooral de gevechten die geleverd worden in de regio van de stad Homs. Een Qatarees plan voorziet in de aanleg van een gaspijplijn voor het aanvoeren van gas naar Europa, Turkije en Israël. Hierbij komt Qatar in concurrentie met een pijpleiding vanuit Iran over Iraq naar Syrië, waarvan de werken onlangs werden opgestart. We lazen voor u een analyse van Nasser Charara, een Libanees journalist voor de krant Al-Akhbar.

Dankzij lekken van een grote westerse olieonderneming is de krant in het bezit gekomen van betrouwbare details over het Qatarees project - dat op de instemming van Washington kan rekenen - voor de aanleg van de nieuwe pijplijn om gas uit Qatar via de Syrische regio van Homs naar Europa te brengen. Deze regio is het strategisch hart van het project, het biedt tegelijkertijd belangrijke strategische voordelen voor Turkije en Israël op de mondiale gasmarkt. Deze nieuwe geplande gaspijplijn zal via het territorium van Saoedi-Arabië, naar Jordanië lopen om zo het Irakese grondgebied te vermijden, om dan in Syrië in de omgeving van Homs aan te komen. Vanuit Homs zou dan de gaslijn gesplitst worden met een aftakking naar Latakia aan de Syrische kust, naar Tripoli in het noorden van Libanon en naar Turkije.

Syria-Pipeline.gifDe belangrijkste doelstelling van het project is om het gas uit Qatar en Israël naar Europa te brengen. Hiermee wil men een drievoudig objectief bereiken. Ten eerste, het breken van het Russische monopolie in Europa; ten tweede, Turkije bevrijden van afhankelijkheid van Iraans gas; ten derde, Israël de mogelijkheid geven om zijn onlangs ontdekt gas aan een geringe kostprijs over land naar Europa te exporteren.

De vraag is waarom Homs?

Globaal bekeken kunnen de bovenvermelde objectieven niet tot stand komen als de gewenste gaspijplijn niet via Homs zou aangelegd worden. Deze stad moet volgens de planning de draaischijf worden voor de verdere verdeling van het aangevoerde gas. Qatar beschikt over geen andere alternatieven richting Europa, tenzij ze haar gasuitvoer verzekert met grote gastankers via zee. Dit is duurder en niet zonder gevaar. Mocht Iran de zeestraat van Hormuz afsluiten staat Qatar voor de onmogelijkheid om zijn gas en olie te exporteren. Als door de zeepiraterij voor de in de Golf van Aden voor de Somalische kust het vervoer van gas en olie over zee ernstig gestoord wordt dan komt ook de uitvoer van olie en gas uit Saoedi-Arabië in het gedrang met alle gevolgen voor de Europese en Amerikaanse economie.

Volgens de gelekte informatie van dezelfde westerse oliemaatschappij, is Qatar anderzijds van plan om ook haar cargovloot uit te breiden met de ambitie om meer betrokken te worden in het omvangrijker Amerikaanse project dat de gashandel op de wereldmarkt grondig wil domineren.

Nieuwe ontwikkelingen

Hier zijn twee nieuwe evoluties van groot belang. Er is vooreerst de recente vondst van gasvelden in de Middellandse Zee door Israël. De tweede ontwikkeling betreft nieuwe krachtsverhoudingen in Syrië. Na de gewelddadige, door het Westen gesteunde, rebellenoorlog in Syrië hoopt men een westers gezinde stabiliteit in te stellen. Hierbij wordt van de regio Homs een belangrijke draaischijf gemaakt die de Syrische gasvelden zal exploiteren en tegelijkertijd om gas van Qatar en Israël naar Europa te brengen.

Ook volgens de gelekte bronnen, is het gebied in Syrië in het noorden van Homs en de omgeving van Damascus, waar momenteel de gewapende “Syrische oppositie” actief is, het gebied waar de geplande pijplijn moet aangelegd worden naar Turkije en Tripoli (Libanon). Wie de kaart van het pijpleidingstracé en van de ergste conflicthaarden vergelijkt ziet de relatie tussen het gewapende activisme en de doelstelling om deze delen van Syrië te controleren.

Eens aangekomen in Syrië zal de gaspijp opsplitsen in twee richtingen. De eerste gaat naar de omgeving van Damascus op 30km van twee geplande verdeelkruispunten An-Nabk en Al-Kussayr, om dan verder doorgetrokken te worden richting het Syrische Lataka en het Libanese Tripoli. De tweede aftakking zou gaan via het noorden van Syrië vanuit Homs naar Maarat al-Numan en Udlib richting Turkije. De controle over bovenvermelde Syrische steden zijn inzet van strijd tussen regime en rebellerende groepen.

Robert Ford – de teruggeroepen Amerikaanse ambassadeur - en Frederick Hoff – gelast met het gasdossier voor gas uit de Levant - zijn beiden lid van de Amerikaanse crisiscel voor Syrië, zegt Nasser Charara. De eerst genoemde organiseert de activiteiten van de gewapende oppositie in Syrië op het terrein, zodat deze zouden beantwoorden aan de pijplijnplannen waarvan het tracé door de tweede is uitgetekend. Robert Ford heeft nog een bijkomende opdracht, met name het aanstellen van een Syrische regering in het buitenland, met vertakkingen op het terrein bij de gewapende rebellen in het noorden van Syrië, in Homs en Damascus. Dit om een afscheiding mogelijk te maken mocht het regime niet volledig ten val kunnen worden gebracht. In dit verband kunnen we ook niet naast de enorme druk kijken die Parijs tracht uit te oefenen voor het erkennen van de oppositie als enige vertegenwoordiger van het Syrische volk.

De voordelen voor Turkije

Een dergelijke gaspijplijn beidt Turkije enorme strategische en economische voordelen. Het land zou dan een vitale plaats verwerven voor de doorvoer van gas en olie naar Europa. De EU wil haar gasimport diversifiëren, om minder afhankelijk te worden van het Russische gas, wat de door de VS sterk aangemoedigd wordt. Het zou ook de Turkse toetreding tot de EU club vooruit helpen. Bovendien zou de Turkse afhankelijk van het Iraanse gas verlichten en dus haar geostrategische positie versterken. Ook biedt het de mogelijkheid voor Ankara om de exorbitante energiefactuur te verminderen en het verschaft het land dan een inkomen aan dividenden betaald door Qatar en Israël voor de doorvoer van hun gas.

De voordelen voor Israël

Het biedt Israël de mogelijkheid om binnen de komende jaren een belangrijke gasleverancier te worden door de uitbating van de gasvelden “Leviathan en Tamar”. Deze vindplaatsen zouden volgens een Franse studie een grotere voorraad gas vertegenwoordigen dan het Iraans-Qatarese North Dome-South in de Perzische Golf. Dergelijke pijpleiding zorgt voor het alternatief op de huidige mogelijkheden via zeetransport die zeer kostelijk zijn en daarenboven ook het probleem kennen dat het Suezkanaal niet geschikt is als vaarroute voor grote gas en olietankschepen.

De voordelen voor Libanon

Het is ook interessant om de wijziging in de Qatarese houding ten opzichte van Libanon te noteren tijdens een recent bezoek van de Libanese regeringsleider Najib Mikati aan Doha. Niet alleen de diplomatieke en economische boycot werd opgeheven, maar ook de eerder afstandelijke, vijandige houding verdween. Qatar dreigt niet langer meer om de Libanese gastarbeiders het land uit te zetten. Men stelt voor om ontwikkelingsprojecten op te starten om zo de economische stabiliteit van Libanon te ondersteunen. Beter nog, men stelt zelf voor om financiële bijstand te leveren voor de haven van Tripoli, die uitgebouwd moet worden als gas en olieterminal om de Syrische haven Lataki te vervangen indien nodig.

Het is hier ook niet oninteressant vast te stellen dat de raffinaderij van Tripoli sinds jaren buiten bedrijf is. Er is wel nog altijd opslagcapaciteit voor petroleum, echter niet voor gas. Ook van hieruit, mits de bouw van de nodige installatie voor het vloeibaar maken van het aangevoerde gas, zou naar Europa kunnen worden uitgevoerd.

De rol van Rusland in het verhaal?

Volgens de krant heeft Rusland haar afkeuring voor dit Tripoli project aan de regering in Libanon laten weten, zolang Moskou niet de garantie krijgt dat het Westen niet uit is op een 'regime change' in Syrië. Deze eis staat uiteraard in verband met de verdere gasprospectie door Russische ondernemingen in deze sector. Moskou wil niet afwezig zijn in de gas'boom' van de Middellandse Zee.

Bron: Http//www.al-akhbar.com Nasser Charara “ Syrie: Le trajet des gazoducs Quataris decide des zones de combats

 

dimanche, 06 janvier 2013

Le Guardian, la Syrie et le chaos-Système

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Le Guardian, la Syrie et le chaos-Système

Ex: http://www.dedefensa.org/

Nous nous arrêterons à cet article, long et détaillé, manifestement fruit d’une enquête disons “sérieuse”, du quotidien Guardian de Londres, ce 27 décembre 2012. Le Guardian ne le dissimule pas et le considère au contraire comme un document, le plaçant (à l’heure où nous écrivons) en manchette sur son site. L’enquête, puisqu’enquête il y a, se fait uniquement chez les rebelles par rapport à la situation qu’ils ont établie dans les zones qu’ils contrôlent, particulièrement dans la région d’Alep. Il s’agit d’une enquête critique, qui ne s’attache en rien à la situation opérationnelle d'affrontement avec le régime Assad, situation tactique si l’on veut, mais bien à la situation politique et sociale qui règne dans le cadre de la situation opérationnelle des rebelles par rapport à eux-mêmes.

Le titre et le sous-titre nous disent l’essentiel de son contenu, avec la remarque non moins essentielle, pour le Guardian et sa position vis-à-vis de la Syrie, que “la guerre entre dans une nouvelle phase” : «Syrian rebels sidetracked by scramble for spoils of war — Looting, feuds and divided loyalties threaten to destroy unity of fighters as war enters new phase.» On comprend que cette “nouvelle phase”, – qui n’est pas si “nouvelle” que cela puisqu'on la voit progresser depuis des mois, mais au moins elle est actée, – est celle du complet chaos, de territoires transformés en zone de banditisme, de rapines, de choses sans foi ni loi…

• Appréciation générale sur la situation, à partir du cas de la mort d’un chef rebelle, Abou Jamel… «It wasn't the government that killed the Syrian rebel commander Abu Jameel. It was the fight for his loot. The motive for his murder lay in a great warehouse in Aleppo which his unit had captured a week before. The building had been full of rolled steel, which was seized by the fighters as spoils of war. But squabbling developed over who would take the greater share of the loot and a feud developed between commanders. Threats and counter-threats ensued over the following days. Abu Jameel survived one assassination attempt when his car was fired on. A few days later his enemies attacked again, and this time they were successful. His bullet-riddled body was found, handcuffed, in an alley in the town of al-Bab.

»Captain Hussam, of the Aleppo military council, said: “If he had died fighting I would say it was fine, he was a rebel and a mujahid and this is what he had set out to do. But to be killed because of a feud over loot is a disaster for the revolution.” “It is extremely sad. There is not one government institution or warehouse left standing in Aleppo. Everything has been looted. Everything is gone.”

»Captured government vehicles and weapons have been crucial to the rebels since the start of the conflict, but according to Hussam and other commanders, and fighters interviewed by the Guardian over a fortnight in northern Syria, a new phase has been reached in the war. Looting has become a way of life.…»

• Un exemple, celui d’un “jeune lieutenant” (rebelle), Abou Ismael, d’une riche famille d’Alep dont il nous est dit qu’il dirigeait une entreprise florissante avant d’entrer dans les rangs des rebelles. Abou Ismael parle de la situation dans les parties occupées par les rebelles à Alep.

«Many of the battalions that entered the city in the summer of this year came from the countryside, he said. They were poor peasants who carried with them centuries-old grudges towards the wealthier Aleppans. There was also a lingering feeling that the city – where businesses had been exploiting cheap peasant labour for several decades – had not risen up quickly enough against the Assads. “The rebels wanted to take revenge on the people of Aleppo because they felt that we had betrayed them, but they forgot that most of the people of Aleppo are merchants and traders and a merchant will pay money to get rid of his problem,” Abu Ismael said. “Even as the rest of Syria was gripped by revolution, the Aleppans said, why should we destroy our business and waste our money?”

»When the rebels entered the city and started looting the factories, a source of money dried up. “In the first month and a half the rebels were really a united revolutionary group,” Abu Ismael said. “But now they are different. There are those who are here only to loot and make money, and some still fight.” Did Abu Ismael's unit loot? “Of course. How do you think we feed the men? Where do you think we get all our sugar, for example?”

»In the chaotic economics of the war, everything has become a commodity. Abu Ismael's unit, for example, took a supply of diesel from a school compound, and every day his unit exchanges a few jerrycans of the precious liquid for bread. Because Abu Ismael has a supply of food and fuel his battalion is more desirable than others in the sector. Commanders who are unable to feed their men tend to lose them; they desert and join other groups…»

• …Ceci, encore, extrait d’une scène montrant des débats entre différents commandants d’unités rebelles, avec des détachements de ces unités, tout ce monde venu pour tenter un mouvement d’unification des “services de sécurité” que chaque unité forme pour son compte. Ces scènes viennent après le constat préliminaire des interférences multiples et destructrices, dissolvantes et chaotiques, des influences étrangères, principalement les pays du Golfe et la Turquie, avec les divers détachements de “combattants étrangers”.

«Many of the men in the room had been detained and tortured by Assad's security services and sank into their chairs as the former colonel spoke.

»“We fought against the regime because of these secret security forces,” said a man with a thick rural accent. Another battalion commander with a soft voice and a neat blue turban began to speak. “I call for the formation of a small unit of our brothers, the religious students,” he said. “Their job would be to advise the people before the need to use force.” He added: “They will be armed with their wisdom and religious teaching and it should be called the committee of ruling with virtue and the prevention of vice. It will be the first step in preparing the people for an Islamic society.”

»At this, a young fighter shouted from one end of the room: “The problem is not with the people. The problem is us! We have battalions sitting in liberated areas who man checkpoints and detain people. They say this person is a shabiha [a government militiaman] and take his car, or that man was a Ba'athist, take his house.” “They have become worse than the regime. Tell me why those men are in the city, in liberated areas, why are they not fighting at the frontline?”

»As the room choked with the smoke of cigarettes, the commanders agreed to form one unified security force. Yet weeks later, there would be little evidence of that force…»

Il faut observer que cet article est bien une enquête qui se fait uniquement chez les rebelles, que l’enquêteur est bien accueilli parce qu’il fait partie d’un journal notoirement favorable à la rébellion, que la teneur générale de l’article est implicitement et sans aucune restriction favorable à la cause des rebelles et adversaire farouche du régime Assad sans revenir le moins du monde sur cet engagement. En ce sens, il s’agit d’un article complètement favorable aux rebelles, et dans un autre sens qui est celui de la simple lecture des résultats de l’enquête, il constitue une condamnation sans appel de l’événement général que fut et est plus que jamais la “rébellion” (avec toutes les justifications qu’on peut et doit accepter, avec toutes les manigances et manœuvres dès l’origine qu’on peut et doit constater). La conclusion de l’article se fait sur les observations d’un chef d’unité, sur le sens même du combat qu’il mène, qui n’existe plus, avec la seule réserve de l’espoir chimérique que quelqu’un ou quelque chose (mais qui ? Quoi ? Comment ?) mènera la bataille contre le chaos lorsque Assad sera tombé, – puisqu’il reste entendu qu’Assad ne peut que tomber, et cela est bien la preuve de la position doctrinale à la fois des rebelles et du Guardian

«“When the army attacked us last week the unit that was here abandoned their posts and withdrew,” he said. Now, he said, in order to regain the lost territory he would have to fight house to house. “Why should I, when the rest are looting?” He added wearily: “One day when the war against Bashar is over, another war will start against the looters and thieves.”»

…Cet article est important, parce que le Guardian est certainement le quotidien libéral-progressiste le plus prestigieux dans le bloc BAO, qu’il est hyper-interventionniste depuis la Libye, qu’il fut hyper-interventionniste pour la Syrie. (Le terme “hyper-interventionniste” signifiant une prise de position contre le pouvoir établi au nom de “la démocratie”, cette prise de position pouvant aller jusqu’au soutien d’une éventuelle intervention des forces des “pays démocratiques” [nous disons “bloc BAO”].) Cet article est important parce qu’il montre que le Guardian n’a pas changé sa position (Assad monstre à abattre absolument), mais qu’il est conduit à reconnaître les conséquences de sa position. (C’est nous qui interprétons de la sorte, “ les conséquences de sa position ”, le Guardian constatant simplement, lui, les conséquences de l’“évolution de la rébellion”. [Phrase favorite à cet égard et résumant cette analyse de la situation, selon notre hypothèse : «In the first month and a half the rebels were really a united revolutionary group. But now they are different…»]) Cet article est donc important parce que le Guardian n’a pas changé sa position générale, y compris celle de l’origine, mais qu’il se juge obligé de mettre en évidence cette enquête si fouillée dont le résultat montre que l’effet de la position défendue par le Guardian dès l’origine débouche sur le chaos indescriptible qui est décrit. Partout, à cet égard, résonnent des phrases cruelles pour l’idéologie en cause, dites par des rebelles eux-mêmes, telles que «They have become worse than the regime». Et l’on observera, cerise affreusement amère sur le gâteau, qu’il n’est même pas nécessaire de faire appel à l’épouvantail de la présence des djihadistes et autres legs d’al Qaïda, qu’ils sont tous mis dans le même sac, entre les témoignages croisés des uns et des autres… C’est potentiellement l’entièreté de la rébellion qui est dans la situation décrite.

Le Guardian ne changera pas d’avis parce que l’idéologie, surtout quand elle est manipulée par le Système, est une addiction implacable. Le Guardian continuera à écrire, même s’il condamne absolument tout ce qui se passe, qu’au départ il n’avait pas tort, comme ses compagnons de “lutte”, de soutenir le combat “pour la liberté et pour la démocratie”. Libre à lui, certes, sauf que ce qu’il décrit aujourd’hui, mis à l’épreuve de l’histoire, même très récente (voyez la Libye), montre qu’il avait absolument et irrémédiablement tort, du point de vue politique y compris dans les perspectives qui sont plus catastrophiques qu’elles n’ont jamais été, y compris du point de vue humanitaire, y compris du point de vue démocratique et ainsi de suite. Bien entendu, la démarche du Guardian présente un intérêt certain pour ceci qu’elle contribue puissamment à discréditer l’idéologie que ce journal défend, et tous les mouvements, identifiés ou secrets, qui l’accompagnent.

Encore, observant cela, n’atteint-on pas le cœur du problème, qui est la complète incompréhension du mouvement dit du “printemps arabe”, où il faut mettre la crise syrienne comme les autres crises, mouvement à considérer, pour l’apprécier justement, dans le cadre parfaitement identifié de la crise terminale du Système. A cette lumière, le “printemps arabe”, comme le reste, ne peut s’interpréter du point de vue idéologique courant, ni humanitaire bien sûr (démocratie, etc.). L’important est qu’il s’agit d’un mouvement de déstructuration et de dissolution d’une structure fondamentale mise en place au long du dernier demi-siècle pour soutenir et alimenter les intérêts du Système, en même temps que participer au maintien en l’état dudit Système. Dans ce cadre de jugement, on sait qu’on ne peut éviter l’ambiguïté (comme dans le cas de la [non-]nomination de Hagel, les logiques sont similaires). En un sens, la catastrophique déstabilisation (déstructuration, dissolution) de la Syrie participe pourtant au sens général du “printemps arabe”, même si elle s’est faite au nom de valeurs faussaires, et dans des conditions catastrophiques également, qui ont exposé la cruauté et la stupidité des politiques du bloc BAO et des autres “amis de la Syrie”. Mais ce stade est dépassé et, désormais, l’on assiste à la déstabilisation (déstructuration, dissolution) de la rébellion elle-même, ce qui implique un pas supplémentaire de l’effet du “printemps arabe”, qui se manifeste “opérationnellement” par le désordre et le chaos. A cet égard, l’article du Guardian, à cause de tout ce qu’on a observé autour de ce quotidien-étendard idéologique, est effectivement un événement symbolique de communication important pour apprécier l’évolution de la situation.

Quant à la suite, si tous continuent à parler de la chute d’Assad, il n’est pas assuré que des événements “extérieurs proches” ne prennent pas de vitesse l’évolution de la situation en Syrie, la bouleversant complètement une fois de plus, sans aucune certitude que le régime Assad tombe. Certains témoignages d’un sentiment qu’on trouve dans plusieurs pays de l’OTAN, lors de récentes réunions de ministres de pays de l’alliance, rapportent que nombre de ces ministres (certainement pas les Français, certes), montrant d’ailleurs une conscience juste quoiqu’en général dissimulée de l’ampleur de la crise, estiment que la prochaine étape de la “crise syrienne”, loin d’être une intervention extérieure ou la chute d’Assad, pourrait être effectivement une extension directe à l’“extérieur proche” ; les craintes concernent une crise de fragmentation majeure en Irak plongeant ce pays dans un degré supplémentaire de désordre et de chaos, avec comme un des principaux effets la partition “offensive” de la partie kurde, les liens établis entre cette partie kurde irakienne et la partie kurde syrienne, et, bien entendu, tout cela orienté vers la partie kurde turque selon la politique d’un Kurdistan à constituer, avec ainsi une menace de mort pesant sur la Turquie elle-même. (Les commentateurs turcs sont en général absolument apocalyptiques par rapport à cette perspective.) C’est cela, le “printemps arabe”, et c’est cela la crise terminale du Système…

 

La crise égyptienne et le déclin de la position hégémonique des Etats-Unis dans le Monde arabe

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La crise égyptienne et le déclin de la position hégémonique des Etats-Unis dans le Monde arabe

Albert A. Stahel, Institut für Strategische Studien, Wädenswil

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Avec son arrêt qui lui permet de ne plus soumettre les décisions présidentielles au Tribunal constitutionnel de l’Egypte pour contrôler leur conformité constitutionnelle, le président Morsi a voulu déjouer le pouvoir judiciaire dans son pays et s’arroger des plein-pouvoirs dictatoriaux. Entre-temps, il a retiré cet arrêt. Il maintient pourtant sa décision de soumettre le 15 décembre, sans consulter les juges, un projet de Constitution rédigé par les islamistes, au vote du peuple. Ce projet prévoit l’ancrage conséquent de la charia dans la future Constitution. A l’avenir, c’est à la charia que la société et la politique égyptienne se mesureront. Par rapport à l’ère du président Moubarak, les droits des femmes et ceux des minorités religieuses seront considérablement réduits. La décision de Morsi a provoqué les protestations de l’opposition. Les disputes entre adversaires et adhérents – les derniers se recrutent majoritairement de Frères musulmans et de Salafistes – ont conduit à des morts et des blessés. Face à l’escalade violente qui pourrait mener à la déstabilisation de l’Egypte, Morsi a convoqué, pour sa protection personnelle, la brigade de combat de la Garde républicaine. Ainsi, il s’est pratiquement réfugié sous la tutelle de l’armée. Il est possible que la direction militaire, en échange de cette protection de Morsi, ait revendiqué quelques concessions en faveur de l’opposition.


Le comportement des Etats-Unis, puissance tutelle de l’Egypte, est instructif. Barack Obama et Hillary Clinton se sont jusqu’à présent contentés d’encourager Morsi à entrer en dialogue avec ses adversaires politiques. Vu le soutien financier des Etats-Unis à l’armée égyptienne, il est également possible que l’administration Obama ait prié la direction militaire à la modération dans cette crise. Vu le danger de déstabilisation du plus grand pays arabe, la politique actuelle des Etats-Unis semble démontrer une certaine impuissance. Si le danger de déstabilisation se maintient, il ne faut pas s’attendre uniquement à l’effondrement économique et politique du pays, mais à l’afflux de réfugiés en direction de l’Europe. Celui-ci mettrait en danger notamment la sécurité des Etats d’Europe du Sud mais aussi de l’Europe toute entière.
Dans cette crise, le manque de stratégie claire des Etats-Unis reflète leur perte de crédibilité, tout comme la perte de leur position hégémonique dans le Monde arabe. A part leurs difficultés économiques, c’est surtout l’échec des guerres menées en Irak et en Afghanistan qui ont contribué au déclin de leur position de force.     •
(Traduction Horizons et débats)

jeudi, 20 décembre 2012

REFLEXIONS SUR LA SYRIE ET L'IRAN

REFLEXIONS SUR LA SYRIE ET L'IRAN

Méridien Zéro vous propose d'écouter la conférence donnée récemment par Robert Steuckers à nos camarades du Cercle Non Conforme. Cette conférence porte sur l'histoire et l'actualité géo-politique de la Syrie et de l'Iran.

Enregistrement et montage réalisés par Lord Igor et Wilsdorf.

robert steuckers, syrie, iran, conflit, islam

Pour écouter: http://www.meridien-zero.com/archive/2012/12/14/emission-n-123-reflexions-sur-la-syrie-et-l-iran.html